Myrmicaria brunnea

Asie

Lecture rapide :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Solenopsidini
GENRE : Myrmicaria
ESPÈCE : Myrmicaria brunnea

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite en 1842 par le botaniste et entomologiste britannique William Wilson Saunders.

NOMS VERNACULAIRES : En anglais “Bicoloured Arched Ant” ou en français “Fourmi bicolore arquée”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Pas d’ancien nom ou de synonyme.

Étymologie genre : “myrmicaria” du grec “myrmex” signifiant “fourmi”.
Étymologie espèce : “brunnea” du latin “brunneus” signifiant “brun”.

TAILLE GYNES : 12 – 14 MM

Dulneth Wijewardana

TAILLE OUVRIÈRES : 4 – 8 MM
TAILLE MÂLES : 8 – 10 MM

Aravinth

Morphisme :  L’espèce est monomorphe, il n’y a pas de sous-castes au sein des colonies mais les ouvrières présentent une grande variation de taille entre les individus.

Faisant partie d’un groupe d’espèces cryptiques : Non cette espèce ne fait pas parti d’un groupe d’espèces cryptiques mais elle possède deux sous-espèces : Myrmicaria brunnea flava et Myrmicaria brunnea subcarinata.

Description et Particularités physiques :  Myrmicaria est un genre facilement reconnaissable. Elles ont la particularité de se déplacer avec le gastre sous le thorax. Elles paraissent plutôt trapues mais possèdent de longues pattes en adéquation avec leur style de marche. Les gynes ont un thorax étonnamment imposant.

Myrmicaria brunnea possède une teinte brunâtre à rouge de la tête au pétiole avec un gastre noir. Cette coloration est plus marquée chez la gyne que chez les ouvrières, en effet certaines ouvrières âgées paraissent plus sombres à l’œil nu. Leur corps est recouvert de poils fins, la pilosité est moyennement abondante. Chez cette espèce, les muscles des mandibules sont particulièrement développés ce qui leur permet de découper facilement des insectes ou même de petits reptiles et mammifères.

Description du biotope :  Myrmicaria brunnea a une préférence pour les climats tropicaux et subtropicaux. Elles s’observent dans les forêts humides et dans les vergers où la nourriture est présente en abondance, mais s’adapte aussi très bien aux forêts plus clairsemées ou aux zones rurales.

風景の無料写真Kanenori

Nidification : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre, elles construisent de gros monticules avec les débris organiques avoisinants. Les nids sont polydomiques, Myrmicaria brunnea fait de petites fédérations, donnant parfois naissance à quelques nids satellites.

c michael hogan

Démographie : Entre 7000 et 10 000 individus, un nombre relativement élevé pour le genre Myrmicaria.

Particularités comportementales : Myrmicaria brunnea est très agressive et présente un recrutement très efficace ce qui lui permet de monopoliser un certain nombre de ressources dans son milieu ; à l’instar du genre Pheidole. Contrairement à ce dernier, le développement de M. brunnea est moins impressionnant mais les colonies sont tout aussi omniprésentes dans les zones colonisées. Dans la nature, elles entrent en concurrence avec le genre Carebara car elles partagent également les mêmes territoires de chasse, la zone de fourragement des colonies adultes pouvant s’étaler sur quasiment 300 m^2.

En opposition aux plus grandes espèces de fourmis, cette espèce réfléchit de manière coloniale et non de manière individuelle. Ainsi il est fréquent de voir des ouvrières prendre de gros risques ou se sacrifier pour le bien de la colonie. Dans les colonies matures, les gynes peuvent arborer une déformation ovarienne de très grande taille, similaire à celle des termite ; cela leur permet de pondre de manière importante mais les empêche également de se déplacer.

Lorsqu’elles chassent ou se défendent, les ouvrières redressent vers l’avant leur thorax et ouvrent leur mandibules au maximum de leur amplitude, avant de secréter une substance acide défensive avec leur gastre.

Alimentation : Dans la nature, cette espèce se nourrit avec tout ce qu’elle a à disposition mais privilégie fortement les arthropodes et les petits amphibiens. Elles n’ont aucun mal à s’attaquer à des proies plus grosses. Les larves de cette espèce se développent vite mais demandent un fort apport en protéine, c’est pour cela que les Myrmicaria ont adopté ce comportement agressif. Elles se nourrissent également des sécrétions sucrés des aphides qu’elles élèvent. En captivité on nourrira avec des liquides sucrés ou encore des gelées protéinés. Il ne faut pas hésiter à leur donner tout type d’apport protéique varié comme des insectes ou des morceaux de viande cru.

Pieter Prins

Période d’essaimage : La période d’essaimage se déroule de mai à octobre, lors de la saison humide.

Gynie : Cette espèce est extrêmement polygyne, il n’est pas rare d’observer plusieurs dizaines de gynes issues de différentes lignées, au sein d’une unique colonie.

Cycle de développement : Cette espèce est exogène hétérodynamique, sa diapause est déclenchée par les conditions extérieures.

Fondation : Indépendante, claustrale et polygynique. Après essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et attendent l’arrivée des premières ouvrières sans se nourrir en nourrissant le couvain sur leurs réserves.

Thomas Job

L’espèce se retrouve en de nombreux points localisés de l’Asie du Sud-Est et de l’Inde.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Cette espèce est thermophile, la température influence le temps de développement du couvain. D’environ 3 semaines pour une ouvrière de petite taille à la température idéale, il pourra aller jusqu’à 1 mois et demi pour les plus grandes. La nymphose se fait nue. Il est conseillé de les maintenir aux alentours de 26°C, elles supportent les températures plus fraîches comme plus hautes, mais la durée de vie des ouvrières en est affectée.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation. Par la suite, il est possible de les élever en nids BC ou plâtre, qu’il conviendra de blinder pour faire face à leurs solides mandibules. Afin de gérer facilement l’hygrométrie que nécessite cette espèce, il est mieux de leur proposer un tube sec et un autre humide.

Valère Lesage

HYGROMÉTRIE : environ 60 à 85 % d’hygrométrie dans l’air du nid.

DIAPAUSE : Une diapause à température ambiante est fortement conseillée de décembre à mars (entre 16 et 20°C).

FOREUSE ? : Oui, cette espèce va chercher à creuser tout ce qu’elle pourra, il faudra donc un setup blindé pour éviter les évasions.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation avec réserve d’eau. La première génération compte généralement cinq ou six ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.
On compte environ 40 jours de l’oeuf à l’ouvrière pour la première génération. L’espèce sera assez
stressée durant cette période, il faudra donc veiller à ne pas la regarder trop régulièrement.

ALIMENTATION : Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent fréquemment chez une petite espèce comme celle-ci.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce géniale pour les férus des fourmis dynamiques dans l’ADC. Agressives à la manière des Pheidole mais plus facile à gérer au niveau des évasions, Myrmicaria brunnea est parfaite pour se lancer dans l’élevage de fourmis asiatiques. Attention, sa vitesse de développement et sa grande démographie font qu’elle reste difficile à gérer une fois la colonie devenue grande.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce semble plutôt facile d’élevage et peut tout à fait être une première espèce exotique. Mais il faut bien réfléchir sur le long terme avant de s’y lancer.

Karthik

Sources :

  • antweb.org
  • antmaps.org
  • Inaturalist
  • antwiki.org

Photographie de couverture : Steve Shattuck.

Fiche rédigée par Raloufifa

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Myrmicinae
TRIBU : Solenopsidini
GENRE : Myrmicaria
ESPÈCE : Myrmicaria brunnea

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite en 1842 par le botaniste et entomologiste britannique William Wilson Saunders.

NOMS VERNACULAIRES : En anglais “Bicoloured Arched Ant” ou en français “Fourmi bicolore arquée”.
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Pas d’ancien nom ou de synonyme.

Étymologie genre : “myrmicaria” du grec “myrmex” signifiant “fourmi”.
Étymologie espèce : “brunnea” du latin “brunneus” signifiant “brun”.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNES : 12 – 14 MM

Dulneth Wijewardana

TAILLE OUVRIÈRES : 4 – 8 MM
TAILLE MÂLES : 8 – 10 MM

Aravinth

Morphisme :  L’espèce est monomorphe, il n’y a pas de sous-castes au sein des colonies mais les ouvrières présentent une grande variation de taille entre les individus.

Faisant partie d’un groupe d’espèces cryptiques : Non cette espèce ne fait pas parti d’un groupe d’espèces cryptiques mais elle possède deux sous-espèces : Myrmicaria brunnea flava et Myrmicaria brunnea subcarinata.

Description et Particularités physiques :  Myrmicaria est un genre facilement reconnaissable. Elles ont la particularité de se déplacer avec le gastre sous le thorax. Elles paraissent plutôt trapues mais possèdent de longues pattes en adéquation avec leur style de marche. Les gynes ont un thorax étonnamment imposant.

Myrmicaria brunnea possède une teinte brunâtre à rouge de la tête au pétiole avec un gastre noir. Cette coloration est plus marquée chez la gyne que chez les ouvrières, en effet certaines ouvrières âgées paraissent plus sombres à l’œil nu. Leur corps est recouvert de poils fins, la pilosité est moyennement abondante. Chez cette espèce, les muscles des mandibules sont particulièrement développés ce qui leur permet de découper facilement des insectes ou même de petits reptiles et mammifères.

3) Biologie :

Description du biotope :  Myrmicaria brunnea a une préférence pour les climats tropicaux et subtropicaux. Elles s’observent dans les forêts humides et dans les vergers où la nourriture est présente en abondance, mais s’adapte aussi très bien aux forêts plus clairsemées ou aux zones rurales.

風景の無料写真Kanenori

Nidification : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre, elles construisent de gros monticules avec les débris organiques avoisinants. Les nids sont polydomiques, Myrmicaria brunnea fait de petites fédérations, donnant parfois naissance à quelques nids satellites.

c michael hogan

Démographie : Entre 7000 et 10 000 individus, un nombre relativement élevé pour le genre Myrmicaria.

Particularités comportementales : Myrmicaria brunnea est très agressive et présente un recrutement très efficace ce qui lui permet de monopoliser un certain nombre de ressources dans son milieu ; à l’instar du genre Pheidole. Contrairement à ce dernier, le développement de M. brunnea est moins impressionnant mais les colonies sont tout aussi omniprésentes dans les zones colonisées. Dans la nature, elles entrent en concurrence avec le genre Carebara car elles partagent également les mêmes territoires de chasse, la zone de fourragement des colonies adultes pouvant s’étaler sur quasiment 300 m^2.

En opposition aux plus grandes espèces de fourmis, cette espèce réfléchit de manière coloniale et non de manière individuelle. Ainsi il est fréquent de voir des ouvrières prendre de gros risques ou se sacrifier pour le bien de la colonie. Dans les colonies matures, les gynes peuvent arborer une déformation ovarienne de très grande taille, similaire à celle des termite ; cela leur permet de pondre de manière importante mais les empêche également de se déplacer.

Lorsqu’elles chassent ou se défendent, les ouvrières redressent vers l’avant leur thorax et ouvrent leur mandibules au maximum de leur amplitude, avant de secréter une substance acide défensive avec leur gastre.

Alimentation : Dans la nature, cette espèce se nourrit avec tout ce qu’elle a à disposition mais privilégie fortement les arthropodes et les petits amphibiens. Elles n’ont aucun mal à s’attaquer à des proies plus grosses. Les larves de cette espèce se développent vite mais demandent un fort apport en protéine, c’est pour cela que les Myrmicaria ont adopté ce comportement agressif. Elles se nourrissent également des sécrétions sucrés des aphides qu’elles élèvent. En captivité on nourrira avec des liquides sucrés ou encore des gelées protéinés. Il ne faut pas hésiter à leur donner tout type d’apport protéique varié comme des insectes ou des morceaux de viande cru.

Pieter Prins

Période d’essaimage : La période d’essaimage se déroule de mai à octobre, lors de la saison humide.

Gynie : Cette espèce est extrêmement polygyne, il n’est pas rare d’observer plusieurs dizaines de gynes issues de différentes lignées, au sein d’une unique colonie.

Cycle de développement : Cette espèce est exogène hétérodynamique, sa diapause est déclenchée par les conditions extérieures.

Fondation : Indépendante, claustrale et polygynique. Après essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et attendent l’arrivée des premières ouvrières sans se nourrir en nourrissant le couvain sur leurs réserves.

Thomas Job

4) RÉPARTITION :

L’espèce se retrouve en de nombreux points localisés de l’Asie du Sud-Est et de l’Inde.

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Cette espèce est thermophile, la température influence le temps de développement du couvain. D’environ 3 semaines pour une ouvrière de petite taille à la température idéale, il pourra aller jusqu’à 1 mois et demi pour les plus grandes. La nymphose se fait nue. Il est conseillé de les maintenir aux alentours de 26°C, elles supportent les températures plus fraîches comme plus hautes, mais la durée de vie des ouvrières en est affectée.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation. Par la suite, il est possible de les élever en nids BC ou plâtre, qu’il conviendra de blinder pour faire face à leurs solides mandibules. Afin de gérer facilement l’hygrométrie que nécessite cette espèce, il est mieux de leur proposer un tube sec et un autre humide.

Valère Lesage

HYGROMÉTRIE : environ 60 à 85 % d’hygrométrie dans l’air du nid.

DIAPAUSE : Une diapause à température ambiante est fortement conseillée de décembre à mars (entre 16 et 20°C).

FOREUSE ? : Oui, cette espèce va chercher à creuser tout ce qu’elle pourra, il faudra donc un setup blindé pour éviter les évasions.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation avec réserve d’eau. La première génération compte généralement cinq ou six ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés.
On compte environ 40 jours de l’oeuf à l’ouvrière pour la première génération. L’espèce sera assez
stressée durant cette période, il faudra donc veiller à ne pas la regarder trop régulièrement.

ALIMENTATION : Comme la plupart des fourmis, elles seront principalement nourries de substances sucrées (pseudo-miellats, beetle jelly, fruits…) et d’insectes. Il est cependant conseillé de leur distribuer les liquides sucrés imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades, qui arrivent fréquemment chez une petite espèce comme celle-ci.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce géniale pour les férus des fourmis dynamiques dans l’ADC. Agressives à la manière des Pheidole mais plus facile à gérer au niveau des évasions, Myrmicaria brunnea est parfaite pour se lancer dans l’élevage de fourmis asiatiques. Attention, sa vitesse de développement et sa grande démographie font qu’elle reste difficile à gérer une fois la colonie devenue grande.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : Cette espèce semble plutôt facile d’élevage et peut tout à fait être une première espèce exotique. Mais il faut bien réfléchir sur le long terme avant de s’y lancer.

Karthik

Sources :

  • antweb.org
  • antmaps.org
  • Inaturalist
  • antwiki.org

Photographie de couverture : Steve Shattuck.

Fiche rédigée par Raloufifa

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