Pogonomyrmex barbatus

Amérique du Nord

Lecture rapide :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Pogonomyrmecini
GENRE : Pogonomyrmex 
ESPÈCE : Pogonomyrmex barbatus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Frederick Smith en 1858, sous le nom de Myrmica barbata.

NOMS VERNACULAIRES : Elle est nommée “fourmi rouge moissonneuse” ou en anglais “red harvester ant” et plus rarement “fourmi sauvage” ou “savage ant”.

SYNONYMIES : Ce taxon compte parmi ses synonymes Myrmica molefasciens et Pogonomyrmex barbatus nigrescens. Aucun n’est encore actuellement utilisé.

ÉTYMOLOGIE DU GENRE : “Pogono” du grec ancien “Pṓgōn” signifiant “barbe”. “Myrmex” du grec ancien signifiant “fourmi”.
ÉTYMOLOGIE DE L’ESPECE : Du latin barbatus, « barbu », en référence au psammophore très développé.

TAILLE GYNE : 11 mm

troi_olivares

TAILLE OUVRIÈRES : 7-9,5 mm

Judy Gallagher

TAILLE MÂLES : 6-7 mm

Michele Esposito

MORPHISME : Cette espèce est monomorphe, la taille des ouvrières n’étant que faiblement variable au sein d’une même colonie.

IDENTIFICATION : Pogonomyrmex barbatus est assez facilement reconnaissable au sein du genre en Amérique du Nord. De manière générale, la présence de poils dressés sous le pétiole combinée avec la taille, l’absence de réticulation sur le mesosoma et la base du scape concave permettront de la séparer des espèces proches.

DESCRIPTION : Pogonomyrmex barbatus est une fourmi rouge vif ou rouge cuivré de taille moyenne. Elle possède de grandes mandibules lui permettant de concasser les graines qu’elle consomme ainsi qu’un aiguillon allergène très douloureux (niveau 3 sur 4 selon l’échelle de Schmidt) pour chasser les insectes et se défendre. L’espèce ne possède pas de major, bien que toutes les ouvrières soient très robustes. Le psammophore est très développé, et constitue une “barbe” sous la tête.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Pogonomyrmex barbatus se retrouve dans divers habitats allant des lisières du désert et des prairies aux forêts de pins de basse altitude, en passant par les forêts de chênes et les habitats riverains ruraux.

Elle se rencontre jusqu’à 1 850 mètres d’altitude, bien qu’étant le plus souvent observée en plaine.

tomkranz

NIDIFICATION : Les structures des nids sont diverses, mais ils sont généralement creusés en plein terre ou sous les pierres. Des tas de brindilles, de bout de bois ou de graviers faisant office d’isolants sont parfois accumulés au-dessus du nid ; ces dômes peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de long pour 60 cm de hauteur. 

T. K. Naliaka

File:Pogonomyrmex barbatus - Red Harvester Ants. rain cover stack - 2.jpgT. K. Naliaka

DÉMOGRAPHIE : Les colonies peuvent être massives et compter près de 20 000 ouvrières. 

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Pogonomyrmex barbatus est extrêmement agressive, elle attaque sans hésiter et pique facilement. Elle domine totalement son territoire, quitte à chasser des insectes bien plus gros qu’elle. Quand deux colonies de Pogonomyrmex sont trop proches, il n’est pas rare de voir des conflits éclater. Les individus ont une longévité importante : environ 3 ans pour les ouvrières et 12 ans pour les gynes.

Le venin de cette espèce est extrêmement allergène. Cette fourmi est la seule en Amérique du nord avec Pogonomyrmex maricopa à avoir directement causé la mort. Les piqûres provoquent une douleur importante pendant 6 h, des démangeaisons, des gonflements, des rougeurs, parfois des hématomes, une augmentation du rythme cardiaque et pulmonaire, des vertiges et dans de rares cas des troubles de la vision.

Pogonomyrmex barbatus est très importante pour la conservation des espèces dans son biotope. Elle est l’hôte de certains papillons, coléoptères, nématodes, orthoptères et champignons. Elle contribue également de manière active et conséquente à la dispersion des graines.

ALIMENTATION : Dans la nature, Pogonomyrmex barbatus se nourrit à environ 60 % de graines qu’elle trouve en fourrageant dans les zones végétalisées. Elle consomme également des insectes, qui constituent environ 35 % de son régime, ainsi que des liquides sucrés en faible quantité qu’elle récupère grâce aux plantes grasses de son biotope.

ESSAIMAGE : les essaimages sont massifs, et ont généralement lieu entre juillet et août.

GYNIE : Cette espèce est monogyne, ou plus rarement oligogyne.

FONDATION : La fondation est théoriquement indépendante et claustrale : les gynes ne sortent pas de leur loge et nourrissent leurs larves avec leurs réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cependant, d’après certaines observations en captivité, elles sont susceptibles de sortir une ou deux fois de leur loge pendant ce temps et auraient donc peut-être besoin de quelques apports alimentaires supplémentaires pour fonder convenablement.

On compte environ 6 semaines de la ponte à l’émergence à une température de 28 °C.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est exogène hétérodynamique : l’entrée en diapause est déclenchée par le changement des conditions extérieures.

FAIT INTÉRESSANT : Pogonomyrmex barbatus est très importante pour la conservation des espèces dans son biotopes. Elle est l’hôte de certaines papillons, coléoptères, nématodes, orthoptère et champignons. Elle contribue également de manière active et conséquente à la dispersion des graines.

L’espèce réside en Amérique du Nord dans le Sud-Ouest des États-Unis (Nouveau-Mexique, Arizona, Utah, Nevada, Arizona, Californie, Texas, Kansas, Oklahoma…) et au Nord du Mexique.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : En journée, on préconisera des températures comprises entre 26 et 28°C, là où l’on préfèrera la nuit une température comprise entre 22 et 24°C. Pogonomyrmex barbatus vit dans des zones arides où la rétention thermique est faible, ce qui explique les écarts de températures journaliers importants.

HYGROMÉTRIE : Entre 40 % et 60 % de la surface du nid humidifiée.

SET UP : Pour la fondation, on choisira un tube avec un peu de substrat. Ensuite, deux choix s’offriront à vous : le terrarium qui peut devenir extrêmement contraignant mais très esthétique et naturel, ou bien le nid en BC plus stable et plus pratique pour le bon développement de la colonie. A noter qu’en nid, les salles devront être assez profondes pour que les ouvrières puissent créer des greniers et fabriquer le pain de fourmis.

DIAPAUSE : Cette espèce nécessite un repos ovarien d’environ trois mois et demi (de fin novembre à fin mars) à environ 18 °C. Pendant cette période, les larves ne se développeront plus et la gyne cessera de pondre, mais les ouvrières fourrageront encore. Sans un rafraichissement conséquent des températures à laquelle elle est soumise, la gyne continuera à pondre puis mourra prématurément après quelques mois ou années.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on présentera une multitude de graines sans pesticide, ainsi que des insectes vivants ou fraîchement tués accompagnés d’un peu de liquide sucré.

FOREUSE ? : Oui, cette espèce creuse très bien et il vous faudra donc un nid blindé.

FONDATION : On placera la gyne dans un tube relié à une ADC avec substrat. Dans ce tube, on prendra soin d’avoir également ajouté un peu de sable ou de terre sèche. On pourra nourrir à de rares occasions la gyne avec un insecte ou du liquide sucré, et attendre l’arrivée des ouvrières pour commencer à donner des graines.

Cette espèce stresse beaucoup durant la fondation, c’est pourquoi il faut la laisser dans le plus grand calme en évitant vibrations et déplacements.

DIFFICULTE D’ELEVAGE : Assez difficile. Cette espèce est fortement déconseillée aux débutants et aux enfants pour la dangerosité de sa piqûre et pour la place que la colonie peut occuper à terme.

1) CLASSIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Pogonomyrmecini
GENRE : Pogonomyrmex 
ESPÈCE : Pogonomyrmex barbatus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Frederick Smith en 1858, sous le nom de Myrmica barbata.

NOMS VERNACULAIRES : Elle est nommée “fourmi rouge moissonneuse” ou en anglais “red harvester ant” et plus rarement “fourmi sauvage” ou “savage ant”.

SYNONYMIES : Ce taxon compte parmi ses synonymes Myrmica molefasciens et Pogonomyrmex barbatus nigrescens. Aucun n’est encore actuellement utilisé.

ÉTYMOLOGIE DU GENRE : “Pogono” du grec ancien “Pṓgōn” signifiant “barbe”. “Myrmex” du grec ancien signifiant “fourmi”.
ÉTYMOLOGIE DE L’ESPECE : Du latin barbatus, « barbu », en référence au psammophore très développé.

2) Morphologie et identification :

TAILLE GYNE : 11 mm

troi_olivares

TAILLE OUVRIÈRES : 7-9,5 mm

Judy Gallagher

TAILLE MÂLES : 6-7 mm

Michele Esposito

MORPHISME : Cette espèce est monomorphe, la taille des ouvrières n’étant que faiblement variable au sein d’une même colonie.

IDENTIFICATION : Pogonomyrmex barbatus est assez facilement reconnaissable au sein du genre en Amérique du Nord. De manière générale, la présence de poils dressés sous le pétiole combinée avec la taille, l’absence de réticulation sur le mesosoma et la base du scape concave permettront de la séparer des espèces proches.

DESCRIPTION : Pogonomyrmex barbatus est une fourmi rouge vif ou rouge cuivré de taille moyenne. Elle possède de grandes mandibules lui permettant de concasser les graines qu’elle consomme ainsi qu’un aiguillon allergène très douloureux (niveau 3 sur 4 selon l’échelle de Schmidt) pour chasser les insectes et se défendre. L’espèce ne possède pas de major, bien que toutes les ouvrières soient très robustes. Le psammophore est très développé, et constitue une “barbe” sous la tête.

3) Biologie :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Pogonomyrmex barbatus se retrouve dans divers habitats allant des lisières du désert et des prairies aux forêts de pins de basse altitude, en passant par les forêts de chênes et les habitats riverains ruraux.

Elle se rencontre jusqu’à 1 850 mètres d’altitude, bien qu’étant le plus souvent observée en plaine.

tomkranz

NIDIFICATION : Les structures des nids sont diverses, mais ils sont généralement creusés en plein terre ou sous les pierres. Des tas de brindilles, de bout de bois ou de graviers faisant office d’isolants sont parfois accumulés au-dessus du nid ; ces dômes peuvent mesurer jusqu’à 2 mètres de long pour 60 cm de hauteur. 

T. K. Naliaka

File:Pogonomyrmex barbatus - Red Harvester Ants. rain cover stack - 2.jpgT. K. Naliaka

DÉMOGRAPHIE : Les colonies peuvent être massives et compter près de 20 000 ouvrières. 

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Pogonomyrmex barbatus est extrêmement agressive, elle attaque sans hésiter et pique facilement. Elle domine totalement son territoire, quitte à chasser des insectes bien plus gros qu’elle. Quand deux colonies de Pogonomyrmex sont trop proches, il n’est pas rare de voir des conflits éclater. Les individus ont une longévité importante : environ 3 ans pour les ouvrières et 12 ans pour les gynes.

Le venin de cette espèce est extrêmement allergène. Cette fourmi est la seule en Amérique du nord avec Pogonomyrmex maricopa à avoir directement causé la mort. Les piqûres provoquent une douleur importante pendant 6 h, des démangeaisons, des gonflements, des rougeurs, parfois des hématomes, une augmentation du rythme cardiaque et pulmonaire, des vertiges et dans de rares cas des troubles de la vision.

Pogonomyrmex barbatus est très importante pour la conservation des espèces dans son biotope. Elle est l’hôte de certains papillons, coléoptères, nématodes, orthoptères et champignons. Elle contribue également de manière active et conséquente à la dispersion des graines.

ALIMENTATION : Dans la nature, Pogonomyrmex barbatus se nourrit à environ 60 % de graines qu’elle trouve en fourrageant dans les zones végétalisées. Elle consomme également des insectes, qui constituent environ 35 % de son régime, ainsi que des liquides sucrés en faible quantité qu’elle récupère grâce aux plantes grasses de son biotope.

ESSAIMAGE : les essaimages sont massifs, et ont généralement lieu entre juillet et août.

GYNIE : Cette espèce est monogyne, ou plus rarement oligogyne.

FONDATION : La fondation est théoriquement indépendante et claustrale : les gynes ne sortent pas de leur loge et nourrissent leurs larves avec leurs réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cependant, d’après certaines observations en captivité, elles sont susceptibles de sortir une ou deux fois de leur loge pendant ce temps et auraient donc peut-être besoin de quelques apports alimentaires supplémentaires pour fonder convenablement.

On compte environ 6 semaines de la ponte à l’émergence à une température de 28 °C.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est exogène hétérodynamique : l’entrée en diapause est déclenchée par le changement des conditions extérieures.

FAIT INTÉRESSANT : Pogonomyrmex barbatus est très importante pour la conservation des espèces dans son biotopes. Elle est l’hôte de certaines papillons, coléoptères, nématodes, orthoptère et champignons. Elle contribue également de manière active et conséquente à la dispersion des graines.

4) Répartition :

L’espèce réside en Amérique du Nord dans le Sud-Ouest des États-Unis (Nouveau-Mexique, Arizona, Utah, Nevada, Arizona, Californie, Texas, Kansas, Oklahoma…) et au Nord du Mexique.

 

5) Élevage :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : En journée, on préconisera des températures comprises entre 26 et 28°C, là où l’on préfèrera la nuit une température comprise entre 22 et 24°C. Pogonomyrmex barbatus vit dans des zones arides où la rétention thermique est faible, ce qui explique les écarts de températures journaliers importants.

HYGROMÉTRIE : Entre 40 % et 60 % de la surface du nid humidifiée.

SET UP : Pour la fondation, on choisira un tube avec un peu de substrat. Ensuite, deux choix s’offriront à vous : le terrarium qui peut devenir extrêmement contraignant mais très esthétique et naturel, ou bien le nid en BC plus stable et plus pratique pour le bon développement de la colonie. A noter qu’en nid, les salles devront être assez profondes pour que les ouvrières puissent créer des greniers et fabriquer le pain de fourmis.

DIAPAUSE : Cette espèce nécessite un repos ovarien d’environ trois mois et demi (de fin novembre à fin mars) à environ 18 °C. Pendant cette période, les larves ne se développeront plus et la gyne cessera de pondre, mais les ouvrières fourrageront encore. Sans un rafraichissement conséquent des températures à laquelle elle est soumise, la gyne continuera à pondre puis mourra prématurément après quelques mois ou années.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on présentera une multitude de graines sans pesticide, ainsi que des insectes vivants ou fraîchement tués accompagnés d’un peu de liquide sucré.

FOREUSE ? : Oui, cette espèce creuse très bien et il vous faudra donc un nid blindé.

FONDATION : On placera la gyne dans un tube relié à une ADC avec substrat. Dans ce tube, on prendra soin d’avoir également ajouté un peu de sable ou de terre sèche. On pourra nourrir à de rares occasions la gyne avec un insecte ou du liquide sucré, et attendre l’arrivée des ouvrières pour commencer à donner des graines.

Cette espèce stresse beaucoup durant la fondation, c’est pourquoi il faut la laisser dans le plus grand calme en évitant vibrations et déplacements.

DIFFICULTE D’ELEVAGE : Assez difficile. Cette espèce est fortement déconseillée aux débutants et aux enfants pour la dangerosité de sa piqûre et pour la place que la colonie peut occuper à terme.

 

Sources et crédits :

Sites Internet :

  • Antwiki
  • Antweb
  • Antmaps

Publications myrmécologiques :

Photographie de couverture : Jake N.

FICHE RÉDIGÉE PAR ONE_ANTS SUR INFORMATION DE THEEX27

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