Crematogaster biroi

Asie

Lecture rapide :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Crematogastrini
GENRE : Crematogaster
SOUS-GENRE : Orthocrema
ESPÈCE : Crematogaster biroi

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite en 1897 par l’entomologiste autrichien Gustav Mayr.

NOMS VERNACULAIRES : Aucun. Cependant, elle peut parfois être surnommée “fourmi acrobate” comme l’ensemble des Crematogaster.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Ce taxon est synonyme de Crematogaster biroi aitkeniiC. b. smythiesii et C. urvijae. Aucun de ces synonymes n’est actuellement encore utilisé.

Étymologie genre : Deux hypothèses : “kremastos” du grec «suspendu » ou « crematio » du latin « bruler » assemblé à la racine latine « gaster » pour « gastre ».
Étymologie espèce : Nommée d’après L. Biró, qui collecta les spécimens types.

Taille gyne :  4-5 mm 

renjus box

Taille minors : 1,8-2,3 mm 

ajil_benny

renjus box

Taille majors : 4-5 mm

Z. Lieberman

Taille mâle : 2-3 mm

Michele Esposito

MORPHISME : Polymorphisme discontinu. Les minors constituent la grande majorité des individus, mais quelques majors à très grand gastre peuvent être observés dans les grandes colonies.

IDENTIFICATION : Au sein des représentantes asiatiques du sous-genre Orthocrema, cette espèce sera facilement reconnue sous loupe binoculaire par la combinaison entre dents pointues sous le pétiole et le post-pétiole, partie dorsale du mesosoma sculptée et présence d’une zone sculptée à proximité de l’occiput.

A noter que les colonies de “Crematogaster biroi” vues à la vente se rattachent en réalité très souvent à Crematogaster osakensis, dont l’occiput est totalement lisse et chez qui le pronotum des reines est plus bombé.

DESCRIPTION ET PARTICULARITES PHYSIQUES : Les minors de C. biroi sont d’assez petite taille, et d’une coloration orangée parfois partiellement rembrunie. De façon classique chez les Crematogaster, leur gastre est cordiforme et peut être relevé au-dessus du corps grâce à l’insertion du post-pétiole particulièrement haute.

Le mesosoma des majors est plus robuste, et leur gastre bien plus gros, de sorte à ce qu’ils rivalisent de taille avec les gynes. Ils possèdent des ocelles réduits.

Les reines sont de silhouette plus élancée que chez d’autres Orthocrema telles que C. osakensis. En cas d’importance activité ovarienne, leur gastre peut se distendre en faibles physogastries.

Les mâles, frêles, sont bien plus petits que les gynes.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Crematogaster biroi est une espèce commune et ubiquiste, présente dans de nombreux biotopes bien qu’elle se retrouve avant tout en pleine forêt. Elle est notamment présente à basse altitude.

Forêt Tropicale, Chemin, Brume MatinaleKanenori

NIDIFICATION : Les nids sont généralement creusés à même la terre, bien qu’ils puissent être partiellement établis sous des pierres ou dans le bois pourri.

DÉMOGRAPHIE : Les nids sont relativement peu peuplés, et ne comptent généralement pas plus de 500 individus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Crematogaster biroi fourrage activement au sol et dans la végétation basse, où elle peut former de petits recrutements sur les sources de nourriture.

Les majors restent dans le nid, et ne serviraient principalement qu’au stockage de nourriture. Leur fonction principale serait de pondre de nombreux œufs trophiques afin d’alimenter le reste de la colonie, et notamment les larves. Ils ne sont présents qu’en très petits effectifs dans les colonies, et sont totalement stériles malgré leur silhouette rappelant celle des reines.

ALIMENTATION : Cette espèce est omnivore et opportuniste. Elle consomme le miellat des pucerons et autres Homoptères, mais peut également profiter d’autres substances sucrées. Afin de satisfaire les besoins en protéines de la colonie, elle récupère également des insectes fraîchement morts.

ESSAIMAGE : Les essaimages ont lieu de mai à octobre.

GYNIE : Monogyne ; une seule reine fécondée assure la ponte dans chaque colonie. Ce mode reproductif contraste avec C. osakensis, avec laquelle elle est régulièrement confondue en élevage, qui est quant à elle fortement polygyne.

FONDATION : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les reines creusent une loge dans le sol et y élèvent une première génération d’ouvrières en puisant dans leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est homodynamique ; en fonction des localités, elle est susceptible d’être active et de se développer tout au long de l’année, bien qu’un ralentissement saisonnier puisse être observé l’hiver dans les régions les plus septentrionales de son aire de répartition.

Crematogaster biroi est largement répartie en Asie tropicale et subtropicale. Elle peut être rencontrée du Pakistan jusqu’à Taiwan.

 

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 °C à 28 °C.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (14 mm ou 16 mm) pour la fondation. Par la suite, il est possible de les élever dans des nids en béton cellulaire ou en plâtre, bien qu’un élevage en terrarium soit également envisageable.

Myrmicants

HYGROMÉTRIE : De 60 à 85 % de la surface du nid humidifiée.

DIAPAUSE : Pour cette espèce à large répartition, les températures hivernales doivent être adaptées à la provenance de la colonie. De manière globale, un repos ovarien à température ambiante durant l’hiver sera favorable.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE :  Elles sont très opportunistes, et se contentent de tout. Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent facilement chez une petite espèce comme celle-ci.

FOREUSE ? : Cette espèce semble avoir la capacité de forer de nombreux matériaux en cas de manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai avec réserve d’eau. La première génération compte généralement de 5 à 15 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme, à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, une aire de chasse pourra leur être mise à disposition et l’on commencera à les nourrir régulièrement avec des liquides sucrés et des insectes morts.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Facile. Il semble assez aisé de faire prospérer les colonies tant que les paramètres d’élevages adéquats sont maintenus ; grâce à leur démographie mature relativement faible, ces Crematogaster seraient probablement plus simples à maintenir sur le long terme que bien d’autres représentantes du genre.

Attention cependant à ne pas confondre cette espèce avec Crematogaster osakensis, qui est régulièrement proposée à la vente sous le nom de “Crematogaster biroi” là où sa biologie est très différente. Cette espèce plus septentrionale est fortement polygyne, et forme des colonies bien plus populeuses.

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Crematogastrini
GENRE : Crematogaster
SOUS-GENRE : Orthocrema
ESPÈCE : Crematogaster biroi

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite en 1897 par l’entomologiste autrichien Gustav Mayr.

NOMS VERNACULAIRES : Aucun. Cependant, elle peut parfois être surnommée “fourmi acrobate” comme l’ensemble des Crematogaster.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Ce taxon est synonyme de Crematogaster biroi aitkeniiC. b. smythiesii et C. urvijae. Aucun de ces synonymes n’est actuellement encore utilisé.

Étymologie genre : Deux hypothèses : “kremastos” du grec «suspendu » ou « crematio » du latin « bruler » assemblé à la racine latine « gaster » pour « gastre ».
Étymologie espèce : Nommée d’après L. Biró, qui collecta les spécimens types.

2) Morphologie et Identification :

Taille gyne :  4-5 mm 

renjus box

Taille minors : 1,8-2,3 mm 

ajil_benny

renjus box

Taille majors : 4-5 mm

Z. Lieberman

Taille mâle : 2-3 mm

Michele Esposito

MORPHISME : Polymorphisme discontinu. Les minors constituent la grande majorité des individus, mais quelques majors à très grand gastre peuvent être observés dans les grandes colonies.

IDENTIFICATION : Au sein des représentantes asiatiques du sous-genre Orthocrema, cette espèce sera facilement reconnue sous loupe binoculaire par la combinaison entre dents pointues sous le pétiole et le post-pétiole, partie dorsale du mesosoma sculptée et présence d’une zone sculptée à proximité de l’occiput.

A noter que les colonies de “Crematogaster biroi” vues à la vente se rattachent en réalité très souvent à Crematogaster osakensis, dont l’occiput est totalement lisse et chez qui le pronotum des reines est plus bombé.

DESCRIPTION ET PARTICULARITES PHYSIQUES : Les minors de C. biroi sont d’assez petite taille, et d’une coloration orangée parfois partiellement rembrunie. De façon classique chez les Crematogaster, leur gastre est cordiforme et peut être relevé au-dessus du corps grâce à l’insertion du post-pétiole particulièrement haute.

Le mesosoma des majors est plus robuste, et leur gastre bien plus gros, de sorte à ce qu’ils rivalisent de taille avec les gynes. Ils possèdent des ocelles réduits.

Les reines sont de silhouette plus élancée que chez d’autres Orthocrema telles que C. osakensis. En cas d’importance activité ovarienne, leur gastre peut se distendre en faibles physogastries.

Les mâles, frêles, sont bien plus petits que les gynes.

 

3) Biologie :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Crematogaster biroi est une espèce commune et ubiquiste, présente dans de nombreux biotopes bien qu’elle se retrouve avant tout en pleine forêt. Elle est notamment présente à basse altitude.

Forêt Tropicale, Chemin, Brume MatinaleKanenori

NIDIFICATION : Les nids sont généralement creusés à même la terre, bien qu’ils puissent être partiellement établis sous des pierres ou dans le bois pourri.

DÉMOGRAPHIE : Les nids sont relativement peu peuplés, et ne comptent généralement pas plus de 500 individus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Crematogaster biroi fourrage activement au sol et dans la végétation basse, où elle peut former de petits recrutements sur les sources de nourriture.

Les majors restent dans le nid, et ne serviraient principalement qu’au stockage de nourriture. Leur fonction principale serait de pondre de nombreux œufs trophiques afin d’alimenter le reste de la colonie, et notamment les larves. Ils ne sont présents qu’en très petits effectifs dans les colonies, et sont totalement stériles malgré leur silhouette rappelant celle des reines.

ALIMENTATION : Cette espèce est omnivore et opportuniste. Elle consomme le miellat des pucerons et autres Homoptères, mais peut également profiter d’autres substances sucrées. Afin de satisfaire les besoins en protéines de la colonie, elle récupère également des insectes fraîchement morts.

ESSAIMAGE : Les essaimages ont lieu de mai à octobre.

GYNIE : Monogyne ; une seule reine fécondée assure la ponte dans chaque colonie. Ce mode reproductif contraste avec C. osakensis, avec laquelle elle est régulièrement confondue en élevage, qui est quant à elle fortement polygyne.

FONDATION : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les reines creusent une loge dans le sol et y élèvent une première génération d’ouvrières en puisant dans leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est homodynamique ; en fonction des localités, elle est susceptible d’être active et de se développer tout au long de l’année, bien qu’un ralentissement saisonnier puisse être observé l’hiver dans les régions les plus septentrionales de son aire de répartition.

 

4) Répartition :

Crematogaster biroi est largement répartie en Asie tropicale et subtropicale. Elle peut être rencontrée du Pakistan jusqu’à Taiwan.

 

5) Élevage :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 22 °C à 28 °C.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (14 mm ou 16 mm) pour la fondation. Par la suite, il est possible de les élever dans des nids en béton cellulaire ou en plâtre, bien qu’un élevage en terrarium soit également envisageable.

Myrmicants

HYGROMÉTRIE : De 60 à 85 % de la surface du nid humidifiée.

DIAPAUSE : Pour cette espèce à large répartition, les températures hivernales doivent être adaptées à la provenance de la colonie. De manière globale, un repos ovarien à température ambiante durant l’hiver sera favorable.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE :  Elles sont très opportunistes, et se contentent de tout. Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent facilement chez une petite espèce comme celle-ci.

FOREUSE ? : Cette espèce semble avoir la capacité de forer de nombreux matériaux en cas de manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai avec réserve d’eau. La première génération compte généralement de 5 à 15 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme, à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, une aire de chasse pourra leur être mise à disposition et l’on commencera à les nourrir régulièrement avec des liquides sucrés et des insectes morts.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Facile. Il semble assez aisé de faire prospérer les colonies tant que les paramètres d’élevages adéquats sont maintenus ; grâce à leur démographie mature relativement faible, ces Crematogaster seraient probablement plus simples à maintenir sur le long terme que bien d’autres représentantes du genre.

Attention cependant à ne pas confondre cette espèce avec Crematogaster osakensis, qui est régulièrement proposée à la vente sous le nom de “Crematogaster biroi” là où sa biologie est très différente. Cette espèce plus septentrionale est fortement polygyne, et forme des colonies bien plus populeuses.

 

Sources et crédits :

Sites Internet :

  • Antmaps.org
  • Antweb.org
  • Antwiki.org

Publications myrmécologiques :

 

Photographie de couverture : sunnyjosef.

Fiche rédigée par La AntsRoom et One Ant

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