Colobopsis truncata

Europe

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FAMILLE : Formicidae
SOUS-FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Colobopsis
ESPÈCE : Colobopsis truncata

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Spinola, en 1808

NOMS VERNACULAIRES : Fourmi porte.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus truncatus

ÉTYMOLOGIE GENRE : Colobo du grec Kolobos signifie tronqué, faisant référence à la tête atypique du genre. À noter que truncata en latin signifie également “tronquée”.

 

TAILLE GYNE : 7-8 MM
Thijs Valkenburg
gernotkunz
 
TAILLE OUVRIÈRES : 3-5 mm
myrmecophil
fotis-samaritakis
TAILLE MAJOR: 5-7 mm
xeniorn

TAILLE MÂLES : 5-6 MM

gernotkunz

 

MORPHISME : Espèce polymorphe composée de deux castes d’ouvrières : minor et major. On observe une caste de major facilement reconnaissable du reste des ouvrières.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non, bien que les ouvrières minor soient parfois confondues avec les Camponotus lateralis ou encore avec les ouvrières de Dolichoderus quadripunctatus mais ces dernières ont quatre points blancs caractéristiques sur le gastre.

DESCRIPTIONS PHYSIQUES : Colobopsis truncata a la tête et le mesosoma brun orangé à brun foncé et le gastre est noir. Chez la gyne et les majors, nous pouvons également observer la présence d’un trait jaune sur le second tergite du gastre.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES : Cette espèce est plutôt de petite taille, elle est notamment connue pour la drôle de forme qu’ont les têtes des majors et de la gyne, l’avant est tout plat de façon à pouvoir boucher l’entrée du nid avec.

Triturus

DESCRIPTION DU BIOTOPE : C’est une espèce vivant exclusivement de manière arboricole dans des habitats ouverts, des vergers et des forêts.

 

Triturus
Triturus
Triturus

NIDIFICATION :  Cette espèce lignicole niche habituellement dans le bois, vivant ou mort, sous des écorces, dans des rameaux, ou parfois même dans de simples galles. Elle s’établit fréquemment dans plusieurs nids satellites.

DÉMOGRAPHIE : Colobopsis truncata est réputée pour former de très petites colonies pouvant généralement aller jusqu’à 200 ou 300 ouvrières maximum.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Cette espèce très calme et discrète a la particularité de posséder des majors qui ont la capacité de “boucher” l’entrée du nid avec leurs têtes plates, de façon à empêcher toute intrusion dans le nid. En fondation, la reine peut également jouer ce rôle en attendant l’arrivée de majors. Lors du fourragement, elle s’immobilise en cas de danger perçu afin de passer inaperçue. Mais, si elle est découverte, elle se montre très vivace et rapide, dotée d’un “pied” particulièrement agile, ce qui lui permet de fuir et trouver une anfractuosité dans laquelle se mettre à l’abri.

ALIMENTATION : En nature c’est une espèce opportuniste qui va se nourrir de petits arthropodes ou de petits insectes morts, de sources sucrées qu’elle dénichera directement sur l’arbre, elle peut aussi, selon l’essence où elle se trouve, bénéficier du miellat des pucerons (cf. observation personnelle sur noyer) .

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de début juin à fin août. Ils sont très discrets. Ils se produisent le plus souvent en fin de journée, au crépuscule voire même la nuit. Les sexués sont fortement attirés par les lumières artificielles.

GYNIE : Espèce monogyne.

FONDATION : La fondation se déroule de manière indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cependant des essais récents tendent à suggérer que l’espèce peut présenter un comportement semi-claustrale. Dans tous les cas, un apport en nourriture pendant la fondation est fortement recommandé.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène et hétérodynamique, une diapause d’au moins 3 mois à environ 12°C est nécessaire.

Colobopsis truncata est présente dans toutes les régions riveraines du bassin méditerranéen, notamment au sud de l’Europe et en Afrique du Nord ( Algérie, Maroc, Tunisie). Concernant la France métropolitaine, cette espèce est présente en Corse, dans le sud de la France, et remonte même timidement un peu plus dans le nord jusqu’aux abords de Paris.

Répartition française selon Antarea.fr :

 

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Entre 20°C et 28°C en fonction de la localisation d’où la gyne a été trouvée.

SET-UP : En fondation, un tube à essai simple avec réserve d’eau suffira. Cependant, son environnement naturel étant le bois, il est préférable de placer dans le tube un petit morceau de liège ou de bois, ce qui faciliterait la fondation.

Une fois que la colonie aura grandi, vous pourrez la transférer dans un nid en liège ou en bois de préférence.

Myrmicants

Pour un nid en liège, il est préférable de choisir une plaque la plus fine possible de ce matériau, 2 à 3mm, afin de faciliter l’observation, cette espèce creusant des galeries en longueur mais particulièrement fines et basses au plafond. Il sera parfois difficile de voir la galerie en son entier, même avec une épaisseur aussi faible.
Veillez également à être vigilant qu’il n’y ait pas de petites failles dans le nid ou dans l’aire de chasse, cette espèce possède une morphologie qui lui permet de se glisser dans des passages très étroits, elle est donc souvent sujette aux évasions. De plus, elle peut facilement passer les huiles d’anti-évasion.

Ookami

HYGROMÉTRIE : Entre 10% et 40% dans le nid.

DIAPAUSE : 3 mois au minimum à environ 12°C.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (liquide sucré) en complément d’un apport régulier en petits insectes. Il ne faudra pas lésiner sur les protéines, quand la colonie prendra de l’ampleur et le couvain avec.

FOREUSES ? : Oui

FONDATION : La fondation se déroule de manière indépendante et claustrale. La reine peut fonder en puisant sur ses réserves, mais un apport en liquide sucré environ une fois toutes les deux semaines est cependant recommandé. Des essais récents tendent à suggérer que l’espèce peut présenter un comportement semi-claustrale.

DÉTAILS À AJOUTER : Espèce ayant une morphologie assez atypique, plutôt petite et calme au stade de la fondation, mais qui n’en reste pas moins intéressante à observer en élevage. Cette espèce a l’avantage de former de toutes petites colonies même au stade mature, ce qui permet aux éleveurs de pouvoir maintenir cette espèce facilement sur le long terme sans risquer de manquer de place. Elle peut surprendre par son activité et son appétit importants en comparaison de sa taille et du faible effectif des colonies matures, une fois que la colonie dépasse la centaine d’ouvrières.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : D’entretien facile mais difficile à la fondation. Cette espèce est connue pour être très capricieuse lors de la fondation, qui est malheureusement souvent vouée à l’échec sans trop de raisons apparentes, même si tous les paramètres sont respectés. Mais une fois cette étape franchie, les chances de réussite sont bien plus élevées.

  • http://www.antarea.fr/fourmi/
  • https://antwiki.org/wiki/
  • jessica-joachim.com
  • Myrmecofourmis
  • Damien
  • Triturus
  • Ookami
  • et l’expérience d’éleveurs passionnés.

Photographie de couverture : gernotkunz.

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS-FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Colobopsis
ESPÈCE : Colobopsis truncata

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Spinola, en 1808

NOMS VERNACULAIRES : Fourmi porte.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus truncatus

ÉTYMOLOGIE GENRE : Colobo du grec Kolobos signifie tronqué, faisant référence à la tête atypique du genre. À noter que truncata en latin signifie également “tronquée”.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE OUVRIÈRES : 3-5 mm

 

myrmecophil
fotis-samaritakis
TAILLE MAJOR: 5-7 mm
xeniorn
TAILLE MÂLES : 5-6 mm
gernotkunz
TAILLE GYNES : 7-8 mm

 

Thijs Valkenburg
gernotkunz

MORPHISME : Espèce polymorphe composée de deux castes d’ouvrières : minor et major. On observe une caste de major facilement reconnaissable du reste des ouvrières.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non, bien que les ouvrières minor soient parfois confondues avec les Camponotus lateralis ou encore avec les ouvrières de Dolichoderus quadripunctatus mais ces dernières ont quatre points blancs caractéristiques sur le gastre.

DESCRIPTIONS PHYSIQUES : Colobopsis truncata a la tête et le mesosoma brun orangé à brun foncé et le gastre est noir. Chez la gyne et les majors, nous pouvons également observer la présence d’un trait jaune sur le second tergite du gastre.

PARTICULARITÉS PHYSIQUES : Cette espèce est plutôt de petite taille, elle est notamment connue pour la drôle de forme qu’ont les têtes des majors et de la gyne, l’avant est tout plat de façon à pouvoir boucher l’entrée du nid avec.

Triturus

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : C’est une espèce vivant exclusivement de manière arboricole dans des habitats ouverts, des vergers et des forêts.

Triturus
Triturus
Triturus

NIDIFICATION :  Cette espèce lignicole niche habituellement dans le bois, vivant ou mort, sous des écorces, dans des rameaux, ou parfois même dans de simples galles. Elle s’établit fréquemment dans plusieurs nids satellites.

DÉMOGRAPHIE : Colobopsis truncata est réputée pour former de très petites colonies pouvant généralement aller jusqu’à 200 ou 300 ouvrières maximum.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Cette espèce très calme et discrète a la particularité de posséder des majors qui ont la capacité de “boucher” l’entrée du nid avec leurs têtes plates, de façon à empêcher toute intrusion dans le nid. En fondation, la reine peut également jouer ce rôle en attendant l’arrivée de majors. Lors du  fourragement, elle s’immobilise en cas de danger perçu afin de passer inaperçue. Mais, si elle est découverte, elle se montre très vivace et rapide, dotée d’un “pied” particulièrement agile, ce qui lui permet de fuir et trouver une anfractuosité dans laquelle se mettre à l’abri.

ALIMENTATION : En nature c’est une espèce opportuniste qui va se nourrir de petits arthropodes ou de petits insectes morts, de sources sucrées qu’elle dénichera directement sur l’arbre, elle peut aussi, selon l’essence où elle se trouve, bénéficier du miellat des pucerons (cf. observation personnelle sur noyer) .

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de début juin à fin août. Ils sont très discrets. Ils se produisent le plus souvent en fin de journée, au crépuscule voire même la nuit. Les sexués sont fortement attirés par les lumières artificielles.

GYNIE : Espèce monogyne.

FONDATION : La fondation se déroule de manière indépendante et claustrale. La gyne ne sorte pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cependant des essais récents tendent à suggérer que l’espèce peut présenter un comportement semi-claustrale. Dans tous les cas, un apport en nourriture pendant la fondation est fortement recommandé.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Endogène et hétérodynamique, une diapause d’au moins 3 mois à environ 12°C est nécessaire.

4) RÉPARTITION :

Colobopsis truncata est présente dans toutes les régions riveraines du bassin méditerranéen, notamment au sud de l’Europe et en Afrique du Nord ( Algérie, Maroc, Tunisie). Concernant la France métropolitaine, cette espèce est présente en Corse, dans le sud de la France, et remonte même timidement un peu plus dans le nord jusqu’aux abords de Paris.

Répartition française selon Antarea.fr :

5) ÉLEVAGE :

Myrmicants
Ookami

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Entre 20°C et 28°C en fonction de la localisation d’où la gyne a été trouvée.

SET-UP : En fondation, un tube à essai simple avec réserve d’eau suffira. Cependant, son environnement naturel étant le bois, il est préférable de placer dans le tube un petit morceau de liège ou de bois, ce qui faciliterait la fondation.

Une fois que la colonie aura grandi, vous pourrez la transférer dans un nid en liège ou en bois de préférence.

Pour un nid en liège, il est préférable de choisir une plaque la plus fine possible de ce matériau, 2 à 3mm, afin de faciliter l’observation, cette espèce creusant des galeries en longueur mais particulièrement fines et basses au plafond. Il sera parfois difficile de voir la galerie en son entier, même avec une épaisseur aussi faible.
Veillez également à être vigilant qu’il n’y ait pas de petites failles dans le nid ou dans l’aire de chasse, cette espèce possède une morphologie qui lui permet de se glisser dans des passages très étroits, elle est donc souvent sujette aux évasions. De plus, elle peut facilement passer les huiles d’anti-évasion.

HYGROMÉTRIE : Entre 10% et 40% dans le nid.

DIAPAUSE : 3 mois au minimum à environ 12°C.

 

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (liquide sucré) en complément d’un apport régulier en petits insectes. Il ne faudra pas lésiner sur les protéines, quand la colonie prendra de l’ampleur et le couvain avec.

FOREUSES ? : Oui

FONDATION : La fondation se déroule de manière indépendante et claustrale. La reine peut fonder en puisant sur ses réserves, mais un apport en liquide sucré environ une fois toutes les deux semaines est cependant recommandé. Des essais récents tendent à suggérer que l’espèce peut présenter un comportement semi-claustrale.

DÉTAILS À AJOUTER : Espèce ayant une morphologie assez atypique, plutôt petite et calme au stade de la fondation, mais qui n’en reste pas moins intéressante à observer en élevage. Cette espèce a l’avantage de former de toutes petites colonies même au stade mature, ce qui permet aux éleveurs de pouvoir maintenir cette espèce facilement sur le long terme sans risquer de manquer de place. Elle peut surprendre par son activité et son appétit importants en comparaison de sa taille et du faible effectif des colonies matures, une fois que la colonie dépasse la centaine d’ouvrières.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : D’entretien facile mais difficile à la fondation. Cette espèce est connue pour être très capricieuse lors de la fondation, qui est malheureusement souvent vouée à l’échec sans trop de raisons apparentes, même si tous les paramètres sont respectés. Mais une fois cette étape franchie, les chances de réussite sont bien plus élevées.

Sources et crédits :

  • http://www.antarea.fr/fourmi/
  • https://antwiki.org/wiki/
  • jessica-joachim.com
  • Myrmecofourmis
  • Damien
  • Triturus
  • Ookami
  • et l’expérience d’éleveurs passionnés.

Photographie de couverture : gernotkunz.

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