Camponotus turkestanus

Asie FICHES D'ÉLEVAGE

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FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus

SOUS-GENRE : (Tanaemyrmex)

ESPÈCE : Camponotus turkestanus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Camponotus turkestanus a été décrite en 1882 par Ernest André en Kazakhstan sous le nom de Camponotus sylvaticus var. turkestanus.

NOMS VERNACULAIRES : pas de nom vernaculaire.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus ferganensis, Camponotus turkestanus flavonitidus, Camponotus maculatus ruzskyi. A savoir que l’espèce était anciennement liée au complexe C. maculatus.

ÉTYMOLOGIE GENRE : « Campo » est une racine du grec « kampê », signifiant « courbé/penché » et « notus » une racine latine signifiant « dos ».

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : « turkestanus » fait référence au Turkestan, c’est ainsi qu’on appelait la région de la localité type où l’espèce a été décrite pour la première fois.

TAILLE GYNE : 14-15 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 6-17 MM

Pavel Gorbunov

TAILLE MÂLES : 10 MM
(Photo indisponible)

MORPHISME : Cette espèce est polymorphe avec des ouvrières parfois 2 fois plus grandes que d’autres.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Depuis bientôt 10 ans, Camponotus turkestanus est très souvent confondue avec Camponotus fedtschenkoi, en particulier chez les boutiques revendant des espèces asiatiques, puis par retranscription chez les éleveurs. Camponotus fedtschenkoi a un thorax et une tête sombres chez la gyne et les majors, et une présence de poils sous la tête, contrairement à Camponotus turkestanus qui est entièrement jaune orangé et dont le dessous de la tête est glabre.

DESCRIPTION : Camponotus turkestanus est une espèce qui présente une coloration d’un jaune ou orange clair, les ouvrières sont différenciées en trois sous-castes selon leur taille : minor, média et major. C’est une des seules espèces de Camponotus à posséder des majors de taille nettement supérieure à la gyne et en nombre conséquent, ils possèdent de puissantes mandibules entraînant des morsures pouvant être douloureuses. Cette espèce n’a pas d’aiguillon mais sécrète de l’acide formique. C’est une espèce nocturne.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus turkestanus est une espèce de plaines, on la retrouve dans la brousse, dans les zones semi-désertiques et surtout dans les steppes eurasiennes. Son biotope est donc plutôt sec mais elle n’est pas pour autant xérophile.

Mongolie, Gobi, Yourte, Paysage, Dénudéletitiamperry

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres.

Pavel Gorbunov

DÉMOGRAPHIE : 2 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que rarement observées. Les colonies restent donc relativement petites en comparaison à d’autres espèces, cela est surement une adaptation génétique de ces dernières en raison du manque évident de ressources alimentaires dans leur biotope. A noter que le pourcentage de major au sein des colonies sera souvent très important en comparaison à d’autres espèces de Camponotus. Des données à relativiser, compte tenu des grandes colonies parfois observées en captivité, ainsi que la tendance à la polydomie des Camponotus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus turkestanus est une espèce plutôt discrète dans son milieu mais pas moins agressive que d’autres Camponotus en cas de dérangement du nid. Les majors sont parfois assez placides et arborent de grandes physogastries, jouant ainsi le rôle de “pot de miel” au sein des colonies car les stress alimentaires et les hivers rudes sont fréquents dans leur milieu.

Pavel Gorbunov

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat, de fruits et d’insectes ou plus rarement de viande. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Les essaimages se font d’avril à juin.

GYNIE : Cette espèce est monogyne mais pratique la pleometrose dans son milieu naturel et semble parfois oligogyne.

FONDATION : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. 

On retrouve cette espèce dans les pays suivants : Afghanistan, Chine, Israël, Kazakhstan, Kirghizistan, Liban, Mongolie, sud de la Russie, Turquie, Turkménistan et dans le Caucase.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 24-28°C

INSTALLATION : La fondation en tube classique avec réserve d’eau est conseillée mais toujours accompagnée d’un second tube sans réserve d’eau car certaines populations semblent apprécier une hygrométrie faible. On pourra ensuite passer la colonie dans un nid, tout type de nid devrait lui convenir. On peut aussi opter pour un terrarium plutôt sec mais végétalisé, en raccord avec son biotope pour une solution plus naturelle.

HYGROMÉTRIE : 30-50% dans l’aire de chasse et 50-70% maximum dans le nid.

DIAPAUSE : Une diapause entre 8 et 12°C pendant 3 mois sera à prévoir, les températures ici sont une suggestion car elles dépendent de l’origine de la gyne. 

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation. La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

FOREUSE ? : Oui, si la colonie manque de place.

DÉTAILS À AJOUTER C’est une espèce de difficulté moyenne. Idéale pour se lancer dans l’exotique, tout en gardant à l’esprit qu’elles seront quand même plus fragiles que d’autres Camponotus sp préconisées comme première exotique.
L’arrivée souvent rapide des majors sera un point notable pour cette espèce.

Pavel Gorbunov

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus

SOUS-GENRE : (Tanaemyrmex)

ESPÈCE : Camponotus turkestanus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Camponotus turkestanus a été décrite en 1882 par Ernest André en Kazakhstan sous le nom de Camponotus sylvaticus var. turkestanus.

NOMS VERNACULAIRES : pas de nom vernaculaire.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus ferganensis, Camponotus turkestanus flavonitidus, Camponotus maculatus ruzskyi. A savoir que l’espèce était anciennement liée au complexe C. maculatus.

ÉTYMOLOGIE GENRE : « Campo » est une racine du grec « kampê », signifiant « courbé/penché » et « notus » une racine latine signifiant « dos ».

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : « turkestanus » fait référence au Turkestan, c’est ainsi qu’on appelait la région de la localité type où l’espèce a été décrite pour la première fois.

2) MORPHOLOGIE IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 14-15 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 6-17 MM

Pavel Gorbunov

TAILLE MÂLES : 10 MM
(Photo indisponible)

MORPHISME : Cette espèce est polymorphe avec des ouvrières parfois 2 fois plus grandes que d’autres.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Depuis bientôt 10 ans, Camponotus turkestanus est très souvent confondue avec Camponotus fedtschenkoi, en particulier chez les boutiques revendant des espèces asiatiques, puis par retranscription chez les éleveurs. Camponotus fedtschenkoi a un thorax et une tête sombres chez la gyne et les majors, et une présence de poils sous la tête, contrairement à Camponotus turkestanus qui est entièrement jaune orangé et dont le dessous de la tête est glabre.

DESCRIPTION : Camponotus turkestanus est une espèce qui présente une coloration d’un jaune ou orange clair, les ouvrières sont différenciées en trois sous-castes selon leur taille : minor, média et major. C’est une des seules espèces de Camponotus à posséder des majors de taille nettement supérieure à la gyne et en nombre conséquent, ils possèdent de puissantes mandibules entraînant des morsures pouvant être douloureuses. Cette espèce n’a pas d’aiguillon mais sécrète de l’acide formique. C’est une espèce nocturne.

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Camponotus turkestanus est une espèce de plaines, on la retrouve dans la brousse, dans les zones semi-désertiques et surtout dans les steppes eurasiennes. Son biotope est donc plutôt sec mais elle n’est pas pour autant xérophile.

Mongolie, Gobi, Yourte, Paysage, Dénudéletitiamperry

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres.

Pavel Gorbunov

DÉMOGRAPHIE : 2 000 individus, bien que ce genre de colonies ne soit que rarement observées. Les colonies restent donc relativement petites en comparaison à d’autres espèces, cela est surement une adaptation génétique de ces dernières en raison du manque évident de ressources alimentaires dans leur biotope. A noter que le pourcentage de major au sein des colonies sera souvent très important en comparaison à d’autres espèces de Camponotus. Des données à relativiser, compte tenu des grandes colonies parfois observées en captivité, ainsi que la tendance à la polydomie des Camponotus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus turkestanus est une espèce plutôt discrète dans son milieu mais pas moins agressive que d’autres Camponotus en cas de dérangement du nid. Les majors sont parfois assez placides et arborent de grandes physogastries, jouant ainsi le rôle de “pot de miel” au sein des colonies car les stress alimentaires et les hivers rudes sont fréquents dans leur milieu.

Pavel Gorbunov

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat, de fruits et d’insectes ou plus rarement de viande. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Les essaimages se font d’avril à juin.

GYNIE : Cette espèce est monogyne mais pratique la pleometrose dans son milieu naturel et semble parfois oligogyne.

FONDATION : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. 

4) RÉPARTITION :

On retrouve cette espèce dans les pays suivants : Afghanistan, Chine, Israël, Kazakhstan, Kirghizistan, Liban, Mongolie, sud de la Russie, Turquie, Turkménistan et dans le Caucase.

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 24-28°C

INSTALLATION : La fondation en tube classique avec réserve d’eau est conseillée mais toujours accompagnée d’un second tube sans réserve d’eau car certaines populations semblent apprécier une hygrométrie faible. On pourra ensuite passer la colonie dans un nid, tout type de nid devrait lui convenir. On peut aussi opter pour un terrarium plutôt sec mais végétalisé, en raccord avec son biotope pour une solution plus naturelle.

HYGROMÉTRIE : 30-50% dans l’aire de chasse et 50-70% maximum dans le nid.

DIAPAUSE : Une diapause entre 8 et 12°C pendant 3 mois sera à prévoir, les températures ici sont une suggestion car elles dépendent de l’origine de la gyne. 

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation. La première génération compte généralement cinq ou 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.

FOREUSE ? : Oui, si la colonie manque de place.

DÉTAILS À AJOUTER C’est une espèce de difficulté moyenne. Idéale pour se lancer dans l’exotique, tout en gardant à l’esprit qu’elles seront quand même plus fragiles que d’autres Camponotus sp préconisées comme première exotique.
L’arrivée souvent rapide des majors sera un point notable pour cette espèce.

Pavel Gorbunov

Sources :

ANTCAT :

https://www.antcat.org/references/143313
https://www.antcat.org/references/123785
https://www.antcat.org/references/125017
https://www.antcat.org/references/124745
https://www.antcat.org/references/125146
https://www.antcat.org/references/129149
https://www.antcat.org/references/129149

Photographie de couverture : Pavel Gorbunov.

Fiche rédigée par GentilBébéphok

 

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