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Meranoplus bicolor de Claviger

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claviger
(@claviger)
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Début du sujet
 

24/08/2020

 

Bonjour !

 

J'entame ce blog afin de vous parler de la petite colonie de Meranoplus bicolor que j'héberge. Mais avant toute chose, je me dois de vous présenter la bête !

 

Le genre Meranoplus est largement répandu dans les zones tropicales de l'Afrique et de l'Asie, et surtout en Australie où la diversité des espèces atteint son paroxysme. Selon AntMaps :

En ce qui concerne leur morphologie, les Meranoplus sont généralement extrêmement poilues, et présentent le même gastre en cœur que les Crematogaster, leurs proches cousines. Beaucoup d'espèces ont un régime alimentaire "classique", avide de substances sucrées et d'insectes, même si certaines consomment également des graines de façon opportuniste, et d'autres encore se sont totalement spécialisées pour ce menu.

La grande particularité de ce genre : alors que la plupart des fourmis tendent à être de véritables machines de guerre, jouant de leurs mandibules, aiguillons ou acides pour attaquer quiconque passerait trop près d'elles, les Meranoplus ont adopté une stratégie tout à fait opposée : celle du pacifisme. En effet, lorsqu'une autre fourmi tente d'attaquer une Meranoplus, celle-ci se roulera simplement en boule en mimant la mort ; et tant bien même l'agresseur persisterait, que ses attaques ne franchiront souvent pas l'épaisse barrière de poils portée par notre protagoniste. Pour compléter ces défenses efficaces, elle diffuse également des phéromones sensées repousser les autres fourmis ; et c'est ainsi qu'elles peut s'établir sans difficulté sur le territoire des ponérines les plus agressives.

Comme elles ne chassent pas, on retrouve souvent leurs nids, toujours terricoles, près des routes, où elles récupèrent les cadavres d'insectes fraîchement écrasés.

 

Meranoplus bicolor est l'espèce du genre la plus commune en Asie tropicale. Toujours selon AntMaps :

C'est également l'espèce la plus courante en élevage. Elle est plutôt simple à vivre, et prospèrera sans problème dans une installation "classique", pourvu qu'elle dispose d'un peu de chaleur ; les colonies sont plutôt petites, et ne comptent pas plus de quelques centaines d'individus. Vous l'aurez compris, cette espèce est particulièrement adaptée aux installations communautaires, où son pacifisme lui permettra de cohabiter avec à peu près n'importe quelle autre fourmi.

 

Passons maintenant à ma colonie, qui compte à l'heure actuelle quarante individus. Des œufs parfaitement blancs et sphériques, et assez gros en comparaison des ouvrières, furent pondus fin juillet ; ce sont désormais des larves jaunâtres de bonne taille, et... Deux premières nymphes ; j'ai hâte de voir la prochaine génération arriver !

Leur apparence mignonne et leur comportement paisible sont de vrais régales pour les yeux. Concernant leurs goûts alimentaires, elles acceptent toute substance sucrée, mais au niveau des protéines, les vers de farine sont boudés ; alors que lorsque je leur présente une blatte, un véritable attroupement se forme pour découper le cadavre et le rapatrier rapidement au nid, où il sera promptement consommé.

 

Et voilà, ce premier billet est terminé ! À plus tard pour le prochain, qui arrivera normalement dès la prochaine évolution notable de la fondation.



30/09/2020

Bonjour !

Depuis la dernière fois, la colonie a gagné environ une dixaine d'individus, et surtout un beau couvain.

Il se trouve que, contrairement à beaucoup d'espèce pondant ponctuellement par grosses grappes d'œufs, cette gyne n'en libère qu'à l'unité, mais à un rythme d'environ un tous les jours ou deux depuis fin juillet, même si elle semble s'être calmée ces derniers temps.

Le développement du couvain prend environ un mois et demi, et j'observe donc depuis mi-septembre à peu près une nouvelle émergence d'ouvrière par jour.

Bref, pas d'explosion démographique, mais une croissance constante de la population.

 

Je vous joins également une macro d'une ouvrière tragiquement décédée, qui quoique peu réussie permet tout de même de se rendre compte de l'exceptionnelle pilosité caractéristique.


 

Le [Q/R] : https://antariums.com/blog-d-elevage/question-reponse/q-r-meranoplus-bicolor-de-claviger/#post-70

Ce message a été modifié Il y a 3 ans par One Ants
 
Posté : 19/10/2020 10:34 am
claviger
(@claviger)
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Début du sujet
 

09/03/2021

Bonjour !

Cinq mois plus tard, que sont devenues les mignonnes bêtes à poils ?

Eh bien, je ne m’attendais pas à un si joli développement. A l’heure où j’écris ces lignes, j’estime la population aux alentours de 150 ouvrières, et un couvain promettant un rythme de croissance soutenu. 

Ce sont probablement les fourmis les plus simples à vivre que j’ai eu l’occasion d’avoir entre mes mains : calmes, d’une taille moyenne, de faible démographie mature mais au vif développement, c’est assurément l’espèce idéale pour un éleveur cherchant une expérience simple et satisfaisante avec une mignonne et originale exotique. Un charme aux antipodes des ponérines géantes et sanguinaires, certes.

Elles n’ont pas bougé de leur aire de chasse Tupperware, je n’ai qu'ajouté un second tube en prévision de leur développement futur. Je me rends compte que je n’avais point parlé de mes conditions d’élevage ; elles s’épanouissent donc à une température aux alentours de 26 degrés Celsius le jour, et 23 la nuit. Pas de substrat, mais cela n’a pas l’air de les gêner.

D’un point de vue alimentaire, elles montrent une nette préférence pour les blattes, dont elles consomment un abdomen tous les jours ou deux ; mais la fondation étant devenue petite colonie, elles se montrent de plus en plus opportunistes, et le moindre aliment sucré ou protéiné provoque inéluctablement un petit recrutement.

Elles ne sont pas des plus propres ; même si un petit dépotoir s’observe entre les deux tubes, leurs déchets sont globalement répandus au hasard dans l’aire de chasse, et cette dernière se trouve ponctuée de petites déjections. Le tube commence subtilement à devenir opaque, une des explications des photographies si peu nettes que je vous fournis. Les nettoyages doivent être fréquents…

Meranoplus bicolor ne fait que de petites colonies ; quelques centaines d’ouvrières tout au plus. Celle que je détiens, si toutefois elle continue à ce rythme, atteindra une telle taille mature en l’espace de quelques mois seulement. D’ailleurs, j’ai eu la joyeuse surprise d’observer le premier sexué : un monsieur ! Il est majestueusement laid en comparaison de ses sœurs, mais cela fait tout de même plaisir.


Voilà donc ce que j’avais à délivrer dans ce petit billet ! A plus tard pour le prochain, je l’espère à l’émergence de nouveaux sexués. 

Le [Q/R].

Ce message a été modifié Il y a 3 ans parclaviger
 
Posté : 09/03/2021 11:34 pm
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