M à P

Glossaire

M

Macrogyne : Gyne de grande taille (par opposition à “microgyne”).

Major : Sous-caste d’ouvrière de grande taille chez les espèces polymorphes. Le rôle de cette sous-caste est affilié au comportement de l’espèce. Ainsi, chez Messor barbarus, les majors sont porteuses de charges lourdes, chez Carebara diversa elles servent de réserves vivantes de nourriture puis de soldates, et chez Cephalotes atratus elles sont sentinelles. Les majors sont souvent caractérisées par une tête plus large que le thorax et de puissants muscles mandibulaire.

Mâle : individu de sexe masculin. Chez les fourmis, les mâles sont généralement ailés, et portent de gros yeux et ocelles ; leurs organes reproducteurs sont souvent saillants. Ils n’effectuent aucune tâche coloniale, leur seul rôle étant de s’accoupler avant de mourir dans la foulée.

Mandibules : Ce sont des mâchoires externes chez les arthropodes. Ces mandibules peuvent prendre des formes diverses en fonction des usages qu’en font les différentes castes d’une espèce donnée.

Marabunta : Terme en provenance de l’Amérique latine, désignant les migrations massives des espèces du genre Eciton, connues pour leurs raids destructeurs.

Matabele : Terme africain en langue Ndébélé désignant la fourmi Megaponera analis.

Media : Sous-caste intermédiaire de taille moyenne chez les espèces polymorphes. Le rôle de cette sous-caste est très variable en fonction des espèces, mais elle semble souvent liée à l’entretien du nid et au stockage de la nourriture par physogastrie.

Mesonotum : Segment central du thorax.

Mesotibia : Terme designant les tibias de la seconde paire de pattes en partant de la tête.

Metanotum : Partie dorsale du troisième segment thoracique.

Metatarse : Premier article du dernier segment du tarse.

Microgyne : Gyne de petite taille, par opposition à “macrogyne”.

Micropyle : Orifice de très petite taille situé dans l’ovule et permettant aux spermatozoïdes d’entrer et de le féconder.

Miellat : Liquide sucré excrété par divers aphides.

Minor : Sous-caste d’ouvrière de petite taille et composant la majorité des individus des colonies d’espèces polymorphes. Leur rôle n’est pas particulièrement déterminé, elles sont polyvalentes. Ce sont généralement les premier individus à émerger lors de la fondation.

Monoandrie : Fait pour une gyne de n’être fécondée que par un seul mâle, par opposition à “polyandrie”.

Monodome : Colonie constituée d’un seul nid, en opposition à polydome.

Monogyne : Colonie avec une seule gyne fécondée pondeuse, en opposition à “polygyne” ou “oligogyne”. On parle de “monogynie fonctionnelle” lorsque plusieurs gynes fécondées se trouvent dans une colonie, mais qu’une seule assure véritablement la fonction reproductrice en pondant.

Moule : Structure interne de l’appareil sexuel féminin chez les fourmis. Il permet de maintenir le pénis des individus Y (mâles) durant l’accouplement.

Mutualisme : Association à bénéfice réciproque entre deux organismes. Cette action n’est ni vitale, ni obligatoire, elle ne tient que par le bon vouloir des deux organismes qui y trouvent un intérêt commun.

Myrmécochorie : Action par laquelle une fourmi va disperser les graines d’une espèce végétale. Parfois ces graines possèdent une structure attirante pour les fourmis, comme l’élaïosome.

Myrmécologie : La myrmécologie est une science liée à l’entomologie spécialisée dans l’étude des fourmis dans leur ensemble. Elle peut s’étudier grâce à différentes sciences (biologie, neurologie, sociologie, anthropologie, chimie) en fonction de son application.

Myrmécologue : Chercheur pratiquant la myrmécologie pour en tirer des conclusions scientifiques et faire progresser le domaine.

Myrmécophilie : La myrmécophilie définit l’aptitude d’animaux ou de végétaux à vivre en association symbiotique externe avec les fourmis. Un exemple très connue est l’association des fourmis avec les pucerons ; les fourmis obtiennent une source de glucose et les pucerons, une protection contre les prédateurs. Dans d’autre cas, la myrmécophilie prend une forme de parasitisme : le myrmécophile tire profit de la colonie de fourmis (en consommant le couvain, en sollicitant des trophallaxies…) sans que les fourmis n’y profitent.

Le terme de “myrmécophilie” peut également désigner la passion pour les fourmis à l’échelle d’un amateur.

Myrmécophyte : Se dit d’une plante adepte d’une relation de mutualisme dépendant parfois des fourmis.

N

Népotisme : Favorisation réciproque des intérêts des plusieurs ouvrières qui auraient un lien de parenté fort par rapport à d’autres ouvrières avec un lien de parenté moindre dans les colonies polygynes ou polyandres.

Niche : Ensemble des conditions qui permettent à une espèce de survivre et de se reproduire.

Nid : Structure physique hébergeant une colonie de fourmis et dont la principale fonction est d’en protéger les membres. Le nid peut être fabriqué par les fourmis elles-mêmes ou être réhabilité par les fourmis à partir d’un structure préexistante.

Nymphe : Stade post-larvaire et pré-imaginal. C’est une étape intermédiaire durant laquelle la larve se métamorphose pour devenir une ouvrière adulte. Parfois, cette nymphe s’entoure d’un cocon pour se protéger.

O

Ocelle : Œil simple constitué d’une ommatidie unique à la différence des yeux composés. En général, les ocelles ne servent qu’à détecter les variations d’intensité lumineuse. Chez les fourmis, les ocelles sont surtout visibles chez les gynes et les mâles, même si les ouvrières (notamment pour les espèces de la tribu des Formicini) en possèdent parfois.

Occiput : Zone postérieure de la tête.

Œuf : Corps de forme plus ou moins arrondie que produisent les femelles, et qui contient le germe d’un embryon et/ou des substances nutritives.

Œuf trophique (ou alimentaire) : Œuf sans embryon, souvent pondu par une ouvrière et dont l’unique but et de synthétiser une nourriture complète et facile d’assimilation pour nourrir les larves. Cet œuf est souvent difforme.

Oligogyne : Colonie avec quelques gynes fécondées qui marquent une agressivités importante entre elles. En opposition à “monogyne” ou à “polygyne”.

Ommatidie : Elément de base de la vision des insectes. Chaque ommatidie est constituée d’une lentille, visible à la surface de la cuticule (très amincie à cet endroit) et servant à capter la lumière, et d’un tube permettant d’acheminer la lumière et à l’extrémité duquel se trouve une cellule photoréceptrice chargée de transformer le signal lumineux en un signal nerveux transmit au cerveau. L’oeil composé des insectes est constitué de plusieurs ommatidies accolées les unes aux autres. Chez les insectes, plus un oeil est grand, plus le nombre d’ommatidies qui le composent est important. La fourmi avec le plus d’ommatidies, et donc la meilleure vision, est Gigantiops destructor.

Ouvrières : Caste de fourmis stériles qui élèvent le couvain d’une caste sexué au lieu de se reproduire elles-mêmes. Ce sont souvent les individus les plus nombreux d’une colonie.

P

Parabiose : Forme rare de cohabitation interspécifique dans laquelle plusieurs espèces vivent dans le même nid et utilisent les mêmes pistes mais gardent leur couvain séparé et ne montre pas de signe d’agressivité. Chaque colonies gardes sont propre profil odorant et sait reconnaître celui des autres.

Parasitisme temporaire : Une jeune gyne venant d’être fécondée et dont la fondation est dite “dépendante”, recherche son espèce hôte pour se fait adopter. La reine hôte est tuée et remplacée dans son rôle reproducteur par l’intruse.
Le couvain de la nouvelle gyne est soigné par les ouvrières de l’hôte ; puisque ces dernières ne sont pas renouvelées, lorsqu’elles meurent naturellement la colonie devient monospécifique en ne comprenant plus que l’espèce parasite.

Parasitoïde : Organisme qui se développe sur ou à l’intérieur d’un autre organisme hôte, en le tuant à la fin de son développement.

Parthénogenèse : Mode de reproduction asexué, et donc monoparentale (sans accouplement au préalable).

Parthénogenèse arrhénotoque : Forme de parthénogenèse la plus commune chez les fourmi de la caste ouvrière. Cette production d’oeufs non fécondés ne produit que des invididus mâles. Toutes les ouvrières des espèces de la sous-famille des Ponerinae peuvent pratiquer ce type de parthénogenèse sans avoir pour autant le statut de gamergate.

Parthénogenèse thélytoque : Forme de parthénogenèse beaucoup plus rare chez les fourmis de la caste ouvrière. Elle ne produit que des oeufs fécondés, donnant des femelles (ouvrières ou gynes). Les espèces du genre Pseudoneoponera, ainsi que Pristomyrmex punctatus et Ooceraea biroi, font partie des rares exemples d’ouvrières pouvant pratiquer la parthénogène thélytoque. Ce mode de reproduction reste tout aussi rare chez les gynes, même s’il existe parfois comme chez Vollenhovia emeryi.

Patriligne : Groupe d’ouvrières descendant d’un même mâle (père) au sein d’une colonie polyandre.

Pectiné : Qui a la forme d’un peigne. Se dit de certaines épines des tibias des fourmis portant un série de poils raides, serrés et disposés en ligne.

Pétiole : Partie de l’abdomen reliant le mesosoma et le gastre. Le pétiole est très variable selon les genres et espèces, et constitue donc souvent un critère d’identification important.

Phéromone : Molécule organique (composée d’hydrogène et de carbone) utilisée pour la communication entre membres d’une même colonie ou espèce.

Phorésie : Forme de mutualisme où un organisme est transporté par un autre.

Phragmose : défense du nid par un individu bouchant l’entrée à l’aide d’une partie du corps difforme, souvent aplatie (la tête dans la majeure partie des cas). Les genres Colobopsis et Cephalotes comportent les exemples les plus connus de phragmose.

Physogastrie : Etirement du gastre d’une fourmi pour stocker de la nourriture sous forme liquide. Chez les gynes, elle peut également être le résultat d’une activité ovarienne importante.

Pilosité : Ensemble des poils dressés et portés par la cuticule.

Pléométrose : Mode de fondation où plusieurs gynes fécondées joignent leur effort pour fonder une colonie. Cette fondation aboutit généralement à une colonie monogyne, car seule la gyne la plus robuste est acceptée par les ouvrières au fur et à mesure de l’avancée du développement de la colonie. En opposition à “haplométrose”.

Plésobose : Cohabitation à portée très limitée entre deux espèces nichant à proximité l’une de l’autre.

Polyandrie : Cas où une gyne va s’accoupler avec plusieurs mâles lors des essaimages, et ainsi avoir des spermatozoïdes de plusieurs patrimoines génétiques stockés dans ses ovaires. Par opposition à “monoandrie”.

Polydome : Colonie constituée de plusieurs nid interconnectés, en opposition à monodome. Synonyme : polycalique.

Polygyne : Colonie avec plusieurs gynes fécondées cohabitant entre elles sans signe d’agressivité, en opposition à “monogyne” ou “oligogyne”.

Poneromorphe : Terme désignant un complexe relativement arbitraire comprenant plusieurs sous-familles et genres de fourmis ressemblant à l’idéologie descriptive des Ponerinae avant les différentes subdivisions de cette sous-familles. Parmi les poneromorphes sont compris les Amblyoponinae, les Ectatomminae, les Pseudomyrmecinae, les Ponerinae, les Paraponerinae, les Heteroponerinae, les Proceratiinae et de manière plus contestée les Myrmeciianae, les Martialinae ainsi que certaines Myrmecinae comme les Daceton sp. Toutes les poneromorphes suivent des convergences évolutives (aiguillons, mandibules développées), sociales (système hiérarchique avec présence de gamergate), démographiques (faible population) et comportementales (prédatrices notoires). En raison de leur comportement sociaux peu développés, les poneromorphes ont souvent été décrites comme “primitives”, cependant ce terme est de plus en plus souvent remis en question car il est dénigrant envers des fourmis aux capacités individuelles souvent bien plus importantes que chez les fourmis dites “evoluées” (formicinae).

Post-pétiole : Deuxième partie du pétiole lorsqu’il est double (chez les Myrmicinae, Leptanillinae, Pseudomyrmicinae et certaines Dorylinae).

Pronotum : Premier segment du thorax, juste derrière la tête.

Protibias : Tibias des pattes antérieures.

Psammophore : Amat de longs poils recourbés sous la tête.

Pseudopolygynie : Cohabitation entre plusieurs gynes vierges désailées et une gyne fécondée au sein d’un nid.

Pubescence : Ensemble des poils couchés et plaqués contre la cuticule.

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