Oecophylla longinoda

Afrique

Lecture rapide :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Oecophyllini
GENRE : Oecophylla
ESPÈCE : Oecophylla longinoda

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Pierre-André Latreille en 1802.

NOMS VERNACULAIRES : Oecophylla longinoda et sa cousine d’Asie Oecophylla smaragdina sont les fameuses “fourmis tisserandes”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Pas d’ancien nom.

Étymologie genre : “Oeco” du grec ancien “oîkos” qui signifit “maison”. “Phylla” du latin “phylum” qui signifie “feuille”.
Étymologie espèce : “Longi” du latio “longus” qui signifit “long”.  “Noda” du latin “nodus” qui signifie “noeud”.

TAILLE GYNE : 12-15 MM

Antschef

TAILLE OUVRIÈRES : 5-10 MM 

Jean-Paul Boerekamps

TAILLE MÂLES : 6-7 MM

magdastlucia

MORPHISME : Monomorphe. On notera cependant qu’avec l’évolution de la colonie, des ouvrières de taille importante peuvent apparaître, ce sera d’autant plus flagrant si les premières générations sont encore là.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES :
Difficilement différenciable de sa cousine d’Asie Oecophylla smaragdina, cependant on peut noter qu’en fonction des régions d’Asie la couleur du gastre peut changer et passer du marron clair au vert pomme chez O. smaragdina, là où O. longinoda est toujours brune. Les gynes sont quant à elles plus facilement différenciables.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES :
Oecophylla longinoda est une espèce fine, possédant une tête assez grosse, un thorax très fin, un gastre un peu plus gros que sa tête et de très fines et longues pattes. Elle est marron clair avec des reflets luisants sur le gastre. Ses pattes collantes lui permettent de marcher sur n’importe quel support et dans n’importe quelle position.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Oecophylla longinoda est une espèce arboricole, elle se contente de tout type d’arbres, on la retrouve dans et à la lisière des forêts tropicales. On la voit aussi dans des arbres de cultures.

SalamEnder

NIDIFICATION : Etant arboricole elle vit dans les arbres et y tisse des cocons. Les cocons sont tissés en pliant et joignant les feuilles de l’arbres avec la soie que produisent les larves. Pour ce faire, les ouvrières s’étirent pour plier la ou les feuilles, et d’autres ouvrières passent avec des larves entre leurs mandibules pour joindre les bouts avec la soie des larves.

Patrick BONNEAU

DÉMOGRAPHIE : Plus de 100 000 individus, faisant d’immenses colonies sur plusieurs arbres ; Oecophylla longinoda est en outre fortement polygyne, pouvant atteindre plusieurs milliers de gynes par colonie.
PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Cette espèce présente une particularité dans la construction de son nid, les ouvrières utilisent les larves pour tisser dans les feuilles des arbres dans lesquels elles habitent, elles tapotent avec leurs antennes sur la larve pour lui indiquer quand produire de la soie afin de construire un nid en forme de cocon. De plus cette espèce a une très bonne vision. En effet lors de la fondation, tant que la gyne n’a pas de couvain elle sera très sensible aux vibrations et à la lumière, à ce moment-là elle stresse facilement quant on passe la main à proximité du tube. L’agressivité de l’espèce est légendaire, la gyne et les ouvrières sont très agressives et n’hésiteront pas à mordre ou à lancer de l’acide formique sur tout objet non identifié. Elle est l’espèce dominante de son milieu. De plus, lors de la chasse, les ouvrières profitent de leurs longues pattes collantes ; elles étirent leurs pattes postérieures en arrière et tiennent fermement leur proie avec leurs mandibules, ce qui l’immobilise pendant que d’autres ouvrières en profitent pour la découper. Elles sont très sensibles aux phéromones et à l’environnement. De ce fait elles sentent très bien quand on passe à côté d’elles, pour preuve sans vous voir elles vous fixent toutes mandibules ouvertes.

ALIMENTATION : Dans la nature elles mangent de tout, principalement les insectes nuisibles à l’arbre. Même si elles ont une préférence pour les insectes, elles consomment aussi du miellat fourni par leurs élevages de cochenilles (chose étonnante : lorsqu’il y a trop de cochenilles, les fourmis vont en manger une partie pour rééquilibrer), mais aussi des fruits.
ESSAIMAGE : Les essaimages se font aux périodes pluvieuses de l’année, selon les régions et le climat. On assiste à des essaimages classiques où mâles et femelles s’envolent pour s’accoupler. L’espèce étant fortement polygyne, les gynes fraîchement fécondées retourneront la plupart du temps dans le nid mère.
GYNIE : Fortement polygyne.
FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Elle utilisera les premières larves pour tisser une loge.
CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : En tant qu’espèce tropicale, Oecophylla longinoda est homodynamique : elle ne fait donc pas de diapause, et se développe tout au long de l’année.

On la retrouve principalement en Afrique centrale, plus précisément sur la côte Ouest de l’Afrique. On la retrouve aussi tout au long de la côte Est à partir du centre de l’Afrique.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 à 27 °C. Très sensible à la température, paramètre à respecter absolument, de plus faire une différence nuit et jour.
SET UP : Espèce particulière puisque qu’il lui faut un arbre quand viendront les premières ouvrières, privilégiez le ficus car c’est une bonne plante d’intérieur, qui ne grandit pas trop et qui ne perd pas ses feuilles l’hiver.
Peut être élevée aussi directement dans l’arbre, mais cette méthode est déconseillée car il est difficile de garder une hygrométrie constante. Quand viendront les premières ouvrières, il faut passer tout ce petit monde dans le ficus, placer un arbre à tubes (tubes à essai accrochés à un tuteur) contre le ficus. Il est possible de ne pas avoir de tube et de les installer directement dans l’arbre (elles tisseront), mais le même problème de l’humidité se pose. Il est également possible de les installer en paludarium, mais la méthode la plus simple reste d’installer le ficus sur un grand dessous de pot de jardin rempli d’eau, ce système est un anti-évasion naturel. Il est conseillé de mettre une plateforme pour qu’elles aillent se nourrir.

 

Antschef

HYGROMÉTRIE : 50 à 80 %.
ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : Oecophylla longinoda mange beaucoup d’insectes, de pseudo miellat et de gelée. Elle n’est pas du tout difficile, et mange un peu de tout.
FONDATION : Cette espèce aime bien être confinée, privilégiez donc un tube avec réserve d’eau au début avec ou sans feuilles d’arbres, puis passez sur un tube un peu plus gros quand il y aura trop d’ouvrières. Si la gyne est seule, ne pas la nourrir (tout au plus, lui donner une goutte de pseudo-miellat au début), l’observer le moins possible et la placer dans un endroit calme. Le développement est rapide ; il faut compter un mois de l’œuf à l’ouvrière. A noter également, ne pas tasser le coton de sorti, il faut qu’il soit très léger pour laisser passer beaucoup d’air, cela permet de reproduire les conditions de vie in natura entre des feuilles.
DÉTAILS À AJOUTER : Espèce très étonnante sur tous les points, très active à toutes les heures, réserve de belles attaques lors des chasses.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce est difficile à élever, et encore plus à la fondation. Très fragile, il suffit qu’un paramètre n’aille pas pour que le couvain s’arrête de grandir et finisse par entraîner très rapidement la colonie ou la fondation vers la mort. De plus il est encore plus difficile de commencer avec une gyne seule, il vaut mieux démarrer soit en pléométrose soit avec une fondation déjà lancée.

-https://en.wikipedia.org/wiki/Oecophylla_longinoda

-https://www.antwiki.org/wiki/Oecophylla_longinoda

-https://antmaps.org/?mode=species&species=Oecophylla.longinoda

http://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/az2004v39n2a2.pdf

– http://www.antbase.net/new-species/january-2019/oecophylla-longinoda.html

-Le monde des fourmis, livre de Rémy Chauvin

-Et l’expérience de nos éleveurs.

Photographie de couverture : Muhammad Mahdi Karim.

Fiche rédigée par : AntsChef et SalamEnder

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Oecophyllini
GENRE : Oecophylla
ESPÈCE : Oecophylla longinoda

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Pierre-André Latreille en 1802.

NOMS VERNACULAIRES : Oecophylla longinoda et sa cousine d’Asie Oecophylla smaragdina sont les fameuses “fourmis tisserandes”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Pas d’ancien nom.

Étymologie genre : “Oeco” du grec ancien “oîkos” qui signifit “maison”. “Phylla” du latin “phylum” qui signifie “feuille”.
Étymologie espèce : “Longi” du latio “longus” qui signifit “long”.  “Noda” du latin “nodus” qui signifie “noeud”.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 12-15 MM

Antschef

TAILLE OUVRIÈRES : 5-10 MM 

Jean-Paul Boerekamps

TAILLE MÂLES : 6-7 MM

magdastlucia

MORPHISME : Monomorphe. On notera cependant qu’avec l’évolution de la colonie, des ouvrières de taille importante peuvent apparaître, ce sera d’autant plus flagrant si les premières générations sont encore là.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES :
Difficilement différenciable de sa cousine d’Asie Oecophylla smaragdina, cependant on peut noter qu’en fonction des régions d’Asie la couleur du gastre peut changer et passer du marron clair au vert pomme chez O. smaragdina, là où O. longinoda est toujours brune. Les gynes sont quant à elles plus facilement différenciables.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES :
Oecophylla longinoda est une espèce fine, possédant une tête assez grosse, un thorax très fin, un gastre un peu plus gros que sa tête et de très fines et longues pattes. Elle est marron clair avec des reflets luisants sur le gastre. Ses pattes collantes lui permettent de marcher sur n’importe quel support et dans n’importe quelle position.

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Oecophylla longinoda est une espèce arboricole, elle se contente de tout type d’arbres, on la retrouve dans et à la lisière des forêts tropicales. On la voit aussi dans des arbres de cultures.

SalamEnder

NIDIFICATION : Etant arboricole elle vit dans les arbres et y tisse des cocons. Les cocons sont tissés en pliant et joignant les feuilles de l’arbres avec la soie que produisent les larves. Pour ce faire, les ouvrières s’étirent pour plier la ou les feuilles, et d’autres ouvrières passent avec des larves entre leurs mandibules pour joindre les bouts avec la soie des larves.

Patrick BONNEAU

DÉMOGRAPHIE : Plus de 100 000 individus, faisant d’immenses colonies sur plusieurs arbres ; Oecophylla longinoda est en outre fortement polygyne, pouvant atteindre plusieurs milliers de gynes par colonie.
PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Cette espèce présente une particularité dans la construction de son nid, les ouvrières utilisent les larves pour tisser dans les feuilles des arbres dans lesquels elles habitent, elles tapotent avec leurs antennes sur la larve pour lui indiquer quand produire de la soie afin de construire un nid en forme de cocon. De plus cette espèce a une très bonne vision. En effet lors de la fondation, tant que la gyne n’a pas de couvain elle sera très sensible aux vibrations et à la lumière, à ce moment-là elle stresse facilement quant on passe la main à proximité du tube. L’agressivité de l’espèce est légendaire, la gyne et les ouvrières sont très agressives et n’hésiteront pas à mordre ou à lancer de l’acide formique sur tout objet non identifié. Elle est l’espèce dominante de son milieu. De plus, lors de la chasse, les ouvrières profitent de leurs longues pattes collantes ; elles étirent leurs pattes postérieures en arrière et tiennent fermement leur proie avec leurs mandibules, ce qui l’immobilise pendant que d’autres ouvrières en profitent pour la découper. Elles sont très sensibles aux phéromones et à l’environnement. De ce fait elles sentent très bien quand on passe à côté d’elles, pour preuve sans vous voir elles vous fixent toutes mandibules ouvertes.

ALIMENTATION : Dans la nature elles mangent de tout, principalement les insectes nuisibles à l’arbre. Même si elles ont une préférence pour les insectes, elles consomment aussi du miellat fourni par leurs élevages de cochenilles (chose étonnante : lorsqu’il y a trop de cochenilles, les fourmis vont en manger une partie pour rééquilibrer), mais aussi des fruits.
ESSAIMAGE : Les essaimages se font aux périodes pluvieuses de l’année, selon les régions et le climat. On assiste à des essaimages classiques où mâles et femelles s’envolent pour s’accoupler. L’espèce étant fortement polygyne, les gynes fraîchement fécondées retourneront la plupart du temps dans le nid mère.
GYNIE : Fortement polygyne.
FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Elle utilisera les premières larves pour tisser une loge.
CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : En tant qu’espèce tropicale, Oecophylla longinoda est homodynamique : elle ne fait donc pas de diapause, et se développe tout au long de l’année.

4) RÉPARTITION :

On la retrouve principalement en Afrique centrale, plus précisément sur la côte Ouest de l’Afrique. On la retrouve aussi tout au long de la côte Est à partir du centre de l’Afrique.

 

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 à 27 °C. Très sensible à la température, paramètre à respecter absolument, de plus faire une différence nuit et jour.
SET UP : Espèce particulière puisque qu’il lui faut un arbre quand viendront les premières ouvrières, privilégiez le ficus car c’est une bonne plante d’intérieur, qui ne grandit pas trop et qui ne perd pas ses feuilles l’hiver.
Peut être élevée aussi directement dans l’arbre, mais cette méthode est déconseillée car il est difficile de garder une hygrométrie constante. Quand viendront les premières ouvrières, il faut passer tout ce petit monde dans le ficus, placer un arbre à tubes (tubes à essai accrochés à un tuteur) contre le ficus. Il est possible de ne pas avoir de tube et de les installer directement dans l’arbre (elles tisseront), mais le même problème de l’humidité se pose. Il est également possible de les installer en paludarium, mais la méthode la plus simple reste d’installer le ficus sur un grand dessous de pot de jardin rempli d’eau, ce système est un anti-évasion naturel. Il est conseillé de mettre une plateforme pour qu’elles aillent se nourrir.

 

Antschef

HYGROMÉTRIE : 50 à 80 %.
ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : Oecophylla longinoda mange beaucoup d’insectes, de pseudo miellat et de gelée. Elle n’est pas du tout difficile, et mange un peu de tout.
FONDATION : Cette espèce aime bien être confinée, privilégiez donc un tube avec réserve d’eau au début avec ou sans feuilles d’arbres, puis passez sur un tube un peu plus gros quand il y aura trop d’ouvrières. Si la gyne est seule, ne pas la nourrir (tout au plus, lui donner une goutte de pseudo-miellat au début), l’observer le moins possible et la placer dans un endroit calme. Le développement est rapide ; il faut compter un mois de l’œuf à l’ouvrière. A noter également, ne pas tasser le coton de sorti, il faut qu’il soit très léger pour laisser passer beaucoup d’air, cela permet de reproduire les conditions de vie in natura entre des feuilles.
DÉTAILS À AJOUTER : Espèce très étonnante sur tous les points, très active à toutes les heures, réserve de belles attaques lors des chasses.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce est difficile à élever, et encore plus à la fondation. Très fragile, il suffit qu’un paramètre n’aille pas pour que le couvain s’arrête de grandir et finisse par entraîner très rapidement la colonie ou la fondation vers la mort. De plus il est encore plus difficile de commencer avec une gyne seule, il vaut mieux démarrer soit en pléométrose soit avec une fondation déjà lancée.

Sources et crédits :

-https://en.wikipedia.org/wiki/Oecophylla_longinoda

-https://www.antwiki.org/wiki/Oecophylla_longinoda

-https://antmaps.org/?mode=species&species=Oecophylla.longinoda

http://sciencepress.mnhn.fr/sites/default/files/articles/pdf/az2004v39n2a2.pdf

– http://www.antbase.net/new-species/january-2019/oecophylla-longinoda.html

-Le monde des fourmis, livre de Rémy Chauvin

-Et l’expérience de nos éleveurs.

Photographie de couverture : Muhammad Mahdi Karim.

Fiche rédigée par : AntsChef et SalamEnder

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