Camponotus rosariensis

Amérique du Sud

Lecture rapide :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus rosariensis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce découverte par August Forel en 1912 dans l’actuelle ville de Rosario en Argentine.

NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi à sucre brillante” ou en anglais “shiny sugar ants”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Pas de synonyme ou d’ancien nom.

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : “Rosariensis” dérivé du nom personnel “Rosario” (la ville où a été découverte cette espèce) mis en parallèle avec le latin “Rosarium” désignant une couleur rosâtre (en l’occurence le dessous des pattes).

TAILLE GYNE : 13-15 MM

L’Haricot

TAILLE OUVRIÈRES : 3-9 MM

Carlos Schmidtutz

TAILLE MAJORS : 10-14 MM

Stephen_WV

TAILLE MÂLES : 10 MM

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non : cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins de toutes les Camponotus décrites de sa région. On notera cependant une légère ressemblance avec Camponotus mus ou Camponotus sericeiventris mais toute confusion serait fortuite.

DESCRIPTION : Camponotus rosariensis est une espèce de Camponotus sud américaine de taille moyenne, de couleur uniformément gris dorés et au thorax rose/brun avec de forts reflets dorées sur le gastre et à l’avant de la tête due à une pilosité importante.

Elle possède 3 castes d’ouvrières (major, média, minor). Les majors sont très imposants, les plus gros mesurant presque la taille de la gyne et possédant de très puissantes mandibules. D’après les observations, les médias serviraient principalement de « pots de miel » et s’occuperaient de déplacer le couvain. Sous certaines localités, elle peut prendre une teinte marron et les pattes peuvent être légèrement rougeâtre. Le dessous des tibias ainsi que le thorax est brun voire rosâtre.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Camponotus rosariensis émet des reflets dorés intenses à la lumière. Le thorax des gynes est brun voir rosâtre.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus rosariensis est une espèce de forêt basse, on la retrouve dans les bois, parcs et dans les plaines légèrement arborées. Son biotope est plutôt humide et on ne l’observe qu’à basse altitude. Les ouvrières fourragent seules ou en petit groupe au sol et dans les premières strates herbacées et arborées..

Gustavo Puente

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres.

Nicolas Olejnik

DÉMOGRAPHIE : 10 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que très rarement observé.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumisent à de fortes pressions, cette espèce est plutôt dominante dans son milieu. Les grosses colonies sont relativement agressives, rivalisant avec les grandes Ponerinae ou Myrmicinae. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 20 mètres).

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses et baies présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

Hugo Hulsberg

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de fin Octobre à début Janvier.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de Camponotus rosariensis est homodynamique. Il n’y a théoriquement pas de diapause mais nous préconiseront une pause hivernale à 20°C pour préserver la spermathèque de la gyne.

Camponotus rosariensis est une Camponotus répartie dans les pampas et forêts sub-tropicales argentaines et au Paraguay.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 à 26 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (16 à 18mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment. Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium.

HYGROMÉTRIE : environ 50 %.

DIAPAUSE : Pas de changement obligatoire des conditions de maintiens pour cette espèce mais une baisse des températures en novembre et en août vous serons conseillée.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FOREUSE ? : Cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra à creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation. La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce très interressante qui de par sa magnifique couleur et son exotisme gratifiant, séduira de nombreux éleveurs.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce, nouvellement arrivée sur le marché n’a pas encore de retour sur son maintien en captivité pendant de nombreuses années, cependant d’après les observations des éleveurs, elle semble plutôt facile d’élevage quand ses conditions sont respectées.

  • Antmaps
  • Antwiki
  • wikitravel
  • alexanderwild
  • Instagram @mutebardtison @one_ants
  • flickr L’haricot https://www.flickr.com/photos/photos-formicidae/
  • Lebestiolarium

FICHE RÉDIGÉE PAR :  ONE_ANTS avec le soutiens de l’Haricot, Mutebardtison-Zihan

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus rosariensis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce découverte par August Forel en 1912 dans l’actuelle ville de Rosario en Argentine.

NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi à sucre brillante” ou en anglais “shiny sugar ants”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉSPas de synonyme ou d’ancien nom.

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : “Rosariensis” dérivé du nom personnel “Rosario” (la ville où a été découverte cette espèce) mis en parallèle avec le latin “Rosarium” désignant une couleur rosâtre (en l’occurence le dessous des pattes).

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 13-15 MM

L’Haricot

TAILLE OUVRIÈRES : 3-9 MM

Carlos Schmidtutz

TAILLE MAJORS : 10-14 MM

Stephen_WV

TAILLE MÂLES : 10 MM

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non : cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins de toutes les Camponotus décrites de sa région. On notera cependant une légère ressemblance avec Camponotus mus ou Camponotus sericeiventris mais toute confusion serait fortuite.

DESCRIPTION : Camponotus rosariensis est une espèce de Camponotus sud américaine de taille moyenne, de couleur uniformément gris dorés et au thorax rose/brun avec de forts reflets dorées sur le gastre et à l’avant de la tête due à une pilosité importante.

Elle possède 3 castes d’ouvrières (major, média, minor). Les majors sont très imposants, les plus gros mesurant presque la taille de la gyne et possédant de très puissantes mandibules. D’après les observations, les médias serviraient principalement de « pots de miel » et s’occuperaient de déplacer le couvain. Sous certaines localités, elle peut prendre une teinte marron et les pattes peuvent être légèrement rougeâtre. Le dessous des tibias ainsi que le thorax est brun voire rosâtre.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Camponotus rosariensis émet des reflets dorés intenses à la lumière. Le thorax des gynes est brun voir rosâtre.

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus rosariensis est une espèce de forêt basse, on la retrouve dans les bois, parcs et dans les plaines légèrement arborées. Son biotope est plutôt humide et on ne l’observe qu’à basse altitude. Les ouvrières fourragent seules ou en petit groupe au sol et dans les premières strates herbacées et arborées..

Gustavo Puente

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres.

Nicolas Olejnik

DÉMOGRAPHIE : 10 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que très rarement observé.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumisent à de fortes pressions, cette espèce est plutôt dominante dans son milieu. Les grosses colonies sont relativement agressives, rivalisant avec les grandes Ponerinae ou Myrmicinae. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 20 mètres).

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses et baies présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

Hugo Hulsberg

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de fin Octobre à début Janvier.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de Camponotus rosariensis est homodynamique. Il n’y a théoriquement pas de diapause mais nous préconiseront une pause hivernale à 20°C pour préserver la spermathèque de la gyne.

4) RÉPARTITION :

Camponotus rosariensis est une Camponotus répartie dans les pampas et forêts sub-tropicales argentaines et au Paraguay.

 

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 à 26 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (16 à 18mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment. Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium.

HYGROMÉTRIE : environ 50 %.

DIAPAUSE : Pas de changement obligatoire des conditions de maintiens pour cette espèce mais une baisse des températures en novembre et en août vous serons conseillée.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FOREUSE ? : Cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra à creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation. La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce très interressante qui de par sa magnifique couleur et son exotisme gratifiant, séduira de nombreux éleveurs.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce, nouvellement arrivée sur le marché n’a pas encore de retour sur son maintien en captivité pendant de nombreuses années, cependant d’après les observations des éleveurs, elle semble plutôt facile d’élevage quand ses conditions sont respectées.

Sources et crédits :

  • Antmaps
  • Antwiki
  • wikitravel
  • alexanderwild
  • Instagram @mutebardtison @one_ants
  • Lebestiolarium

Photographie de couverture : L’Haricot.

FICHE RÉDIGÉE PAR :  ONE_ANTS avec le soutien de l’Haricot, Mutebardtison-Zihan

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