Le 19/09/2020 Salut tout le monde, Commençons avec la taxonomie: c'est un bordel pas possible. Je serai incapable d'expliquer clairement ce que j'ai compris donc je fait simplement un copié collé d'un message de l'incroyable Claviger qui a eu la gentillesse de prendre le temps de me l'expliquer : "Bref, voilà l'histoire... Ou du moins, ce que j'en ai compris. Voilà... on va s'arrêter là pour la taxonomie. Maintenant, ma colonie: A un moment j'ai eu énormément de problèmes avec cette espèce, c'est a dire une gyne qui passe son temps à essayer de sortir, qui ne pond plus et des morts par centaines. Aujourd'hui la colonie se porte a merveille aux environs de 300 ouvrières et est principalement installée dans un tube dont la réserve est vide. Il y a aussi un tube avec réserve d'eau mais occupé uniquement par des ouvrières. Je vous mets une photo ci-dessous. (Du 26 février, la population a plus de doublé depuis mais flemme de sortir l'appareil) 
Rapide billet aujourd'hui pour un petit suivi d'élevage et une mise au point sur la taxonomie de l'espèce.
Tout commence par Roger. Roger décrit une Crematogaster du Sénégal, qui ressemble à Crematogaster scutellaris (les gynes comme les ouvrières d'après lui). Il l'appelle Crematogaster senegalensis. Nous sommes en 1863.
Plus tard (1914), Santchi trouve que Crematogaster senegalensis ressemble un peu à Crematogaster aegyptiaca. A l'époque, de manière fort peu rigoureuse, dès qu'une espèce A ressemble à une espèce B, on met la B en sous-espèce de la A. Du coup, il transforme senegalensis en Crematogaster aegyptiaca senegalensis.
Sauf que, entre temps... En 1877, Emery décrit des gynes (et des mâles) venant d'Ethiopie, très robustes et volumineux. Il les appelle Crematogaster robusta.
Et, un peu après, on en trouve les ouvrières.
Sauf que là, en 1915, Emery trouve que ses robusta ressemblent sacrément à des Crematogaster senegalensis. Et vu que Crematogaster senegalensis était devenu Crematogaster aegyptiaca senegalensis, il nomme ses grosses bestioles Crematogaster aegyptiaca senegalensis var. robusta.
Puis, en 1922, depuis l'Angola, Forel décrit une autre grosse bête très proche de robusta, qu'il nomme (il a toujours été convaincu quant à lui que senegalensis n'était pas une sous-espèce d'aegyptiaca) Crematogaster senegalensis goliathula. Comme robusta était classée comme étant une variété de senegalensis, pour lui c'était logiquement également le cas de sa nouvelle goliathula.
Sauf que, manque de chance, cette sous-espèce est tombée dans l'oubli ; le taxon goliathula n'a pas été retenu, mais que le senegalensis qu'il y a devant (alors que ce n'est clairement pas la même espèce que senegalensis).
Et du coup, qu'est-il arrivé à robusta ? Eh bien, avec le temps, il s'est avéré que senegalensis n'était pas une sous-espèce d'aegyptiaca... Sauf que, pour une raison que la raison ignore, robusta a été changé par erreur en Crematogaster aegyptiaca robusta."
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Suivi d'élevage fourmis d'Afrique
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Début du sujet
Aujourd'hui nous nous lançons dans notre tout premier blog (Salamender et moi-même)! Il parlera d'une espèce de Crematogaster du Sénégal !
Tout d'abord il est important de savoir que nous ne connaissons pas l'espèce précise. C'est donc une Crematogaster noire vivant en Afrique de l'ouest.
Avant toute chose, nous voulions vous dire que peu de choses sont connus sur les Crematogaster d'Afrique car il a peu de budget pour y faire des recherches. Il nous manque notamment des informations sur les conditions de maintient. Et que par conséquent beaucoup de chose dites dans ce blog seront tirées d'observation, de déduction, d'échange entre nos deux observations...
En premier nous allons vous parler du biotope.
La gyne a été récupérée dans une piscine à Dakar (capitale du Sénégal). Au début il a été très complexe de décrire sont biotope car il y en a plusieurs autour de la ville :
- sous bois, donc un milieu humide et très verdoyant
- la brousse, donc milieu sec 8 mois par an et humide les 4 autres mois (saison des pluies).
Il a fallu de la patience pour avoir une idée du biotope.
Salamender a observé que les fourmis évitaient de se tenir contre le coton humide et préfèraient se tenir au milieu du tube. Depuis que j'ai reçu la gyne chez moi elle fait la même chose.
Ce comportement nous fait donc penser que cette espèce vit dans un biotope plus tôt sec ---> la brousse dont voici une photo a la saison sèche.
En deuxième nous aimerions abordé la morphologie de l'espèce.
Taille de la gyne : 12-13mm
Taille du mâle : inconnu
Taille des ouvrières : 2-3 mm
Donc on peut remarquer que la différence de taille entre la gyne et les ouvrières est extrêmement importante.
Normalement il n'y a pas de polymorphisme de la caste ouvrières car il s'agit de Crematogaster sp.
En troisième nous allons vous parler de leur développement et des conditions de maintien du moment (qui seront donc ammenées à changer)
Il faut savoir que leur développement serai a priori plutôt rapide.
Voici quelques dates :
14 juillet 2020 : récolte de la gyne de Salamender
15 juillet 2020 : ponte de la gyne de Salamender
18 août 2020 : première naissance chez Salamender
La gyne qu'il m'a envoyé a été récupérée jour pour jour un mois après et à pondu le lendemain. Au jour où j'écris ce début de blog j'estime qu'il reste quelques jours avant que les nymphes les plus colorées ne naissent (donc aussi vers le 18.)
Donc on en conclue environ un mois de l'œuf à l'ouvrière.
Aujourd'hui Salamender estime sa population à 60-70 individus.
C'est un développement bien plus rapide que pour n'importe quelle espèce française , même Pheidole pallidula .
De plus cette espèce ne fait pas de diapause l'hiver donc le développement ne devrait pas trop ralentir.
Donc, dans le troisième point nous avons vu le développement, maintenant les conditions de maintien.
Une espèce que je vais chauffer pendant TOUTE l'année normalement. Du printemps a l'automne je les maintiendrai entre 28 et 30°C. Et pour l'hiver, 24 à 26°C.
Salamender de sont côté va les maintenir de 29 à 31°C en été et de 25 à 26°C l'hiver.
Au vu des température l'hiver dans le pays on conclue que l'espèce ne fait pas de diapause.
Pour le moment la gyne est dans un tube à essai classique mais lorsqu'elle aura des ouvrières je lui proposerai un tube sec de cette manière elles pourront choisir leur habitat préféré.
Salamender à fait la même chose durant une semaine mais les fourmis n'ont pas bougées.
Spoiler
Pour ceux qui veulent plus de photos :
Et voilà, c'est la fin de ce premier billet. Nous vous remercions de nous avoir lu. Pour toutes questions,remarque, critiques,conseil ou autre n'hésitez pas à aller dans la partie question/réponse -->
Le 20/10/2020
Voici un petit billet pour corriger une étourderie. J'ai écrit le blog il y a plusieurs jours et donc tout n'est pas d'actualité.
Les premières ouvrières sont nées vendredi soir ce qui fait que chaque événement important (récolte, ponte, 1ière naissance) s'est déroulé avec exactement un mois d'intervalle jour pour jour.
Le 21/10/2020
Bonjour à tous,
Première apparition de ma part sur le sujet. Seulement pour vous signaler que la Crematogaster a été identifiée comme Crematogaster senegalensis.
Le 10/02/2021
Bonjour !
Je sais que ça fait longtemps, trop longtemps qu'on n'a pas agrémenté notre blog et il est grand temps de faire le point sur les choses positives comme négatives.
Ce qui est extrêmement positif c'est que Salamender a vu une explosion démographique totalement surprenante. Les ouvrières se comptent par centaines je crois bien chez lui ! 👍 👍
La moins bonne nouvelle c'est que ma gyne est malheureusement décédée. Une mort naturelle bien malheureuse seulement 5 jours après la réception du colis. 😢 😭
Donc voilà, ce blog est malheureusement fini pour ma part mais Salamender va pouvoir le prolonger.
Le topic Q/R :
Ce message a été modifié Il y a 3 ans par Romain
Posté : 10/02/2021 11:45 am
Ce message a été modifié Il y a 3 ans parAnonyme
Posté : 14/03/2021 11:52 pm
gentilbebephok reacted
