Camponotus consobrinus

Océanie

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus consobrinus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Wilhelm Ferdinand Erichson en 1842. Le spécimen holotypique est une gyne capturée en Tasmanie, aujourd’hui conservé au musée d’histoire naturel de Berlin.
NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi à sucre d’Australie” ou en anglais “australian sugar ant”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus dimidiatus;  Camponotus nigriceps obniger et  Formica consobrina.

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : Le nom est tiré de la racine latine “consobrina“, signifiant « cousin » et faisant référence à son apparence similaire avec C. herculeanus, sa “cousine” européenne.

TAILLE GYNE : 17-19 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 7-12 MM

TAILLE MAJORS : 13-17 MM

TAILLE MÂLES : 13 MM

[Photo indisponible]

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non: cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins de toutes les Camponotus décrites de sa région. Seul bémol avec Camponotus nigriceps dont elle se distingue grâce à une tâche orangée à l’avant du gastre. Elle est également très proche de Camponotus longideclivis mais sans distingue par les proportions du propodeum.

DESCRIPTION : Camponotus consobrinus est une grande Camponotus australienne de couleur noir et orangé. Elle présente différent patterns appelés “morphe” variant en fonction de la provenance locale et du facteur génétique. Le biotope a une forte influence sur cette morphe. Ainsi, les colonies vivant en forêt présenteront un pattern plus orangé et les colonies vivant en milieu sec présenteront un pattern plus noir.
La tête est entièrement noire, le thorax et le pétiole sont orange, l’avant du gastre est également orangé tandis que l’arrière du gastre est noir brillant. La pilosité est fine, relativement peu importante.
Elle présente deux sous-castes principales : minor et major ainsi qu’une sous-caste intermédiaire que l’on peut appeler “media” même si dans le cas présent le terme n’est pas forcément approprié.
Les majors sont très imposants, ils présentent de belles physogastries et de puissante mandibules.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Camponotus consobrinus présente une coloration orange cuivré et une taille imposante.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus consobrinus est une espèce présente en milieu naturelle et urbain. Elle présente un panel de biotopes assez important allant de la phytorégion (forêt équatoriale et tropicale des côtes), aux prairies, savanes et brousses xérophytes jusqu’aux forêts à climat méditerranéen.  Elles accordent cependant une forte préférence pour les forêts mésiques subtropicales très végétalisées où elles cohabitent avec d’autres Camponotus mais aussi NotostigmaMyrmecia et Polyrhachis…. Les colonies vivant dans des biotopes plus secs rentrent souvent en compétition avec Iridomyrmex purpureusRhytidoponera sp et également Aphaenogaster longiceps.

Martyman

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres. On les retrouve parfois dans le bois vivant ou mort. Elles font de grandes salles (environ 12mm de haut) et les colonies peuvent être polydomiques.

DÉMOGRAPHIE : 10 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que très rarement observé.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumises à de fortes pressions, cette espèce est très dominante dans son milieu. Les grosses colonies sont très agressives, rivalisant avec les grandes ponerinae ou myrmeciianae. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 20 mètres).

L’exploration au sol se fait à toute heure mais elle sort en particulier à la tombée du jour. Elles utilisent des pistes de phéromones, mais pratiquent également le portage social (une ouvrière en porte une autre) ou le tandem-running.

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de début Novembre à fin Février.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de Camponotus consobrinus  est endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. Ici la diapause est inversée car les saisons sont inversées.

Fait intéressant : Les pré-aborigènes auraient consommé les cocons et gyne ailées de Camponotus consobrinus comme sources de nourriture il y a plusieurs milliers d’années.

Camponotus consobrinus est une espèce endémique d’Australie, courante dans les forêts du sud-est.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 23 à 29 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment. Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium. A noter que certains éleveurs préféreront laisser le choix à la gyne entre un tube sec et un tube humide et ajouteront parfois un peu de substrat naturel dans l’ADC. Ces petits détails en plus semblent augmenter le taux de réussite à la fondation.

HYGROMÉTRIE : environ 50 % c’est une espèce préférant les habitats mésiques.

DIAPAUSE : Par manque de moyen, beaucoup d’éleveurs choisissent de ne pas mettre en diapause leur colonie. Cependant, après des observation, une diapause à 15/16°C de Juin à fin aout augmenterait de manière non négligeable l’espérance de vie de la gyne.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes), des petits morceaux de fruit BIO et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes. Cette espèce a acquis la réputation d’être parfois difficile à nourrir car elle peut se lasser très vite. Veillez à varier régulièrement vos recettes en utilisant du miel, du sucre roux, de la fleur de coco, ou même du sirop d’agave pour les empêcher de se lasser de certains ingrédients.

FOREUSE ? : Cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra a creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation (ou proposer 2 tubes comme expliquer précédemment). La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

La fondation est très longue, cette espèce ne sera donc recommandée qu’aux éleveurs très patients.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce, se démocratisant petit à petit voit parfois ses prix s’envoler en raison de l’obligation de passer par la voie “officielle” pour l’obtenir. Elle semble plutôt facile d’élevage quand ses conditions sont respectées mais ne sera pas conseillée aux débutant en raison de la diapause fortement conseillée.

Antmaps
Antwiki
Antweb

Photographie de couverture : Steve Shattuck.

FICHE RÉDIGÉE PAR :  ONE_ANTS, avec le soutien photographique de : Le Tillythropode.

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus consobrinus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Wilhelm Ferdinand Erichson en 1842. Le spécimen holotypique est une gyne capturée en Tasmanie, aujourd’hui conservé au musée d’histoire naturel de Berlin.
NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi à sucre d’Australie” ou en anglais “australian sugar ant”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus dimidiatus;  Camponotus nigriceps obniger et  Formica consobrina.

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : Le nom est tiré de la racine latine “consobrina“, signifiant « cousin » et faisant référence à son apparence similaire avec C. herculeanus, sa “cousine” européenne.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 17-19 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 7-12 MM

TAILLE MAJORS : 13-17 MM

TAILLE MÂLES : 13 MM

[Photo indisponible]

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non: cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins de toutes les Camponotus décrites de sa région. Seul bémol avec Camponotus nigriceps dont elle se distingue grâce à une tâche orangée à l’avant du gastre. Elle est également très proche de Camponotus longideclivis mais sans distingue par les proportions du propodeum.

DESCRIPTION : Camponotus consobrinus est une grande Camponotus australienne de couleur noir et orangé. Elle présente différent patterns appelés “morphe” variant en fonction de la provenance locale et du facteur génétique. Le biotope a une forte influence sur cette morphe. Ainsi, les colonies vivant en forêt présenteront un pattern plus orangé et les colonies vivant en milieu sec présenteront un pattern plus noir.
La tête est entièrement noire, le thorax et le pétiole sont orange, l’avant du gastre est également orangé tandis que l’arrière du gastre est noir brillant. La pilosité est fine, relativement peu importante.
Elle présente deux sous-castes principales : minor et major ainsi qu’une sous-caste intermédiaire que l’on peut appeler “media” même si dans le cas présent le terme n’est pas forcément approprié.
Les majors sont très imposants, ils présentent de belles physogastries et de puissante mandibules.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Camponotus consobrinus présente une coloration orange cuivré et une taille imposante.

 

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus consobrinus est une espèce présente en milieu naturelle et urbain. Elle présente un panel de biotopes assez important allant de la phytorégion (forêt équatoriale et tropicale des côtes), aux prairies, savanes et brousses xérophytes jusqu’aux forêts à climat méditerranéen.  Elles accordent cependant une forte préférence pour les forêts mésiques subtropicales très végétalisées où elles cohabitent avec d’autres Camponotus mais aussi NotostigmaMyrmecia et Polyrhachis…. Les colonies vivant dans des biotopes plus secs rentrent souvent en compétition avec Iridomyrmex purpureusRhytidoponera sp et également Aphaenogaster longiceps.

Martyman

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres. On les retrouve parfois dans le bois vivant ou mort. Elles font de grandes salles (environ 12mm de haut) et les colonies peuvent être polydomiques.

DÉMOGRAPHIE : 10 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que très rarement observé.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumises à de fortes pressions, cette espèce est très dominante dans son milieu. Les grosses colonies sont très agressives, rivalisant avec les grandes ponerinae ou myrmeciianae. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 20 mètres).

L’exploration au sol se fait à toute heure mais elle sort en particulier à la tombée du jour. Elles utilisent des pistes de phéromones, mais pratiquent également le portage social (une ouvrière en porte une autre) ou le tandem-running.

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de début Novembre à fin Février.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de Camponotus consobrinus  est endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. Ici la diapause est inversée car les saisons sont inversées.

Fait intéressant : Les pré-aborigènes auraient consommé les cocons et gyne ailées de Camponotus consobrinus comme sources de nourriture il y a plusieurs milliers d’années.

 

4) RÉPARTITION :

Camponotus consobrinus est une espèce endémique d’Australie, courante dans les forêts du sud-est.

 

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 23 à 29 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment. Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium. A noter que certains éleveurs préféreront laisser le choix à la gyne entre un tube sec et un tube humide et ajouteront parfois un peu de substrat naturel dans l’ADC. Ces petits détails en plus semblent augmenter le taux de réussite à la fondation.

HYGROMÉTRIE : environ 50 % c’est une espèce préférant les habitats mésiques.

DIAPAUSE : Par manque de moyen, beaucoup d’éleveurs choisissent de ne pas mettre en diapause leur colonie. Cependant, après des observation, une diapause à 15/16°C de Juin à fin aout augmenterait de manière non négligeable l’espérance de vie de la gyne.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes), des petits morceaux de fruit BIO et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes. Cette espèce a acquis la réputation d’être parfois difficile à nourrir car elle peut se lasser très vite. Veillez à varier régulièrement vos recettes en utilisant du miel, du sucre roux, de la fleur de coco, ou même du sirop d’agave pour les empêcher de se lasser de certains ingrédients.

FOREUSE ? : Cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra a creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation (ou proposer 2 tubes comme expliquer précédemment). La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

La fondation est très longue, cette espèce ne sera donc recommandée qu’aux éleveurs très patients.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce, se démocratisant petit à petit voit parfois ses prix s’envoler en raison de l’obligation de passer par la voie “officielle” pour l’obtenir. Elle semble plutôt facile d’élevage quand ses conditions sont respectées mais ne sera pas conseillée aux débutant en raison de la diapause fortement conseillée.

Sources et crédits :

Antmaps
Antwiki
Antweb

Photographie de couverture : Steve Shattuck.

FICHE RÉDIGÉE PAR :  ONE_ANTS, avec le soutien photographique de : Le Tillythropode.

Care sheet V4, updated by One Ants, Spring 2023

Laisser un commentaire