Couplet 1
Couplet 2
Carènes frontales très marquées et presque prolongées jusqu’à l’occiput.
Epines propodéales longues et fines.
Gastre replié au repos. Très petites fourmis jaunes à la piqûre douloureuse. Espèce hautement invasive uniquement détectée à Toulon (Var).
Wasmannia auropunctata (Roger, 1863)
Carènes frontales effacées, ne dépassant pas la moitié de la longueur de la tête.
Epines propodéales courtes.
Gastre droit au repos. Communes dans toute la France.
Couplet 3
Longues mandibules, aux dents éloignées du clypeus.
Clypeus se projetant en deux ou trois lobes. Apex du gastre orangé. Silhouette trapue. Fourmis discrètes, vivant principalement dans la litière. Calmes et timides, font souvent les mortes lorsqu’elles sont dérangées. Certaines colonies comportent des ergatogynes de morphologie intermédiaire entre ouvrières et reines ailées.
Myrmecina graminicola (Latreille, 1802)
Longues mandibules arrondies et sans dent, en forme de faucilles.
Parasites inquilines ou esclavagistes de Tetramorium.
Mandibules courtes, aux dents proches du clypeus.
Genre très commun, y compris dans les zones urbanisées. Les colonies sont souvent populeuses, agressives et territoriales.
Couplet 4
Seulement 4 à 6 articles antennaires.
Pétioles normalement entourés d’une membrane spongieuse.
Corps orangé. Genre à l’apparence unique parmi la faune européenne. Petites, lentes et endogées, et donc très peu souvent observées. Sud uniquement.
Couplet 5
Couplet 6
Couplet 7
Pétiole arrondi, pédoncule court.
Coloration majoritairement rouge. Peu polymorphes. Aiguillon fonctionnel. Normalement en altitude.
Manica rubida (Latreille, 1802)
Pétiole plus effilé, face supérieure tranchante, pédoncule plus long.
Au moins le gastre totalement noir. Fortement polymorphes : des majors à grosse tête sont généralement présents parmi les ouvrières. Granivores, formant souvent de longues colonnes de fourragement jusqu’aux sources de nourriture.
Couplet 8
Massue antennaire de deux articles, fortement élargie par rapport au reste de l’antenne.
Petites fourmis jaunes (parfois avec la tête assombrie, rarement le gastre), endogées, ne remontant principalement à la surface qu’à l’occasion des essaimages. Parfois trouvées dans le nid d’autres fourmis, dont elles mangent le couvain.
Massue antennaire de trois articles, peu élargie.
Espèces rencontrées en extérieur intégralement noires ou brunes.
Couplet 9
Couplet 10
Couplet 11
Yeux volumineux se prolongeant vers le bas ; par conséquent, en vue de profil, joue particulièrement étroite sous l’œil.
Fourmis granivores extrêmement rares en France. Dans le Sud uniquement, biotopes arides.
Oxyopomyrmex saulcyi Emery, 1889
Couplet 12
Epines propodéales plus longues et inclinées vers le haut.
Tête entièrement jaunâtre. Espèce du vaste genre Temnothorax au nombre d’articles antennaires aberrant.
Temnothorax flavicornis (Emery, 1870)
Couplet 13
Mandibules massives et sans dent.
Grosse tête rectangulaire. Rares esclavagistes de Leptothorax. Reines souvent ergatoïdes.
Harpagoxenus sublaevis (Nylander, 1849)
Couplet 14
Corps entièrement lisse et brillant.
Longue épine effilée sous le post-pétiole.
Xénobiontes dans les dômes de Formica. Présence de reines et de mâles ergatoïdes.
Formicoxenus nitidulus (Nylander, 1846)
Corps au moins finement sculpté.
Courte projection sous le post-pétiole.
Esclavagistes ou inquilines dans les colonies d’autres Temnothorax.
(Ancien genre Myrmoxenus.)
Couplet 15
En vue dorsale, très large post-pétiole ellipsoïdal.
Petites fourmis noires sveltes et vives, peu souvent observées. Les mâles, ergatoïdes, sont très semblables aux ouvrières, mais sont orangés.
Cardiocondyla elegans Emery, 1869
En vue de profil, post-pétiole s’insérant particulièrement haut sur le gastre.
Pétiole rectangulaire. Apex du gastre pointu. Sud.
Post-pétiole ne présentant aucune de ces caractéristiques : plus ou moins rond en vue dorsale, il s’insère au milieu du gastre.
Couplet 16
Gros yeux se prolongeant vers le bas, les joues étant par conséquent très étroites dessous.
Fourmis granivores peu souvent observées. Sud, dans les biotopes arides.
Yeux très petits, les joues étant ainsi larges de plusieurs fois leur diamètre dessous.
Petites fourmis discrètes, vivant principalement dans la litière. Mouvements lents, font souvent les mortes lorsqu’elles sont dérangées.
La plupart du temps, yeux ronds et de taille normale : joues à peu près larges de leur diamètre dessous, jusqu’à deux fois leur diamètre tout au plus.
S’ils sont plus petits (majors de Pheidole pallidula uniquement), alors la tête est démesurée par rapport au reste du corps.
Couplet 17
Pétiole longuement et distinctement pédonculé.
Pédoncule du pétiole moins long et moins distinct.
Couplet 18
Pas de dent sous le pétiole.
Scape dépassant largement l’occiput chez les minors. Petites fourmis belliqueuses communes dans le Sud. Polymorphisme discontinu entre les ouvrières, sans intermédiaire de taille entre les minors frêles et les majors à énorme tête.
Pheidole pallidula (Nylander, 1849)
Couplet 19
Eperons des tibias médians et postérieurs développés ou réduits, mais jamais pectinés.
Pilosité généralement courte et épaisse ; si elle est longue et fine, alors l’occiput est exempt de réticulation.
Petite taille : rarement plus de 4 millimètres. Sculpture globale souvent fine.
Eperons des tibias médians et postérieurs développés et pectinés, sauf chez une espèce rarissime (M. bibikoffi) dont l’occiput est fortement réticulé.
Pilosité longue et fine.
Taille globalement plus grande : généralement plus de 4 millimètres. Sculpture globale généralement grossière.