Camponotus singularis

Asie

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FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus 

ESPÈCE : Camponotus singularis

 

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite par Frederick Smith en 1858.

NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi charpentière géante” ou en anglais “Giant carpenter ant”, également appelée “sugar ants” ou “fourmis à sucre”. Parfois nommée “Giant aroma ant” ou “Fourmi odorante géante”.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Un ancien nom : Cataglyphis birmana.

ÉTYMOLOGIE GENRE : “Campo” est une racine du grec “kampê”, signifiant “courbé/penché” et “notus” une racine latine signifiant “dos“.

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : “singularis”, en référence à la morphologie “singulière” de l’espèce.

TAILLE GYNE : 21-23 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 11-16 MM

TAILLE MAJORS : 17-22 MM

Natureboy

TAILLE MÂLES :  8-9 MM
(Photo indisponible)

MORPHISME : Cette espèce est très fortement polymorphe avec des ouvrières parfois 2 fois plus grandes que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCE CRYPTIQUE : Non ; cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins, de toutes les Camponotus décrites de sa région. On notera cependant l’existence d’une sous-espèces, Camponotus singularis rufomaculatus, ne se retrouvant que sur l’île de Bornéo en Indonésie et possédant des taches rouges sur le thorax.

DESCRIPTION : Camponotus singularis est une espèce asiatique de très grande taille, arborant des couleurs passant du gris jusqu’au noir mate, de l’extrémité de son gastre jusqu’à son occiput. Sa particularité physionomique notable et d’avoir une tête de couleur rouge brun, souvent très imposante et accompagnée de grandes et puissantes mandibules. La physogastrie est souvent discrète comparée à celle d’autres Camponotus de la même région. La pilosité est très abondante, celle-ci lui conférant des reflets dorés lorsqu’elle est exposée à la lumière.

Les ouvrières sont différenciées en trois sous-castes selon leur taille : minor, média et major. Les plus gros majors peuvent atteindre une taille similaire à la gyne, et possèdent de puissantes mandibules entraînant des morsures pouvant être douloureuses. Comme toutes les Formicinae, cette espèce n’a pas d’aiguillon mais possède de l’acide formique.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Forêts subtropicales et tropicales asiatiques diverses (bambou, zone très humide, parfois mangrove ou zone à végétation basse). C’est une espèce commune localement qui niche également en zone semi-urbaine ou dans les parcs et jardins en zone urbaine.

Thaizeal

NIDIFICATION : Les nids sont creusés dans le bois mort en décomposition ou plus rarement dans le bois vivant sous l’écorce, à la manière de l’espèce sud-américaine Daceton armigerum. L’espèce semble donc lignicole bien que certains nids creusés sous les pierres ait été trouvés.

DÉMOGRAPHIE : A maturité, une colonie peut atteindre les 1 000 voire 1 500 individus. Cependant, les cas de colonies maintenues avec succès jusqu’à leur maturité sont rares. A noter que le pourcentage de major au sein des colonies sera souvent très important en comparaison à d’autres espèces de Camponotus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus singularis est une Camponotus très lente et parfois apathique. Elle est peu craintive, plutôt agressive une fois la colonie établie et son développement est lent. Elle est souvent lignicole opportuniste et quasiment arboricole. Dans la nature, elle élève des Hémiptères pour en obtenir du miellat. les ouvrières sont moyennement actives et majoritairement nocturnes, pratiquant occasionnellement le tandem-running. On observe parfois des symbioses avec des plantes. Les majors arrivent particulièrement tôt dans le développement de la colonie, car ils en sont un élément essentiel ; en effet, chez cette espèces, ils chassent des insectes au sol et dans la strate arbustive pour répondre aux besoins en protéines de la colonie. Fait intéressant, cette espèce émet également une odeur de type floral distinct lorsqu’elle est manipulée ou menacée. 

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de liquides sucrés, fruits, ou tout autre aliment sucré. Elles sont voraces et opportunistes. Elles élèvent divers types d’aphides et de punaises pour en obtenir des liquides sucrés et chassent régulièrement de petits insectes. 

 

oijianyun

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Les essaimages s’effectuent durant la saison des pluies dans leur habitat naturel, de juillet à fin octobre en fonction de la localité.

GYNIE : Cette espèce est à dominance monogyne mais des colonies oligogynes (souvent confondues avec la polygynie) sont parfois observées en captivité après une fondation en pléométrose. A noter qu’aucune preuves ne montrent un développement plus rapide chez les Camponotus lorsque plusieurs gynes sont présentes dans le nid. Selon les modèles théoriques, la vitesse de développement serait d’ailleurs la même, les gynes bloquant chimiquement et cycliquement la ponte de leurs congénères de sorte à n’avoir qu’un seul individu “pondeur” par période.

FONDATION :  Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Chez Camponotus singularis, la fondation, généralement très longue et coûteuse aux gynes, s’effectue presque uniquement par pléométrose en milieu naturel.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Exogène hétérodynamique. Étant une espèce subtropicale voire tropicale, Camponotus singularis nécessite une diapause, mais à des températures moyennes de 16 à 18°C durant quelques semaines.

Camponotus singularis se répartie en Asie du Sud-Est, c’est à dire en Chine, en Indonésie, en Malaisie, en Inde et dans les pays aux alentours. On l’observe jusqu’à 600 mètres d’altitude.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN :  La température doit être comprise entre 23°C et 28°C toute l’année, excepté lors de la période de diapause.

La température influencera le temps de développement du couvain, attention cependant à ne pas surchauffer. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, elles donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mises au dépotoir.

INSTALLATION : Il sera conseillé d’effectuer la fondation en pléométrose dans un tube relié à une aire de chasse avec substrat et collemboles. Ensuite, nous conseillerons aux éleveurs de maintenir l’espèce dans un nid en béton cellulaire ou en pierre reconstituée. Un terrarium au biotope tropical peut aussi faire l’affaire, attention tout de même à ce que celui-ci soit de taille suffisante pour maintenir une colonie adulte sans compromettre la visibilité. Veillez à toujours avoir un set-up à la taille des besoins de la colonie. Les évasions seront fréquentes si votre installation n’est pas sécurisée.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

HYGROMÉTRIE  : On gardera cette espèce entre 55 et 75% d’hygrométrie dans l’air. À noter que ce paramètre est très important, une colonie en manque d’eau peut rapidement connaître un pic de mortalité. Cependant, la réciproque est vrai en cas d’exposition prolongée à une hygrométrie trop forte.

DIAPAUSE :  On les gardera 3 mois à environ 16 – 18°C. Les ouvrières fourrageront encore mais la gyne ne pondra pas durant cette période.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FOREUSE ? : Oui, surtout si la colonie manque de place.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce très intéressante et de grande taille qui par ses nombreuses qualités comblera de nombreux éleveurs. Si la colonie est maintenue dans de bonnes conditions, vous pourrez rapidement voir apparaître des sexués aux alentours de la troisième année. Le développement sera cependant lent et pourra en décourager certains. L’espèce est très sujette au pillage ainsi qu’au boost, nous vous conseillons donc d’opter pour une pléométrose ou une petite fondation avec ouvrières minors si vous souhaitez maintenir l’espèce.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE  : Espèce plutôt difficile qui ravira les éleveurs voulant toucher à des Camponotus plus complexes. Il s’agit d’une espèce fragile et sensible au stress, dont il faut particulièrement soigner l’alimentation ; les fondations peuvent être très capricieuses, elles ont besoin de calme et sont lentes à démarrer.
Attention à bien comparer les prix avant achat, en effet l’espèce est parfois sujette à des abus au niveau des tarifs chez certains vendeur européens.

Yann Margollé – Le bestiolarium
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Photographie de couverture : Jonghyun Park.

Fiche rédigée par ChinantA8 et One_Ants.

1) Classification et signification :

FAMILLE : Formicidae

SOUS FAMILLE : Formicinae

TRIBU : Camponotini

GENRE : Camponotus 

ESPÈCE : Camponotus singularis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Espèce décrite par Frederick Smith en 1858.

NOMS VERNACULAIRES : “Fourmi charpentière géante” ou en anglais “Giant carpenter ant”, également appelée “sugar ants” ou “fourmis à sucre”. Parfois nommée “Giant aroma ant” ou “Fourmi odorante géante”.

SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Un ancien nom : Cataglyphis birmana.

ÉTYMOLOGIE GENRE : “Campo” est une racine du grec “kampê”, signifiant “courbé/penché” et “notus” une racine latine signifiant “dos“.

ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : “singularis”, en référence à la morphologie “singulière” de l’espèce.

2) MORPHOLOGIE IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 21-23 MM

TAILLE OUVRIÈRES : 11-16 MM

TAILLE MAJORS : 17-22 MM

Natureboy

TAILLE MÂLES :  8-9 MM
(Photo indisponible)

MORPHISME : Cette espèce est très fortement polymorphe avec des ouvrières parfois 2 fois plus grandes que d’autres au sein d’une même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCE CRYPTIQUE : Non ; cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus de sa région… ou du moins, de toutes les Camponotus décrites de sa région. On notera cependant l’existence d’une sous-espèces, Camponotus singularis rufomaculatus, ne se retrouvant que sur l’île de Bornéo en Indonésie et possédant des taches rouges sur le thorax.

DESCRIPTION : Camponotus singularis est une espèce asiatique de très grande taille, arborant des couleurs passant du gris jusqu’au noir mate, de l’extrémité de son gastre jusqu’à son occiput. Sa particularité physionomique notable et d’avoir une tête de couleur rouge brun, souvent très imposante et accompagnée de grandes et puissantes mandibules. La physogastrie est souvent discrète comparée à celle d’autres Camponotus de la même région. La pilosité est très abondante, celle-ci lui conférant des reflets dorés lorsqu’elle est exposée à la lumière.

Les ouvrières sont différenciées en trois sous-castes selon leur taille : minor, média et major. Les plus gros majors peuvent atteindre une taille similaire à la gyne, et possèdent de puissantes mandibules entraînant des morsures pouvant être douloureuses. Comme toutes les Formicinae, cette espèce n’a pas d’aiguillon mais possède de l’acide formique.

 

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Forêts subtropicales et tropicales asiatiques diverses (bambou, zone très humide, parfois mangrove ou zone à végétation basse). C’est une espèce commune localement qui niche également en zone semi-urbaine ou dans les parcs et jardins en zone urbaine.

Thaizeal

NIDIFICATION : Les nids sont creusés dans le bois mort en décomposition ou plus rarement dans le bois vivant sous l’écorce, à la manière de l’espèce sud-américaine Daceton armigerum. L’espèce semble donc lignicole bien que certains nids creusés sous les pierres ait été trouvés.

DÉMOGRAPHIE : A maturité, une colonie peut atteindre les 1 000 voire 1 500 individus. Cependant, les cas de colonies maintenues avec succès jusqu’à leur maturité sont rares. A noter que le pourcentage de major au sein des colonies sera souvent très important en comparaison à d’autres espèces de Camponotus.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Camponotus singularis est une Camponotus très lente et parfois apathique. Elle est peu craintive, plutôt agressive une fois la colonie établie et son développement est lent. Elle est souvent lignicole opportuniste et quasiment arboricole. Dans la nature, elle élève des Hémiptères pour en obtenir du miellat. les ouvrières sont moyennement actives et majoritairement nocturnes, pratiquant occasionnellement le tandem-running. On observe parfois des symbioses avec des plantes. Les majors arrivent particulièrement tôt dans le développement de la colonie, car ils en sont un élément essentiel ; en effet, chez cette espèces, ils chassent des insectes au sol et dans la strate arbustive pour répondre aux besoins en protéines de la colonie. Fait intéressant, cette espèce émet également une odeur de type floral distinct lorsqu’elle est manipulée ou menacée. 

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de liquides sucrés, fruits, ou tout autre aliment sucré. Elles sont voraces et opportunistes. Elles élèvent divers types d’aphides et de punaises pour en obtenir des liquides sucrés et chassent régulièrement de petits insectes. 

 

oijianyun

PÉRIODE D’ESSAIMAGE : Les essaimages s’effectuent durant la saison des pluies dans leur habitat naturel, de juillet à fin octobre en fonction de la localité.

GYNIE : Cette espèce est à dominance monogyne mais des colonies oligogynes (souvent confondues avec la polygynie) sont parfois observées en captivité après une fondation en pléométrose. A noter qu’aucune preuves ne montrent un développement plus rapide chez les Camponotus lorsque plusieurs gynes sont présentes dans le nid. Selon les modèles théoriques, la vitesse de développement serait d’ailleurs la même, les gynes bloquant chimiquement et cycliquement la ponte de leurs congénères de sorte à n’avoir qu’un seul individu “pondeur” par période.

FONDATION :  Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Chez Camponotus singularis, la fondation, généralement très longue et coûteuse aux gynes, s’effectue presque uniquement par pléométrose en milieu naturel.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Exogène hétérodynamique. Étant une espèce subtropicale voire tropicale, Camponotus singularis nécessite une diapause, mais à des températures moyennes de 16 à 18°C durant quelques semaines.

4) RÉPARTITION

Camponotus singularis se répartie en Asie du Sud-Est, c’est à dire en Chine, en Indonésie, en Malaisie, en Inde et dans les pays aux alentours. On l’observe jusqu’à 600 mètres d’altitude.

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN :  La température doit être comprise entre 23°C et 28°C toute l’année, excepté lors de la période de diapause.

La température influencera le temps de développement du couvain, attention cependant à ne pas surchauffer. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, elles donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mises au dépotoir.

INSTALLATION : Il sera conseillé d’effectuer la fondation en pléométrose dans un tube relié à une aire de chasse avec substrat et collemboles. Ensuite, nous conseillerons aux éleveurs de maintenir l’espèce dans un nid en béton cellulaire ou en pierre reconstituée. Un terrarium au biotope tropical peut aussi faire l’affaire, attention tout de même à ce que celui-ci soit de taille suffisante pour maintenir une colonie adulte sans compromettre la visibilité. Veillez à toujours avoir un set-up à la taille des besoins de la colonie. Les évasions seront fréquentes si votre installation n’est pas sécurisée.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

HYGROMÉTRIE  : On gardera cette espèce entre 55 et 75% d’hygrométrie dans l’air. À noter que ce paramètre est très important, une colonie en manque d’eau peut rapidement connaître un pic de mortalité. Cependant, la réciproque est vrai en cas d’exposition prolongée à une hygrométrie trop forte.

DIAPAUSE :  On les gardera 3 mois à environ 16 – 18°C. Les ouvrières fourrageront encore mais la gyne ne pondra pas durant cette période.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes) et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes.

FOREUSE ? : Oui, surtout si la colonie manque de place.

DÉTAILS À AJOUTER : Une espèce très intéressante et de grande taille qui par ses nombreuses qualités comblera de nombreux éleveurs. Si la colonie est maintenue dans de bonnes conditions, vous pourrez rapidement voir apparaître des sexués aux alentours de la troisième année. Le développement sera cependant lent et pourra en décourager certains. L’espèce est très sujette au pillage ainsi qu’au boost, nous vous conseillons donc d’opter pour une pléométrose ou une petite fondation avec ouvrières minors si vous souhaitez maintenir l’espèce.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE  : Espèce plutôt difficile qui ravira les éleveurs voulant toucher à des Camponotus plus complexes. Il s’agit d’une espèce fragile et sensible au stress, dont il faut particulièrement soigner l’alimentation ; les fondations peuvent être très capricieuses, elles ont besoin de calme et sont lentes à démarrer.
Attention à bien comparer les prix avant achat, en effet l’espèce est parfois sujette à des abus au niveau des tarifs chez certains vendeur européens.

Sources :

Yann Margollé – Le bestiolarium
Antwiki
Antmaps
Antweb

Photographie de couverture : Jonghyun Park.

Fiche rédigée par ChinantA8 et One_Ants.

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