Pseudomyrmex gracilis

Amérique du Sud

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Pseudomyrmecinae
TRIBU : Pseudomyrmecini
GENRE : Pseudomyrmex
ESPÈCE : Pseudomyrmex gracilis

 

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Fabricius, 1804 (sous le nom de Formica gracilis).
NOMS VERNACULAIRES : Graceful twig ant (anglais), soit « fourmi gracile des brindilles ».

SYNONYMIE : Aucun ancien nom n’est encore actuellement utilisé, malgré de nombreux synonymes.

ÉTYMOLOGIE GENRE : Du grec ancien « faux » et « fourmi », soit « fausse fourmi ».
ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : Du latin gracilis, « mince ».

TAILLE GYNE : 11 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 7,5-10 MM

TAILLE MÂLES : 6 MM

Peter May

MORPHISME : Monomorphe. La taille des individus d’une même colonie reste assez constante.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non.

IDENTIFICATION : Au Sud des Etats-Unis, Pseudomyrmex gracilis est immédiatement reconnaissable à sa grande taille et à sa coloration. Cependant, l’identification devient plus délicate en Amérique centrale et du Sud, où l’on peut rencontrer diverses espèces semblables ; P. gracilis pourra alors être distinguée de la plupart de ses congénères par son pétiole nettement pédonculé, mais relativement court et ne portant pas la moindre soie noire. Cependant, il n’est pas impossible que l’extrême variabilité morphologique et biologique de P. gracilis ne cache une plus grande diversité cryptique.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Pseudomyrmex gracilis est une fourmi de grande taille, à qui une silhouette particulièrement svelte, des yeux très développés et des antennes arquées confèrent un faux air de guêpe. Trois ocelles bien développés se trouvent sur leur tête arrondie. La coloration est extrêmement variable selon la provenance, allant du rougeâtre au noir uniforme en passant par une multitude de formes bicolores. Des différences de taille et de proportion entre les populations peuvent également être observées. Les reines, à peine plus grandes que les ouvrières, ne s’en distinguent que par un mesosoma plus massif ainsi qu’un gastre plus volumineux. Ce dernier est susceptible de se distendre en physogastries notables en cas d’importante activité ovarienne. Les mâles, noirs et blancs, présentent une singulière apparence d’ichneumon.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Pseudomyrmex gracilis peut être rencontrée dans une très large gamme de biotopes, allant des milieux ombragés et humides tels que les forêts tropicales et les mangroves aux environnements plus arides comme les broussailles xérophytes. Il est également courant de la voir prospérer dans des milieux anthropisés comme les exploitations agricoles. On la rencontre du niveau de la mer jusqu’à plus de 2 800 mètres d’altitude.

Roger Le Guen

 
NIDIFICATION : Très ubiquiste en comparaison d’autres Pseudomyrmex, cette espèce caulicole peut s’établir dans toute sorte de tige ou branche creuse. Le nid, constitué de très fines galeries, est toujours bien aéré afin de permettre une bonne régulation de l’hygrométrie et ainsi accorder des conditions optimales au développement du couvain. Lors du forage du nid, les parties excavées sont rapidement éliminées afin de ne pas donner de signe de leur présence dans le végétal. Les colonies sont polydomes, et peuvent ainsi constituer de nombreux nids satellites.

Plus occasionnellement, elle peut également nidifier dans des acacias myrmécophytes ; contrairement à d’autres Pseudomyrmex entretenant des relations symbiotiques avec ces arbustes, P. gracilis se contente de les exploiter sans les défendre des herbivores, et ne se comporte ainsi qu’en tant que parasite pour ces plantes. Les populations nidifiant dans les acacias sont souvent constituées d’ouvrières grandes, sombres et particulièrement agressives.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

Yann Margollé – Le Bestiolarium

DÉMOGRAPHIE : Chaque nid ne comporte que quelques dizaines à quelques centaines d’ouvrières tout au plus ; cependant, la forte tendance de l’espèce à la polydomie rend la démographie réelle des colonies sauvages difficile à estimer.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Pseudomyrmex gracilis est une fourmi très active et strictement diurne, se repérant principalement à l’aide de son excellente vue. Les ouvrières parcourent inlassablement la végétation à la recherche de nourriture, et ne descendent que très peu au sol. Bien que peu agressives envers l’humain, elles possèdent un aiguillon fonctionnel capable d’infliger une douloureuse piqûre lorsqu’elles sont menacées. Lorsqu’une colonie se retrouve sans reine, une hiérarchie s’installe entre les individus après des joutes ritualisées, et une pincée d’ouvrières « dominantes » se mettent alors à pondre des œufs de mâles par parthénogenèse arrhénotoque.

ALIMENTATION : Les ouvrières de Pseudomyrmex gracilis fourragent en solitaire à la recherche de substances sucrées telles que les nectars extra-floraux, un régime complété par la chasse de petits insectes faciles à capturer. D’importants recrutements peuvent s’observer sur les sources de nourriture abondantes.

Nico74

ESSAIMAGE : Les essaimages sont susceptibles d’être observés tout au long de l’année en fonction des régions ; les accouplements sont le plus souvent monandres. Plus rarement, des fécondations intra-nidales pourraient également avoir lieu.

GYNIE : Principalement monogyne ; dans le cas le plus courant, une seule reine fécondée se trouve dans chaque colonie. Cependant, plusieurs pondeuses de même lignée peuvent plus rarement être observées dans un même nid.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Homodynamique ; les colonies peuvent se développer tout au long de l’année, bien qu’un ralentissement de l’activité coloniale puisse s’observer l’hiver dans les régions les plus tempérées de son aire de répartition.

Pseudomyrmex gracilis est très largement répartie dans les régions tropicales et subtropicales d’Amérique, et peut naturellement se retrouver dans une vaste zone
s’étendant virtuellement de la région de Buenos Aires (Argentine) jusqu’au Texas. L’espèce a en outre été introduite en Floride durant la seconde moitié du XXème siècle, et son expansion à travers les Etats voisins jusqu’au Texas a fini par réunir cette souche avec les populations natives. Des populations introduites se rencontrent également aux Antilles ainsi qu’à Hawaii.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22-28 degrés ; pour cette espèce à très large répartition, ce paramètre sera à adapter en fonction de la provenance de votre colonie. Cette espèce appréciera tout particulièrement une hétérogénéité de la température à l’intérieur du set-up, avec un point chaud pouvant aller jusqu’à 30 degrés et des parties plus fraîches.

SET-UP : Afin de reproduire en captivité son mode de nidification naturel, il sera préférable de fournir à Pseudomyrmex gracilis des branches creuses telles que d’épaisses tiges de ronces. Pour garder une bonne visibilité intra-nidale, on pourra également les couper en longueur et les placer dans des tubes à essai (sans réserve d’eau). Cependant, l’espèce pourra également s’accommoder d’une large gamme de nids plus classiques. N’hésitez pas à exploiter toute la hauteur de l’installation en y disposant des branches et de la végétation, afin de pouvoir pleinement profiter du comportement arboricole de cette fourmi. En outre, cette espèce se prête particulièrement bien aux terrariums plantés, et est une bonne candidate pour cohabiter avec des espèces terricoles dans de grandes installations communautaires. Enfin, il convient de noter que l’agilité de Pseudomyrmex gracilis lui permet de se déplacer sans peine sur les surfaces lisses, et la rend particulièrement adroite pour passer les barrières anti-évasives mal appliquées. Il faudra donc porter une attention toute particulière à l’installation afin d’éviter les évasions.

HYGROMÉTRIE : Pseudomyrmex gracilis se plaît dans un nid totalement sec. Cependant, l’hygrométrie globale de l’installation devra être élevée, aux alentours de 60 à 80 %, tout en leur laissant des parties plus sèches.

Nico74

DIAPAUSE : Originaire des régions tropicales et subtropicales, Pseudomyrmex gracilis ne demande aucune véritable diapause. Toutefois, en fonction de sa provenance, une baisse saisonnière de la température pourra être appréciée par la colonie.

 

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En captivité, on nourrira cette espèce d’aliments sucrés en toute sorte (divers pseudo-miellats, beetle jelly, fruits, bhatkar…), que l’on complémentera d’insectes fraîchement tués. Les colonies avancées seront également capables de chasser de petites proies vivantes.

Nico74

FOREUSE ? : Oui.

FONDATION : Indépendante et semi-claustrale. La reine seule sera placée en tube à essai, dans une branche creuse ou en terrarium, en lui laissant à disposition une zone de fourragement où elle pourra s’alimenter et s’abreuver jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

 

DETAILS A AJOUTER : Une espèce singulière et active, qui saura ravir tout éleveur rigoureux en quête d’extravagance. Très active en journée, elle effectue de beaux recrutements, et il ne sera pas rare d’observer jusqu’à 20 % de la colonie à l’extérieur du nid. Cependant, à cause de sa piqûre douloureuse et de sa propension à l’évasion, elle sera à déconseiller aux éleveurs débutants.

 

COHABITATION : Dans un grand terrarium (de dimensions supérieures à 60x30x60 cm), elle pourra cohabiter pacifiquement avec des espèces comme Gigantiops destructor, Neoponera apicalis ou encore Pachycondyla crassinoda.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

Yann Margollé – Le Bestiolarium

REPRODUCTION CAPTIVE :
Cette espèce, capable de produire des sexués assez rapidement, sera une bonne candidate pour les tentatives de reproduction captive bien que les accouplements intra-nidaux soient très rares. Des groupes d’ouvrières pourront être isolés des grandes colonies afin d’assurer la production de mâles.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Intermédiaire. En termes de température et d’hygrométrie, cette espèce aura besoin de conditions stables ; l’apport de nourriture fraîche devra
également être fréquent, et P. gracilis demande donc une attention régulière et une rigueur toute particulière. Elle n’est donc pas à recommander aux débutants ou aux personnes ayant peu de temps à consacrer à leur élevage.

Sites Internet :

Publications myrmécologiques :

Photographie de couverture : Nico74.

  • Janzen, 1974 : Swollen-thorn acacias of Central America.

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Pseudomyrmecinae
TRIBU : Pseudomyrmecini
GENRE : Pseudomyrmex
ESPÈCE : Pseudomyrmex gracilis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Fabricius, 1804 (sous le nom de Formica gracilis).
NOMS VERNACULAIRES : Graceful twig ant (anglais), soit « fourmi gracile des brindilles ».

SYNONYMIE : Aucun ancien nom n’est encore actuellement utilisé, malgré de nombreux synonymes.

ÉTYMOLOGIE GENRE : Du grec ancien « faux » et « fourmi », soit « fausse fourmi ».
ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : Du latin gracilis, « mince ».

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 11 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 7,5-10 MM

TAILLE MÂLES : 6 MM

Peter May

MORPHISME : Monomorphe. La taille des individus d’une même colonie reste assez constante.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non.

IDENTIFICATION : Au Sud des Etats-Unis, Pseudomyrmex gracilis est immédiatement reconnaissable à sa grande taille et à sa coloration. Cependant, l’identification devient plus délicate en Amérique centrale et du Sud, où l’on peut rencontrer diverses espèces semblables ; P. gracilis pourra alors être distinguée de la plupart de ses congénères par son pétiole nettement pédonculé, mais relativement court et ne portant pas la moindre soie noire. Cependant, il n’est pas impossible que l’extrême variabilité morphologique et biologique de P. gracilis ne cache une plus grande diversité cryptique.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES NOTABLES : Pseudomyrmex gracilis est une fourmi de grande taille, à qui une silhouette particulièrement svelte, des yeux très développés et des antennes arquées confèrent un faux air de guêpe. Trois ocelles bien développés se trouvent sur leur tête arrondie. La coloration est extrêmement variable selon la provenance, allant du rougeâtre au noir uniforme en passant par une multitude de formes bicolores. Des différences de taille et de proportion entre les populations peuvent également être observées. Les reines, à peine plus grandes que les ouvrières, ne s’en distinguent que par un mesosoma plus massif ainsi qu’un gastre plus volumineux. Ce dernier est susceptible de se distendre en physogastries notables en cas d’importante activité ovarienne. Les mâles, noirs et blancs, présentent une singulière apparence d’ichneumon.

 

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Pseudomyrmex gracilis peut être rencontrée dans une très large gamme de biotopes, allant des milieux ombragés et humides tels que les forêts tropicales et les mangroves aux environnements plus arides comme les broussailles xérophytes. Il est également courant de la voir prospérer dans des milieux anthropisés comme les exploitations agricoles. On la rencontre du niveau de la mer jusqu’à plus de 2 800 mètres d’altitude.

Roger Le Guen

 
NIDIFICATION : Très ubiquiste en comparaison d’autres Pseudomyrmex, cette espèce caulicole peut s’établir dans toute sorte de tige ou branche creuse. Le nid, constitué de très fines galeries, est toujours bien aéré afin de permettre une bonne régulation de l’hygrométrie et ainsi accorder des conditions optimales au développement du couvain. Lors du forage du nid, les parties excavées sont rapidement éliminées afin de ne pas donner de signe de leur présence dans le végétal. Les colonies sont polydomes, et peuvent ainsi constituer de nombreux nids satellites.

Plus occasionnellement, elle peut également nidifier dans des acacias myrmécophytes ; contrairement à d’autres Pseudomyrmex entretenant des relations symbiotiques avec ces arbustes, P. gracilis se contente de les exploiter sans les défendre des herbivores, et ne se comporte ainsi qu’en tant que parasite pour ces plantes. Les populations nidifiant dans les acacias sont souvent constituées d’ouvrières grandes, sombres et particulièrement agressives.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

Yann Margollé – Le Bestiolarium

DÉMOGRAPHIE : Chaque nid ne comporte que quelques dizaines à quelques centaines d’ouvrières tout au plus ; cependant, la forte tendance de l’espèce à la polydomie rend la démographie réelle des colonies sauvages difficile à estimer.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Pseudomyrmex gracilis est une fourmi très active et strictement diurne, se repérant principalement à l’aide de son excellente vue. Les ouvrières parcourent inlassablement la végétation à la recherche de nourriture, et ne descendent que très peu au sol. Bien que peu agressives envers l’humain, elles possèdent un aiguillon fonctionnel capable d’infliger une douloureuse piqûre lorsqu’elles sont menacées. Lorsqu’une colonie se retrouve sans reine, une hiérarchie s’installe entre les individus après des joutes ritualisées, et une pincée d’ouvrières « dominantes » se mettent alors à pondre des œufs de mâles par parthénogenèse arrhénotoque.

ALIMENTATION : Les ouvrières de Pseudomyrmex gracilis fourragent en solitaire à la recherche de substances sucrées telles que les nectars extra-floraux, un régime complété par la chasse de petits insectes faciles à capturer. D’importants recrutements peuvent s’observer sur les sources de nourriture abondantes.

Nico74

ESSAIMAGE : Les essaimages sont susceptibles d’être observés tout au long de l’année en fonction des régions ; les accouplements sont le plus souvent monandres. Plus rarement, des fécondations intra-nidales pourraient également avoir lieu.

GYNIE : Principalement monogyne ; dans le cas le plus courant, une seule reine fécondée se trouve dans chaque colonie. Cependant, plusieurs pondeuses de même lignée peuvent plus rarement être observées dans un même nid.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Homodynamique ; les colonies peuvent se développer tout au long de l’année, bien qu’un ralentissement de l’activité coloniale puisse s’observer l’hiver dans les régions les plus tempérées de son aire de répartition.

4) RÉPARTITION :

Pseudomyrmex gracilis est très largement répartie dans les régions tropicales et subtropicales d’Amérique, et peut naturellement se retrouver dans une vaste zone
s’étendant virtuellement de la région de Buenos Aires (Argentine) jusqu’au Texas. L’espèce a en outre été introduite en Floride durant la seconde moitié du XXème siècle, et
son expansion à travers les Etats voisins jusqu’au Texas a fini par réunir cette souche avec les populations natives. Des populations introduites se rencontrent également aux Antilles ainsi qu’à Hawaii.

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22-28 degrés ; pour cette espèce à très large répartition, ce paramètre sera à adapter en fonction de la provenance de votre colonie. Cette espèce appréciera tout particulièrement une hétérogénéité de la température à l’intérieur du set-up, avec un point chaud pouvant aller jusqu’à 30 degrés et des parties plus fraîches.

SET-UP : Afin de reproduire en captivité son mode de nidification naturel, il sera préférable de fournir à Pseudomyrmex gracilis des branches creuses telles que d’épaisses tiges de ronces. Pour garder une bonne visibilité intra-nidale, on pourra également les couper en longueur et les placer dans des tubes à essai (sans réserve d’eau). Cependant, l’espèce pourra également s’accommoder d’une large gamme de nids plus classiques. N’hésitez pas à exploiter toute la hauteur de l’installation en y disposant des branches et de la végétation, afin de pouvoir pleinement profiter du comportement arboricole de cette fourmi. En outre, cette espèce se prête particulièrement bien aux terrariums plantés, et est une bonne candidate pour cohabiter avec des espèces terricoles dans de grandes installations communautaires. Enfin, il convient de noter que l’agilité de Pseudomyrmex gracilis lui permet de se déplacer sans peine sur les surfaces lisses, et la rend particulièrement adroite pour passer les barrières anti-évasives mal appliquées. Il faudra donc porter une attention toute particulière à l’installation afin d’éviter les évasions.

HYGROMÉTRIE : Pseudomyrmex gracilis se plaît dans un nid totalement sec. Cependant, l’hygrométrie globale de l’installation devra être élevée, aux alentours de 60 à 80 %, tout en leur laissant des parties plus sèches.

Nico74

DIAPAUSE : Originaire des régions tropicales et subtropicales, Pseudomyrmex gracilis ne demande aucune véritable diapause. Toutefois, en fonction de sa provenance, une baisse saisonnière de la température pourra être appréciée par la colonie.

 

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En captivité, on nourrira cette espèce d’aliments sucrés en toute sorte (divers pseudo-miellats, beetle jelly, fruits, bhatkar…), que l’on complémentera d’insectes fraîchement tués. Les colonies avancées seront également capables de chasser de petites proies vivantes.

Nico74

FOREUSE ? : Oui.

FONDATION : Indépendante et semi-claustrale. La reine seule sera placée en tube à essai, dans une branche creuse ou en terrarium, en lui laissant à disposition une zone de fourragement où elle pourra s’alimenter et s’abreuver jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

 

DETAILS A AJOUTER : Une espèce singulière et active, qui saura ravir tout éleveur rigoureux en quête d’extravagance. Très active en journée, elle effectue de beaux recrutements, et il ne sera pas rare d’observer jusqu’à 20 % de la colonie à l’extérieur du nid. Cependant, à cause de sa piqûre douloureuse et de sa propension à l’évasion, elle sera à déconseiller aux éleveurs débutants.

 

COHABITATION : Dans un grand terrarium (de dimensions supérieures à 60x30x60 cm), elle pourra cohabiter pacifiquement avec des espèces comme Gigantiops destructor, Neoponera apicalis ou encore Pachycondyla crassinoda.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

Yann Margollé – Le Bestiolarium

REPRODUCTION CAPTIVE :
Cette espèce, capable de produire des sexués assez rapidement, sera une bonne candidate pour les tentatives de reproduction captive bien que les accouplements intra-nidaux soient très rares. Des groupes d’ouvrières pourront être isolés des grandes colonies afin d’assurer la production de mâles.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Intermédiaire. En termes de température et d’hygrométrie, cette espèce aura besoin de conditions stables ; l’apport de nourriture fraîche devra
également être fréquent, et P. gracilis demande donc une attention régulière et une rigueur toute particulière. Elle n’est donc pas à recommander aux débutants ou aux personnes ayant peu de temps à consacrer à leur élevage.

Sources et crédits :

Sites Internet :

Publications myrmécologiques :

  • Janzen, 1974 : Swollen-thorn acacias of Central America.

Photographie de couverture : Nico74.

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