Camponotus herculeanus

Bonjour,
Ouverture d’un petit blog sur mes Camponotus herculeanus.

D’abord une présentation et l’historique de cette colonie :

Geoff95 (membre de myrmecofourmis) m’a donné cette fondation en mai 2018 avec trois ouvrières et couvain, lors de l’envoi d’une fondation de Messor bouvieri et de Camponotus micans.
La gyne semble être issue d’un essaimage 2015 voire 2014 (achat par Geoff95 sur une boutique en ligne en 2015) et elle a galéré à fonder, avec un yoyo d’ouvrières qui a oscillé de quelques à une vingtaine d’individus puis que trois, ceci entre printemps 2015 et mai 2018.

J’ai ajouté un petit morceau de bois et liège dans le tube et une petite ADC de nos amis suédois (du temps où ils vendaient les transparentes). Je les ai d’abord maintenues en tube avec réserve d’eau, puis en 2019 j’ai ajouté un nid en bois (bouleau) rond muni d’une semelle de plâtre dans la chambre centrale (non reliée aux autres). Je laisse toujours un tube à essai avec réserve d’eau et surface habitable au cas où elles manquent d’hygrométrie dans le nid, mais généralement elles sont toutes dans le nid et utilisent le tube juste comme abreuvoir (et sûrement viennent faire le plein d’eau et ensuite redistribuer dans le nid). Elles traînent rarement à 2-5 ouvrières avec quelques oeufs et très jeunes larves dans ce tube, signe que je dois réhumidifier le nid.

En parlant d’humidification, j’ai trois options :
-soit par la semelle de plâtre mais pas trop souvent 1-2 fois par mois, je ne veux pas que le bois ni leurs possibles dépotoirs moisissent, ni attirer d’éventuels acariens,
-soit en ajoutant des gouttes d’eau dans une chambre inoccupée attenante à la chambre du couvain,
-soit l’extérieur du nid avec quelques gouttes par-ci, par-là.

Pour la diapause, je les déménage en tube (mais cet automne, vu les effectifs, ce sera plus compliqué) et je raccorde à une micro ADC pour une journée toutes les 2-4 semaines en nourrissant grassement et les majors notamment stockent une quantité impressionnante. Le nourrissage en pré-diapause est aussi important et conséquent. Pour la température, en diapause, je les mets à la fenêtre dès septembre pour qu’elles soient de jour à 15 degrés, de nuit un peu moins. Vers mi-octobre ou fin du mois au plus tard, je les mets au frigo donc à 6-8 degrés et cela jusque mi-mars. Je refais passer 2-4 semaines à la fenêtre pour une température intermédiaire. Ensuite elles vivent sur un des niveaux inférieurs de l’étagère, mais en été la température peut monter dans l’appart à 27-28 degrés. Je n’ai pas constaté de pertes lors de ces chaleurs, mais comme dit, le tube devient encore plus important pendant ces jours chauds, et souvent j’humidifie un peu plus le nid pour compenser la perte en eau.

Voici maintenant l’historique des effectifs et quelques photos :
Mai 2018, trois ouvrières et couvain.

C. herculeanus mai 2018

Au 03/06/2018, huit ouvrières et couvain.
Au 08/06/2018, neuf ouvrières.

C. herculeanus juin 2018

Au 19/07/2018, onze ouvrières et une quinzaine/vingtaine de larves.

C. herculeanus juillet 2018

C. herculeanus juillet 2018

C. herculeanus juillet 2018

Au 10/08/2018, toujours onze ouvrières et une quinzaine de larves.
Au 25/08/2018, stagnation chez les Camponotus herculeanus, elles présentent toutes des physogastries de monstre, mais les larves ne se développent pas ou peu.
Au 20/03/2019, la gyne a pondu, quelques larves de l’année dernière ont fait leurs cocons, l'une des larves est ceci dit énorme, aucune idée si c'est un major plus grand que les précédents.
Au 03/04/2019, hâte de voir ce gros major !
Au 08/04/2019, six nouvelles ouvrières et davantage en chemin, avec un couvain qui explose (>50).
Au 01/05/2019, 33 ouvrières !
Au 03/06/2019, plus de 75 ouvrières (ajout du nid en bois).
Au 03/03/2020, colonie stable autour de 70 individus.
Au 12/07/2021, les miss vont bien, étaient montées à 75 en 2019, mais -comme les autres- ont stagné niveau couvain en 2020 et donc de fait ont perdu en effectif (mort de vieilles ouvrières) pour n’être qu’une cinquantaine en sortie de diapause 2021. Mais depuis mai 2021, la gyne a beaucoup pondu et régulièrement, donc je viens d'avoir les premières recrues 2021 (une trentaine) donc nous en sommes à 80 grosso modo. Et il en arrive davantage sous forme de cocons, larves et grappes d'oeufs. Principalement un renouvellement de minors et médias.
Aujourd’hui 28/07/2021, elles ont dépassé la centaine avec plus de 110 ouvrières et encore du couvain (cocons et nouvelle ponte).

Juin 2021, voici le setup, une cinquantaine d'ouvrières et couvain, les malignes ont viré les bouchons de liège (je n'avais donné accès qu'à quatre chambres  ) et investi "tout" le nid, à savoir deux/trois groupes épars, au gré de leurs humeurs. Avec plus du double d'effectif maintenant, cela fait moins ridicule que sur les photos dessous.

Setup

une des chambres

ponte et ouvrières

Mme la gyne et un major

Les photos juillet 2021 arrivent incessamment sous peu.

Lien pour le Q/R de mes Camponotus endémiques européennes.

[Q/R] Camponotus herculeanus – [Question/Réponse] – Blog des Membres (antariums.com)