Camponotus lateralis

Europe

FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus

ESPÈCE : Camponotus lateralis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTIONGuillaume-Antoine Olivier, 1792.

NOMS VERNACULAIRES : Aucun.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : De nombreux anciens synonymes, dont aucun n’est encore actuellement utilisé.

ÉTYMOLOGIE GENRE : Campo est une racine du grec kampê, signifiant “courbé/penché” et “notus” une racine grecque signifiant “dos“.

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : Du latin lateralis, “du côté”.

TAILLE GYNE : 8-9 mm
Jean-Philippe BASUYAUX
TAILLE OUVRIÈRES : 3-7 mm
Platon Neutron
Roman Borovsky

TAILLE MÂLES :  5-7 mm

Christian Ferrer

MORPHISME : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre minors et majors.

IDENTIFICATION : Camponotus lateralis est, en France, la seule espèce de son genre chez qui les ouvrières présentent un contraste aussi marqué entre tête distinctement rouge et gastre noir brillant. Elle peut également être reconnue à son propodeum largement concave, une caractéristique uniquement partagée parmi les Camponotus françaises par C. piceus, une espèce entièrement noire.

Les reines pourront également être reconnues à leur tête rouge, bien qu’elle soit très sombre voire totalement noire chez certains individus. Dans ce cas, la confusion sera possible avec Camponotus piceus.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS : Les ouvrières de Camponotus lateralis sont bicolores, avec une tête et un mesosoma rouge contrastant avec un gastre noir brillant. Chez certains individus, notamment les majors, la tête peut toutefois être assombrie d’une tache brune sur le front. Cette coloration est mimétique de celle de Crematogaster scutellaris, dont Camponotus lateralis sera aisément distinguée sur le terrain par son gastre plus arrondi et son mesosoma plus élancé.

Là où les minors sont frêles, les majors présentent une silhouette bien plus robuste, et portent notamment une tête proportionnellement bien plus grosse.

Le gastre des ouvrières peut se distendre en importantes physogastries blanchâtres afin de stocker de la nourriture.

Les reines, distinctement plus grosses que les ouvrières, ont également un mesosoma et un gastre bien plus volumineux, témoignant d’une fondation claustrale nécessitant d’importantes réserves. Elles sont entièrement noires, à l’exception d’une tête le plus souvent rouge bien que parfois assombrie.

Les mâles, de taille comparable aux grandes ouvrières, sont quant à eux entièrement noirs.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Ubiquiste, cette espèce est adaptée à de nombreux biotopes même si elle semble préférer les sous-bois humides là où se trouve Crematogaster scutellaris.

NIDIFICATION : Les nids sont la plupart du temps lignicoles, situés dans le bois sec ou plus occasionnellement les souches pourries. Parfois, les colonies peuvent s’installer dans les arbres, jusqu’à plusieurs mètres au-dessus du sol, en nidifiant dans les branches, sous l’écorce ou encore dans des galles. Plus rarement, les nids peuvent également être établis sous des pierres. La nidification a souvent lieu à proximité des colonies de Crematogaster scutellaris.

Les colonies sont polydomes, et sont donc susceptibles de se répartir dans plusieurs nids dont un seul comporte une reine fécondée.

DÉMOGRAPHIE : Les colonies de Camponotus lateralis sont relativement peu peuplées pour le genre, et ne comportent que quelques centaines à quelques milliers d’individus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus lateralis est une fourmi assez timide et discrète, fourrageant le plus souvent en solitaire dans les arbres, dans la végétation basse ou au sol. Contrairement à d’autres Camponotus, les sorties ont généralement lieu aux heures chaudes de la journée.

Très souvent, les ouvrières sont observées en train de suivre les pistes de fourragement de Crematogaster scutellaris, qu’elles imitent morphologiquement mais aussi chimiquement à l’aide d’un profil d’hydrocarbures cuticulaires qualitativement proche. Garder cette proximité avec les fourrageuses d’une espèce bien plus agressive leur permettrait de profiter des ressources alimentaires qu’elles exploitent (et notamment de leurs élevages d’Homoptères) tout en restant à l’abri des prédateurs.

Les majors fourragent relativement peu, et œuvrent avant tout à stocker la nourriture dans leur gastre imposant.

ALIMENTATION : Ces fourmis se nourrissent principalement du miellat produit par les pucerons ainsi que de cadavres d’insectes. Occasionnellement, les ouvrières peuvent également se nourrir du nectar des fleurs.

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Entre avril et mai. Les sexués sont produits dès l’automne, mais passent l’hiver dans le nid mère avant d’essaimer lorsque les températures remontent.

GYNIE : Cette espèce est monogyne.

FONDATION :  Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes nichent dans du bois mort ou bien sous un rocher dans une petite loge jusqu’à l’apparition des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène-hétérodynamique : le ralentissement du développement et de l’activité en vue de la diapause est déclenché par l’horloge interne de la colonie, indépendamment des conditions extérieures.

Camponotus lateralis est présente dans tout l’Ouest du pourtour méditerranéen, ainsi que dans les Balkans.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 20 °C à 28 °C.

INSTALLATION : L’espèce formant de petites colonies, on pourra aisément les maintenir dans plusieurs tubes classiques accolés ; ces tubes pourront éventuellement être laissés secs tant qu’un abreuvoir se trouve en permanence dans l’aire de chasse, et les compartimenter de rondelles de liège ou les tapisser de bois sera apprécié. N’importe quel nid convenant à la taille de la colonie pourra également être utilisé, bien que les nids en bois soient là encore particulièrement adaptés.

HYGROMÉTRIE  : Camponotus lateralis accepte un très large gradient d’hygrométrie, bien qu’elle puisse être maintenue en nid sec tant qu’un abreuvoir reste à sa disposition.

DIAPAUSE : Environ 3 à 4 mois aux alentours de 8 °C.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE Camponotus lateralis acceptera facilement tout type de pseudo-miellat ainsi que des petites proies comme des moustiques, des mouches ou autre insecte de petite taille.

FOREUSE ? : Oui, uniquement si la colonie manque de place.

FONDATION : Une fondation classique en tube à essai conviendra parfaitement à cette espèce ; la fondation étant claustrale, il sera inutile de la nourrir durant cette période. La gyne pondra peu d’œufs qui prendront environ 2 mois pour se développer jusqu’à l’émergence des ouvrières. On notera que la présence de bois ou de liège dans le tube faciliterait la fondation.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE  : Facile, Camponotus lateralis ravira tous les éleveurs désirant une espèce petite et colorée. On pourra lui reprocher son manque d’activité en fondation et sa lente vitesse de développement qui pourra déplaire aux plus pressés.

Site Internet :

Publications myrmécologiques :

 

Ainsi que l’expérience de nos éleveurs.

Photographie de couverture : Triturus.

Fiche rédigée par Platon neutron, complétée et corrigée par J’ojo.

*

 

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus

ESPÈCE : Camponotus lateralis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTIONGuillaume-Antoine Olivier, 1792.

NOMS VERNACULAIRES : Aucun.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : De nombreux anciens synonymes, dont aucun n’est encore actuellement utilisé.

ÉTYMOLOGIE GENRE : Campo est une racine du grec kampê, signifiant “courbé/penché” et “notus” une racine grecque signifiant “dos“.

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : Du latin lateralis, “du côté”.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 8-9 mm
Jean-Philippe BASUYAUX
TAILLE OUVRIÈRES : 3-7 mm
Platon Neutron
Roman Borovsky

TAILLE MÂLES :  5-7 mm

Christian Ferrer

MORPHISME : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre minors et majors.

IDENTIFICATION : Camponotus lateralis est, en France, la seule espèce de son genre chez qui les ouvrières présentent un contraste aussi marqué entre tête distinctement rouge et gastre noir brillant. Elle peut également être reconnue à son propodeum largement concave, une caractéristique uniquement partagée parmi les Camponotus françaises par C. piceus, une espèce entièrement noire.

Les reines pourront également être reconnues à leur tête rouge, bien qu’elle soit très sombre voire totalement noire chez certains individus. Dans ce cas, la confusion sera possible avec Camponotus piceus.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS : Les ouvrières de Camponotus lateralis sont bicolores, avec une tête et un mesosoma rouge contrastant avec un gastre noir brillant. Chez certains individus, notamment les majors, la tête peut toutefois être assombrie d’une tache brune sur le front. Cette coloration est mimétique de celle de Crematogaster scutellaris, dont Camponotus lateralis sera aisément distinguée sur le terrain par son gastre plus arrondi et son mesosoma plus élancé.

Là où les minors sont frêles, les majors présentent une silhouette bien plus robuste, et portent notamment une tête proportionnellement bien plus grosse.

Le gastre des ouvrières peut se distendre en importantes physogastries blanchâtres afin de stocker de la nourriture.

Les reines, distinctement plus grosses que les ouvrières, ont également un mesosoma et un gastre bien plus volumineux, témoignant d’une fondation claustrale nécessitant d’importantes réserves. Elles sont entièrement noires, à l’exception d’une tête le plus souvent rouge bien que parfois assombrie.

Les mâles, de taille comparable aux grandes ouvrières, sont quant à eux entièrement noirs.

3) BIOLOGIE : 

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Ubiquiste, cette espèce est adaptée à de nombreux biotopes même si elle semble préférer les sous-bois humides là où se trouve Crematogaster scutellaris.

NIDIFICATION : Les nids sont la plupart du temps lignicoles, situés dans le bois sec ou plus occasionnellement les souches pourries. Parfois, les colonies peuvent s’installer dans les arbres, jusqu’à plusieurs mètres au-dessus du sol, en nidifiant dans les branches, sous l’écorce ou encore dans des galles. Plus rarement, les nids peuvent également être établis sous des pierres. La nidification a souvent lieu à proximité des colonies de Crematogaster scutellaris.

Les colonies sont polydomes, et sont donc susceptibles de se répartir dans plusieurs nids dont un seul comporte une reine fécondée.

DÉMOGRAPHIE : Les colonies de Camponotus lateralis sont relativement peu peuplées pour le genre, et ne comportent que quelques centaines à quelques milliers d’individus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus lateralis est une fourmi assez timide et discrète, fourrageant le plus souvent en solitaire dans les arbres, dans la végétation basse ou au sol. Contrairement à d’autres Camponotus, les sorties ont généralement lieu aux heures chaudes de la journée.

Très souvent, les ouvrières sont observées en train de suivre les pistes de fourragement de Crematogaster scutellaris, qu’elles imitent morphologiquement mais aussi chimiquement à l’aide d’un profil d’hydrocarbures cuticulaires qualitativement proche. Garder cette proximité avec les fourrageuses d’une espèce bien plus agressive leur permettrait de profiter des ressources alimentaires qu’elles exploitent (et notamment de leurs élevages d’Homoptères) tout en restant à l’abri des prédateurs.

Les majors fourragent relativement peu, et œuvrent avant tout à stocker la nourriture dans leur gastre imposant.

ALIMENTATION : Ces fourmis se nourrissent principalement du miellat produit par les pucerons ainsi que de cadavres d’insectes. Occasionnellement, les ouvrières peuvent également se nourrir du nectar des fleurs.

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Entre avril et mai. Les sexués sont produits dès l’automne, mais passent l’hiver dans le nid mère avant d’essaimer lorsque les températures remontent.

GYNIE : Cette espèce est monogyne.

FONDATION :  Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes nichent dans du bois mort ou bien sous un rocher dans une petite loge jusqu’à l’apparition des premières ouvrières.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène-hétérodynamique : le ralentissement du développement et de l’activité en vue de la diapause est déclenché par l’horloge interne de la colonie, indépendamment des conditions extérieures.

4) RÉPARTITION

Camponotus lateralis est présente dans tout l’Ouest du pourtour méditerranéen, ainsi que dans les Balkans.

 

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 20 °C à 28 °C.

INSTALLATION : L’espèce formant de petites colonies, on pourra aisément les maintenir dans plusieurs tubes classiques accolés ; ces tubes pourront éventuellement être laissés secs tant qu’un abreuvoir se trouve en permanence dans l’aire de chasse, et les compartimenter de rondelles de liège ou les tapisser de bois sera apprécié. N’importe quel nid convenant à la taille de la colonie pourra également être utilisé, bien que les nids en bois soient là encore particulièrement adaptés.

HYGROMÉTRIE  : Camponotus lateralis accepte un très large gradient d’hygrométrie, bien qu’elle puisse être maintenue en nid sec tant qu’un abreuvoir reste à sa disposition.

DIAPAUSE : Environ 3 à 4 mois aux alentours de 8 °C.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE Camponotus lateralis acceptera facilement tout type de pseudo-miellat ainsi que des petites proies comme des moustiques, des mouches ou autre insecte de petite taille.

FOREUSE ? : Oui, uniquement si la colonie manque de place.

FONDATION : Une fondation classique en tube à essai conviendra parfaitement à cette espèce ; la fondation étant claustrale, il sera inutile de la nourrir durant cette période. La gyne pondra peu d’œufs qui prendront environ 2 mois pour se développer jusqu’à l’émergence des ouvrières. On notera que la présence de bois ou de liège dans le tube faciliterait la fondation.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE  : Facile, Camponotus lateralis ravira tous les éleveurs désirant une espèce petite et colorée. On pourra lui reprocher son manque d’activité en fondation et sa lente vitesse de développement qui pourra déplaire aux plus pressés.

Sources et crédits :

Sites Internet :

Publications myrmécologiques :

Ainsi que l’expérience de nos éleveurs.

Photographie de couverture : Triturus.

Fiche rédigée par Platon neutron, complétée et corrigée par J’ojo.

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