Pheidole sinica

Asie

Lecture rapide :

Sous famille : Formicidae
Famille : Myrmicinae
Tribu : Attini
Genre : Pheidole
Espèce : Pheidole sinica

Taxonomiste et année de découverte : Découverte en 1992 par une équipe de chercheurs chinoise dirigée par Wu Ji et Wang.
Nom vernaculaire : “Big-headed ant” (anglais), littéralement, « fourmi à grosse tête »
Synonyme et anciens noms utilisés : Aucun synonyme pour cette espèce, elle a anciennement été classée parmi le sous-genre Ceratopheidole qui est aujourd’hui obsolète

Étymologie genre : Du grec “Pheidolos” signifiant “économe” ou plus rarement “parcimonieux”.
Étymologie espèce : Du latin “sinica” signifiant “chinois”.

Taille gyne : 15 mm

Taille minor : 5 à 6 mm

Taille major : 8 à 12 mm

Taille mâle : 4-4,5 mm

Morphisme : L’espèce est très polymorphe avec des individus appelés “majors” bien plus imposants que les plus petits individus appelés “minors”.

Faisant partie d’un groupe d’espèce cryptique : Le genre Pheidole est un genre comportant un très grand nombre d’espèces dont une grande partie vit en Asie. Cependant, de part sa grande taille, Pheidole sinica semble être une exception au sein du genre. Ainsi, Pheidole sinica ne sera pas confondue avec d’autres espèces de Pheidole mais des confusions sont possibles avec le genre Carebara (anciennement Pheidologeton).

Description et Particularités physique :  Pheidole sinica est une grosse espèce de Pheidole, la plus grande d’Asie. Elle présente un polymorphisme discontinu, il n’y a donc pas d’intermédiaire de taille entre les minors et les majors. Les castes sont facilement différenciables. Les majors ont de robustes mandibules ainsi qu’une très grosse tête qui sert à loger les muscles de leur mâchoire. Ils sont de couleur brun mat tandis que les minors sont plutôt marrons avec les pattes orangées.
Les minors sont frêles et très rapides. La reine quant à elle est vraiment massive au point de faire dans de très rares cas jusqu’à 17mm.

Description du biotope : Moins flexible quant à leur habitat que les autres espèces de Pheidole, on retrouvera cette espèce dans des milieux ruraux et forestiers plutôt isolés.

Nidification : Dans le sol, sous des pierres, courantes dans les rondins de bois en décomposition, parfois dans les interstices des habitations. Les nids sont polydomiques, Pheidole sinica fait des fédérations donnant naissance à de nombreux nids satellites.

Démographie : Jusqu’à 20 000 individus, un nombre relativement faible pour le genre Pheidole.

Particularités comportementales : Pheidole sinica est très agressive et présente un recrutement très efficace ce qui lui permet de monopoliser un certain nombre de ressources dans son milieu. Le développement est moins impressionnant que chez la plupart des Pheidole mais le couvain très abondant permet de compenser la faible longévité des ouvrières. Contrairement aux plus grandes espèces de fourmis, cette espèces réfléchit de manière coloniale et non de manière individuelle. Ainsi il est fréquent de voir des ouvrières prendre de gros risques ou se sacrifier pour le bien de la colonie. Ici, les ouvrières sont très frêles, la perte de quelques centaines voire même milliers d’ouvrières n’a que très peu d’importance pour l’avenir de la colonie. Dans les colonies matures, les gynes peuvent arborer une déformation ovarienne de très grande taille similaire à celle des termite, cela leur permettant de pondre de manière importante mais les empêche également de se déplacer.

Alimentation : Se nourrit principalement d’insectes mais se contente de toutes sources de nourriture comme des liquides sucrés provenant de plantes, de fruits ou d’aphides (pucerons) voire même occasionnellement de graines.

Période d’essaimage : La période d’essaimage se déroule de mai à juin, elle est assez courte et très localisée en Chine

Gynie : Cette espèce est strictement monogyne, les gynes sont très agressives entre elles après la pléométrose.

Cycle de développement : Exogène homodynamique, il n’y a donc pas de diapause mais un repos hivernal à température ambiante est conseillé pour un cycle naturel.

Fondation : Claustrale. Après essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et attendent l’arrivée des premières ouvrières sans se nourrir. Elles pratiquent la pléométrose.

Espèce assez discrète dans sa répartition, elle ne s’observe que dans des points très localisés de la Chine. Elle est sans doute présente sur une plus grande aire de répartition sans y être recensée actuellement. Certains affirmeraient en avoir vu en Inde sans que cela ait pu être confirmé.

Répartition d’après antmaps.org :

Température de maintien : 22-27 °C

Set up : Tous types de nids, il faudra tout de même une humidification efficace et surtout que le nid soit blindé et l’aire de chasse protégée par un anti-évasion efficace comme le téflon ou le talc/talcool car les espèces de ce genre sont connues comme étant les “reines de l’évasion”. Si votre installation n’est pas protégée, votre colonie risquera de s’évader, ce risque sera maximisé avec l’avancée du développement de la colonie. Nous vous déconseillons donc le terrarium pour cette espèce car il ne garantit pas une protection efficace contre les évasions.

Hygrométrie 60 à 80 % de la surface du nid devra être humidifiée.

Diapause : Pas de diapause pour cette espèce mais une baisse de température de décembre à mars (entre 16 et 20°C) est conseillée pour effectuer un repos hivernal.

Alimentation en élevage : Elles sont très opportunistes, et se contentent de tout. Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent facilement chez une petite espèce comme celle-ci.

Foreuse ? : Oui, cette espèce va chercher à creuser tout ce qu’elle pourra, il faudra donc un setup blindé pour éviter les évasions.

Fondation Indépendante et claustrale, pas besoin donc de nourrir la/les gyne(s) avant les premières ouvrières. La fondation est courte en raison du développement rapide du couvain (un petit mois de l’œuf à l’ouvrière dans les bonnes conditions).

Détail à ajouter : Une magnifique espèce de Pheidole, fragile mais très agressive !

Difficulté d’élevage : Plutôt difficile, en effet, la fondation à partir d’une gyne seule ou d’une pléométrose n’est pas toujours évidente, cette difficulté peut s’expliquer par la taille de ces Pheidole plus grosses que les autres, mais aussi par la santé des gynes reçues de Chine qui laisse parfois à désirer. Nous conseillons donc cette espèce à des éleveurs de niveau intermédiaire ayant déjà maintenu d’autres espèces populeuses antérieurement. L’espèce nécessitera un grand entretien une fois la colonie populeuse, le budget à prévoir devra être plus important que pour d’autres espèces de Pheidole dans le cas de l’achat d’une fondation en bonne santé.

  • antweb.org
  • antmaps.org
  • antwiki.org

Fiche rédigée par Ender 

1) Classification et Signification :

Sous famille : Formicidae
Famille : Myrmicinae
Tribu : Attini
Genre : Pheidole
Espèce : Pheidole sinica

Taxonomiste et année de découverte : Découverte en 1992 par une équipe de chercheurs chinoise dirigée par Wu Ji et Wang.

Nom vernaculaire : “Big-headed ant” (anglais), littéralement, « fourmi à grosse tête »
Synonyme et anciens noms utilisés : Aucun synonyme pour cette espèce, elle a anciennement été classée parmi le sous-genre Ceratopheidole qui est aujourd’hui obsolète.

Étymologie genre : Du grec “Pheidolos” signifiant “économe” ou plus rarement “parcimonieux”.
Étymologie espèce : Du latin “sinica” signifiant “chinois”.

2) Morphologie et Identification :

Taille gyne : 15 mm

Taille minor : 5 à 6 mm

Taille major : 8 à 12 mm

Taille mâle : 4-4,5 mm

Morphisme : L’espèce est très polymorphe avec des individus appelés “majors” bien plus imposants que les plus petits individus appelés “minors”.

Faisant partie d’un groupe d’espèce cryptique : Le genre Pheidole est un genre comportant un très grand nombre d’espèces dont une grande partie vit en Asie. Cependant, de part sa grande taille, Pheidole sinica semble être une exception au sein du genre. Ainsi, Pheidole sinica ne sera pas confondue avec d’autres espèces de Pheidole mais des confusions sont possibles avec le genre Carebara (anciennement Pheidologeton).

Description et Particularités physique :  Pheidole sinica est une grosse espèce de Pheidole, la plus grande d’Asie. Elle présente un polymorphisme discontinu, il n’y a donc pas d’intermédiaire de taille entre les minors et les majors. Les castes sont facilement différenciables. Les majors ont de robustes mandibules ainsi qu’une très grosse tête qui sert à loger les muscles de leur mâchoire. Ils sont de couleur brun mat tandis que les minors sont plutôt marrons avec les pattes orangées.
Les minors sont frêles et très rapides. La reine quant à elle est vraiment massive au point de faire dans de très rares cas jusqu’à 17mm.

3) Biologie :

Description du biotope : Moins flexible quant à leur habitat que les autres espèces de Pheidole, on retrouvera cette espèce dans des milieux ruraux et forestiers plutôt isolés.

Nidification : Dans le sol, sous des pierres, courantes dans les rondins de bois en décomposition, parfois dans les interstices des habitations. Les nids sont polydomiques, Pheidole sinica fait des fédérations donnant naissance à de nombreux nids satellites.

Démographie : Jusqu’à 20 000 individus, un nombre relativement faible pour le genre Pheidole.

Particularités comportementales : Pheidole sinica est très agressive et présente un recrutement très efficace ce qui lui permet de monopoliser un certain nombre de ressources dans son milieu. Le développement est moins impressionnant que chez la plupart des Pheidole mais le couvain très abondant permet de compenser la faible longévité des ouvrières. Contrairement aux plus grandes espèces de fourmis, cette espèces réfléchit de manière coloniale et non de manière individuelle. Ainsi il est fréquent de voir des ouvrières prendre de gros risques ou se sacrifier pour le bien de la colonie. Ici, les ouvrières sont très frêles, la perte de quelques centaines voire même milliers d’ouvrières n’a que très peu d’importance pour l’avenir de la colonie. Dans les colonies matures, les gynes peuvent arborer une déformation ovarienne de très grande taille similaire à celle des termite, cela leur permettant de pondre de manière importante mais les empêche également de se déplacer.

Alimentation : Se nourrit principalement d’insectes mais se contente de toutes sources de nourriture comme des liquides sucrés provenant de plantes, de fruits ou d’aphides (pucerons) voire même occasionnellement de graines.

Période d’essaimage : La période d’essaimage se déroule de mai à juin, elle est assez courte et très localisée en Chine

Gynie : Cette espèce est strictement monogyne, les gynes sont très agressives entre elles après la pléométrose.

Cycle de développement : Exogène homodynamique, il n’y a donc pas de diapause mais un repos hivernal à température ambiante est conseillé pour un cycle naturel.

Fondation : Claustrale. Après essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et attendent l’arrivée des premières ouvrières sans se nourrir. Elles pratiquent la pléométrose.

4) Répartition :

Espèce assez discrète dans sa répartition, elle ne s’observe que dans des points très localisés de la Chine. Elle est sans doute présente sur une plus grande aire de répartition sans y être recensée actuellement. Certains affirmeraient en avoir vu en Inde sans que cela ait pu être confirmé.

Répartition d’après antmaps.org :

5) Élevage :

Température de maintien : 22-27 °C

Set up : Tous types de nids, il faudra tout de même une humidification efficace et surtout que le nid soit blindé et l’aire de chasse protégée par un anti-évasion efficace comme le téflon ou le talc/talcool car les espèces de ce genre sont connues comme étant les “reines de l’évasion”. Si votre installation n’est pas protégée, votre colonie risquera de s’évader, ce risque sera maximisé avec l’avancée du développement de la colonie. Nous vous déconseillons donc le terrarium pour cette espèce car il ne garantit pas une protection efficace contre les évasions.

Hygrométrie 60 à 80 % de la surface du nid devra être humidifiée.

Diapause : Pas de diapause pour cette espèce mais une baisse de température de décembre à mars (entre 16 et 20°C) est conseillée pour effectuer un repos hivernal.

Alimentation en élevage : Elles sont très opportunistes, et se contentent de tout. Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent facilement chez une petite espèce comme celle-ci.

Foreuse ? : Oui, cette espèce va chercher à creuser tout ce qu’elle pourra, il faudra donc un setup blindé pour éviter les évasions.

Fondation Indépendante et claustrale, pas besoin donc de nourrir la/les gyne(s) avant les premières ouvrières. La fondation est courte en raison du développement rapide du couvain (un petit mois de l’œuf à l’ouvrière dans les bonnes conditions).

Détail à ajouter : Une magnifique espèce de Pheidole, fragile mais très agressive !

Difficulté d’élevage : Plutôt difficile, en effet, la fondation à partir d’une gyne seule ou d’une pléométrose n’est pas toujours évidente, cette difficulté peut s’expliquer par la taille de ces Pheidole plus grosses que les autres, mais aussi par la santé des gynes reçues de Chine qui laisse parfois à désirer. Nous conseillons donc cette espèce à des éleveurs de niveau intermédiaire ayant déjà maintenu d’autres espèces populeuses antérieurement. L’espèce nécessitera un grand entretien une fois la colonie populeuse, le budget à prévoir devra être plus important que pour d’autres espèces de Pheidole dans le cas de l’achat d’une fondation en bonne santé.

 

Sources et crédits :

  • antweb.org
  • antmaps.org
  • antwiki.org

Fiche rédigée par Ender 

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