Myrmecia pyriformis

Océanie

FAMILLE : Formicidae
SOUS-FAMILLE : Myrmeciinae
TRIBU : Myrmeciini
GENRE : Myrmecia
ESPÈCE : Myrmecia pyriformis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Frederick Smith, 1858 (sous le nom de Myrmecia pyriformis)
NOMS VERNACULAIRES : “fourmi bouledogue”, “fourmis taureaux géantes”
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Myrmecia sanguinea

ÉTYMOLOGIE GENRE : ”Myrmecia” du grec ”Myrmex”, signifiant fourmi
ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : ”pyriformis” du latin ”pirum” et ”formis”, signifiant “de la forme d’une poire” (surement une référence à son gastre imposant).

TAILLE GYNE : 25 – 32 mm
TAILLE OUVRIÈRES : 14-32 mm
Narendra et al., 2013
TAILLE MÂLES : 18-20 mm

MORPHISME : Cette espèce est polymorphe, on peut observer une grande différence de tailles entre des individus de la même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non, bien qu’il soit souvent compliqué de différencier Myrmecia pyriformis de Myrmecia forficata.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES : Myrmecia pyriformis se caractérise par sa grand taille, ses grandes mandibules et ses grands yeux composés qui lui offre une excellente vision. Sa coloration est variable, du brun tirant vers le noir ou encore combiné au rouge. Le corps est recouvert de fins poils jaunes.
Les mandibules des ouvrières sont longues avec un certain nombre de dents qui varie de trois à six pour cette espèce et le clypeus est court. Leurs antennes se composent de 12 segments et leurs yeux sont grands et convexes. Le post-pétiole est bien délimité.

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Myrmecia pyriformis se rencontre dans les plaines de sable sec, les plaines côtières, les prairies, les forêts claire, la bruyère, les zones urbaines et les bois. Elles construisent souvent leurs nids dans des forêts d’eucalyptus.

NIDIFICATION : Les nids se trouvent principalement dans le sol, sous les souches d’arbres, sous les rochers très souvent dans des zones semi-ombragées. Elles font des petits monticules en guise d’entrée, décorés de branches, tiges d’herbe, feuilles, ect.

DÉMOGRAPHIE: Cette espèce peut former de grosses colonies, jusqu’à plus de 3000 individus à l’âge adulte.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Myrmecia pyriformis est extrêmement agressive, elle attaque sans hésiter et pique facilement. Elle possède de plus une très bonne vue, on dit que leur vision est meilleure que celle de certains mammifères, comme les wallabies, chiens, ect. Cette espèce possède une piqûre très douloureuse qui est classée à trois dans l’ échelle de douleur des piqûres de Schmitt. Cette piqûre peut potentiellement déclencher un choc anaphylactique.
Myrmecia pyriformis, contrairement à la majorité des Myrmecia, est nocturne. Pour éviter ses prédateurs, comme le Strepera graculina, elle quitte en solitaire la fourmilière à la nuit tombante ou juste avant le lever du jour. Capable de prendre la mesure de l’intensité lumineuse ambiante, elle profite d’une plage de 40 à 60 min de pénombre pour sortir et aller rechercher sa nourriture spécifiquement dans des arbres voisins (souvent des eucalyptus) ou au sol. Ses sorties extra-nidales sont réglées par la diminution de température. Myrmecia pyriformis est une fourmi pouvant fourrager durant la nuit ou l’hiver australe, à des températures relativement basses, jusqu’à 7 ou 8°C

Ses yeux sont composés d’une grande quantité de cellules ommatidiennes lui permettant d’analyser sa proie avant de l’attaquer. On observe que Myrmecia pyriformis est plus actif lors des nuits de pleine lune car elle se sert de l’astre pour se repérer dans l’espace.
Myrmecia pyriformis a besoin d’un substrat car ses larves en ont besoin pour tisser leurs cocons.

Lorsque la reine est absente, quelques ouvrières accouplées sont capables de se reproduire et de maintenir la colonie, ce sont des gamergates.

ALIMENTATION : Dans la nature, cette espèce se nourrit principalement de miellat qu’elle récolte, d’insectes (guêpes, abeilles,..) et de petits arthropodes, particulièrement des araignées et des blattes qu’elles ramènent au nid pour nourrir les larves. Les imagos se nourrissent de liquides sucrés tandis que les larves se nourrissent d’insectes.

ESSAIMAGE : Les sexués apparaissent dans la colonie vers le mois de Janvier, et essaiment généralement à l’automne australien ce qui en Australie reviens à la période de Mars à Juin en France.

patrickkavanagh

GYNIE : Cette espèce est monogyne.

FONDATION : Semi-claustrale. Après l’essaimage, la gyne creuse une cavité sous terre et sort chasser pour nourrir les larves jusqu’à l’apparition des premières ouvrières. La fondation se déroule en hivers australien.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est exogène hétérodynamique, sa diapause est déclenchée par les conditions extérieures. La diapause australienne commence en début d’hiver australe ce qui correspond à Juin/Juillet/Août en France.

Cette espèce s’observe de 150 à 900 mètres d’altitude, principalement dans les 150 km autour de la côte de Brisbane à Adélaïde. On l’observe également dans le sud-ouest du pays et en Tasmanie.
Répartition mondiale à 500 km près :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Entre 23 et 30°C en journée et entre 16 et 22°C la nuit. Une diminution de température la nuit augmentera l’activité et l’espérance de vie des individus. Il faudra chauffer le terrarium par le haut ou sur le coté, évitez de chauffer par le bas sous peine de voir apparaitre de la condensation, mortelle pour le couvain, dans le nid.

SETUP : Pour une gyne seule, un tube et une aire de chasse avec de l’Excavator suffira. Nous recommandons de prendre une boîte avec un fond de substrat, d’y mettre un tube avec un cache pour éviter tout stress. Il est possible de faire fonder dans des nids en béton-cellulaire ou autre.
Plus tard quand la colonie grandira il y aura possibilité de les mettre dans un nid, terrarium, ect. Le meilleur reste un terrarium planté avec possibilité d’un nid pour avoir une meilleure visibilité de la colonie.

Selon certaines observations, ajouter quelques morceaux de feuilles mortes à la surface du sol pourrait être un plus car elles permettraient une meilleure digestion chez les larves qui en consommeraient occasionnellement. Une présence de collemboles et d’isopodes (hors Trichorina tomentosa car ils s’attaquent aux cocons) sera appréciable dans le terrarium.

En raison de sa piqûre potentiellement létale, l’espèce devra vivre dans un milieu sécurisé des évasions. Tout produit anti-évasif sera inutile, un couvercle avec aération (grillagée) sera requis. Il faudra éloigner le terrarium des enfants ou des personnes à risques et la manipulation devra être évitée.
En outre, une protection contre les intrusions sera également nécessaire. En effet, certains éleveurs ont vu leurs fondations décimées par des intrusions de fourmis de plus petites tailles comme Lasius ou Pheidole dans leur terrarium.
Bien que très utilisés, il n’est pas avéré que les installations totalement désertiques ou les nids horizontaux en pierre reconstitué permettent une fondation dans les meilleurs conditions.

HYGROMÉTRIE : Entre 50-80% d’hygrométrie seront requis dans le nid, attention à ce que le substrat ne soit pas détrempé.

DIAPAUSE : 3 mois de diapause de Juin à Août, entre 10 et 15°C permettront la survie de la colonie sur le long terme. Des diapauses décalées ou non-effectuées garantiront une nette diminution de l’espérance de vie de la colonie à moyen et long terme.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : Elles consommeront tout types de liquide sucrées de compositions simples (de l’eau et un soluté unique comme du miel ou du sucre roux).
Des insectes comme les blattes (hors red runners), les vers morio, les mouches, les grillons ou les criquets seront également apprécié. Evitez les vers de farine et drosophiles, en effet Myrmecia pyriformis stresse énormément et ne sera pas capable de les tuer convenablement, elle risquera alors de se piquer par inadvertance lors de la chasse et de se suicider. Elles sont globalement assez capricieuses, elles rejetteront beaucoup d’insectes qu’il faudra alors rapidement évacuer pour limiter le développement d’acariens et de champignons. Différentes colonies auront des différents goûts, il faudra donc faire des tests pour trouver ce qu’elles aiment le plus.
La présence d’un abreuvoir avec de l’eau ainsi que des beetle jelly est appréciable dans l’ADC.

FOREUSE ? : Non, l’espèce n’est pas foreuse mais creuse abondamment en terrarium.

FONDATION : Semi-claustrale, il faudra donc nourrir régulièrement surtout à l’arrivée des larves. La fondation est extrêmement punitive, espèce pour éleveurs adultes, patients et expérimentés. En cas d’échec d’une première génération de couvain, il est conseillé de booster sa colonie avec 1 à 3 cocons de la même espèce ou de Myrmecia forficata, nigriscapa, tarsata ou brevinoda. (M. nigriceps, nigrocincta, tepperi, urens, fulvipes, mandibularis, simillima et pilosula ne sont pas compatibles).

DÉTAILS À AJOUTER : Si la gyne d’une colonie meurt, quelques ouvrières reproductrices (gamergates) sont capables de s’accoupler avec des mâles lorsque la colonie n’a plus de reine et peuvent produire des ouvrières viables et assurer la survie de la colonie. L’espèce est sujette aux acariens : en cas d’attaque, il vous sera conseillé d’utiliser des acariens prédateurs du type Taurus.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : très difficile, l’élevage de cette espèce est très compliqué et demande un certain budget. Si vous commencez avec une gyne seule, la faire fonder peut prendre jusqu’à 1 an, et très souvent cela finit sur un échec. La moindre erreur comme un manque d’humidité, manque de nourriture, stress, ect; peut causer la perte de plusieurs mois de développement et pouvoir la relancer n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Commencer par une fondation ou une colonie est sûrement le meilleur moyen de réussir avec cette espèce, mais il faudra un assez gros budget et les occasions sont rares. Elle possède une piqûre très douloureuse, cette espèce est donc extrêmement déconseillée aux débutants et aux enfants. Il faudra donc beaucoup de patience pour réussir à faire fonder cette espèce !
N’achetez pas une gyne seule ou avec couvain dans la période comprise entre juin et janvier, souvent ces gynes seront en mauvaise santé et en retard sur leur fondation.
L’espèce est à risque, elle est potentiellement mortelle après piqûre pour tous les vertébrés y compris l’Homme, le chien et le chat. L’espèce est fortement déconseillée aux mineurs, aux personnes allergiques à tout type de piqûre d’insecte, aux personnes avec un terrain familiale allergique, aux personnes âgées de plus de 60 ans, aux femmes enceintes, aux arachnophobes/insectophobes, aux personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires (y compris l’asthme) et bien entendu, aux personnes vivants dans un foyer où l’un des membres à l’un des profils précédemment énumérés.
De nombreuse gynes en mauvaises santé, ayant essaimées l’année précédente, sont vendues en Europe pour un prix abordable entre Septembre et Février. Attention à ne pas acheter vos gynes durant cette période. Seuls les fournisseurs australiens sont aptes à vendre des individus en envoie directe et non en revente.

Antweb
Antwiki
Wikipedia

Photographie de couverture : J. Sayers.

Fiche rédigée par : Saber, One Ants, Florian B, Ju Ant et Raloufifa
Version 4.5 par One Ants

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS-FAMILLE : Myrmeciinae
TRIBU : Myrmeciini
GENRE : Myrmecia
ESPÈCE : Myrmecia pyriformis

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Frederick Smith, 1858 (sous le nom de Myrmecia pyriformis)
NOMS VERNACULAIRES : “fourmi bouledogue”, “fourmis taureaux géantes”
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Myrmecia sanguinea

ÉTYMOLOGIE GENRE : ”Myrmecia” du grec ”Myrmex”, signifiant fourmi
ÉTYMOLOGIE ESPÈCE : ”pyriformis” du latin ”pirum” et ”formis”, signifiant “de la forme d’une poire” (surement une référence à son gastre imposant).

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE GYNE : 25 – 32 mm
Daniel Kurek
TAILLE OUVRIÈRES : 14-32 mm
Narendra et al., 2013
TAILLE MÂLES : 18-20 mm
anthonypaul

MORPHISME : Cette espèce est polymorphe, on peut observer une grande différence de tailles entre des individus de la même colonie.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Non, bien qu’il soit souvent compliqué de différencier Myrmecia pyriformis de Myrmecia forficata.

DESCRIPTION ET PARTICULARITÉS PHYSIQUES : Myrmecia pyriformis se caractérise par sa grand taille, ses grandes mandibules et ses grands yeux composés qui lui offre une excellente vision. Sa coloration est variable, du brun tirant vers le noir ou encore combiné au rouge. Le corps est recouvert de fins poils jaunes.
Les mandibules des ouvrières sont longues avec un certain nombre de dents qui varie de trois à six pour cette espèce et le clypeus est court. Leurs antennes se composent de 12 segments et leurs yeux sont grands et convexes. Le post-pétiole est bien délimité.

3) BIOLOGIE :

DESCRIPTION DU BIOTOPE : Myrmecia pyriformis se rencontre dans les plaines de sable sec, les plaines côtières, les prairies, les forêts claire, la bruyère, les zones urbaines et les bois. Elles construisent souvent leurs nids dans des forêts d’eucalyptus.

sgrabus

NIDIFICATION : Les nids se trouvent principalement dans le sol, sous les souches d’arbres, sous les rochers très souvent dans des zones semi-ombragées. Elles font des petits monticules en guise d’entrée, décorés de branches, tiges d’herbe, feuilles, ect.

JohnNewman

DÉMOGRAPHIE: Cette espèce peut former de grosses colonies, jusqu’à plus de 3000 individus à l’âge adulte.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Myrmecia pyriformis est extrêmement agressive, elle attaque sans hésiter et pique facilement. Elle possède de plus une très bonne vue, on dit que leur vision est meilleure que celle de certains mammifères, comme les wallabies, chiens, ect. Cette espèce possède une piqûre très douloureuse qui est classée à trois dans l’ échelle de douleur des piqûres de Schmitt. Cette piqûre peut potentiellement déclencher un choc anaphylactique.
Myrmecia pyriformis, contrairement à la majorité des Myrmecia, est nocturne. Pour éviter ses prédateurs, comme le Strepera graculina, elle quitte en solitaire la fourmilière à la nuit tombante ou juste avant le lever du jour. Capable de prendre la mesure de l’intensité lumineuse ambiante, elle profite d’une plage de 40 à 60 min de pénombre pour sortir et aller rechercher sa nourriture spécifiquement dans des arbres voisins (souvent des eucalyptus) ou au sol. Ses sorties extra-nidales sont réglées par la diminution de température. Myrmecia pyriformis est une fourmi pouvant fourrager durant la nuit ou l’hiver australe, à des températures relativement basses, jusqu’à 7 ou 8°C

Ses yeux sont composés d’une grande quantité de cellules ommatidiennes lui permettant d’analyser sa proie avant de l’attaquer. On observe que Myrmecia pyriformis est plus actif lors des nuits de pleine lune car elle se sert de l’astre pour se repérer dans l’espace.
Myrmecia pyriformis a besoin d’un substrat car ses larves en ont besoin pour tisser leurs cocons.

Lorsque la reine est absente, quelques ouvrières accouplées sont capables de se reproduire et de maintenir la colonie, ce sont des gamergates.

ALIMENTATION : Dans la nature, cette espèce se nourrit principalement de miellat qu’elle récolte, d’insectes (guêpes, abeilles,..) et de petits arthropodes, particulièrement des araignées et des blattes qu’elles ramènent au nid pour nourrir les larves. Les imagos se nourrissent de liquides sucrés tandis que les larves se nourrissent d’insectes.

redpan

ESSAIMAGE : Les sexués apparaissent dans la colonie vers le mois de Janvier, et essaiment généralement à l’automne australien ce qui en Australie reviens à la période de Mars à Juin en France.

patrickkavanagh

GYNIE : Cette espèce est monogyne.

FONDATION : Semi-claustrale. Après l’essaimage, la gyne creuse une cavité sous terre et sort chasser pour nourrir les larves jusqu’à l’apparition des premières ouvrières. La fondation se déroule en hivers australien.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Cette espèce est exogène hétérodynamique, sa diapause est déclenchée par les conditions extérieures. La diapause australienne commence en début d’hiver australe ce qui correspond à Juin/Juillet/Août en France.

4) RÉPARTITION :

Cette espèce s’observe de 150 à 900 mètres d’altitude, principalement dans les 150 km autour de la côte de Brisbane à Adélaïde. On l’observe également dans le sud-ouest du pays et en Tasmanie.
Répartition mondiale à 500 km près :

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : Entre 23 et 30°C en journée et entre 16 et 22°C la nuit. Une diminution de température la nuit augmentera l’activité et l’espérance de vie des individus. Il faudra chauffer le terrarium par le haut ou sur le coté, évitez de chauffer par le bas sous peine de voir apparaitre de la condensation, mortelle pour le couvain, dans le nid.

SETUP : Pour une gyne seule, un tube et une aire de chasse avec de l’Excavator suffira. Nous recommandons de prendre une boîte avec un fond de substrat, d’y mettre un tube avec un cache pour éviter tout stress. Il est possible de faire fonder dans des nids en béton-cellulaire ou autre.
Plus tard quand la colonie grandira il y aura possibilité de les mettre dans un nid, terrarium, ect. Le meilleur reste un terrarium planté avec possibilité d’un nid pour avoir une meilleure visibilité de la colonie.

Selon certaines observations, ajouter quelques morceaux de feuilles mortes à la surface du sol pourrait être un plus car elles permettraient une meilleure digestion chez les larves qui en consommeraient occasionnellement. Une présence de collemboles et d’isopodes (hors Trichorina tomentosa car ils s’attaquent aux cocons) sera appréciable dans le terrarium.

En raison de sa piqûre potentiellement létale, l’espèce devra vivre dans un milieu sécurisé des évasions. Tout produit anti-évasif sera inutile, un couvercle avec aération (grillagée) sera requis. Il faudra éloigner le terrarium des enfants ou des personnes à risques et la manipulation devra être évitée.
En outre, une protection contre les intrusions sera également nécessaire. En effet, certains éleveurs ont vu leurs fondations décimées par des intrusions de fourmis de plus petites tailles comme Lasius ou Pheidole dans leur terrarium.
Bien que très utilisés, il n’est pas avéré que les installations totalement désertiques ou les nids horizontaux en pierre reconstitué permettent une fondation dans les meilleurs conditions.

One Ants
One Ants

HYGROMÉTRIE : Entre 50-80% d’hygrométrie seront requis dans le nid, attention à ce que le substrat ne soit pas détrempé.

DIAPAUSE : 3 mois de diapause de Juin à Août, entre 10 et 15°C permettront la survie de la colonie sur le long terme. Des diapauses décalées ou non-effectuées garantiront une nette diminution de l’espérance de vie de la colonie à moyen et long terme.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : Elles consommeront tout types de liquide sucrées de compositions simples (de l’eau et un soluté unique comme du miel ou du sucre roux).
Des insectes comme les blattes (hors red runners), les vers morio, les mouches, les grillons ou les criquets seront également apprécié. Evitez les vers de farine et drosophiles, en effet Myrmecia pyriformis stresse énormément et ne sera pas capable de les tuer convenablement, elle risquera alors de se piquer par inadvertance lors de la chasse et de se suicider. Elles sont globalement assez capricieuses, elles rejetteront beaucoup d’insectes qu’il faudra alors rapidement évacuer pour limiter le développement d’acariens et de champignons. Différentes colonies auront des différents goûts, il faudra donc faire des tests pour trouver ce qu’elles aiment le plus.
La présence d’un abreuvoir avec de l’eau ainsi que des beetle jelly est appréciable dans l’ADC.

FOREUSE ? : Non, l’espèce n’est pas foreuse mais creuse abondamment en terrarium.

FONDATION : Semi-claustrale, il faudra donc nourrir régulièrement surtout à l’arrivée des larves. La fondation est extrêmement punitive, espèce pour éleveurs adultes, patients et expérimentés. En cas d’échec d’une première génération de couvain, il est conseillé de booster sa colonie avec 1 à 3 cocons de la même espèce ou de Myrmecia forficata, nigriscapa, tarsata ou brevinoda. (M. nigriceps, nigrocincta, tepperi, urens, fulvipes, mandibularis, simillima et pilosula ne sont pas compatibles).

Daniel Kurek

DÉTAILS À AJOUTER : Si la gyne d’une colonie meurt, quelques ouvrières reproductrices (gamergates) sont capables de s’accoupler avec des mâles lorsque la colonie n’a plus de reine et peuvent produire des ouvrières viables et assurer la survie de la colonie. L’espèce est sujette aux acariens : en cas d’attaque, il vous sera conseillé d’utiliser des acariens prédateurs du type Taurus.

DIFFICULTÉ D’ÉLEVAGE : très difficile, l’élevage de cette espèce est très compliqué et demande un certain budget. Si vous commencez avec une gyne seule, la faire fonder peut prendre jusqu’à 1 an, et très souvent cela finit sur un échec. La moindre erreur comme un manque d’humidité, manque de nourriture, stress, ect; peut causer la perte de plusieurs mois de développement et pouvoir la relancer n’est pas ce qu’il y a de plus simple. Commencer par une fondation ou une colonie est sûrement le meilleur moyen de réussir avec cette espèce, mais il faudra un assez gros budget et les occasions sont rares. Elle possède une piqûre très douloureuse, cette espèce est donc extrêmement déconseillée aux débutants et aux enfants. Il faudra donc beaucoup de patience pour réussir à faire fonder cette espèce !
N’achetez pas une gyne seule ou avec couvain dans la période comprise entre juin et janvier, souvent ces gynes seront en mauvaise santé et en retard sur leur fondation.
L’espèce est à risque, elle est potentiellement mortelle après piqûre pour tous les vertébrés y compris l’Homme, le chien et le chat. L’espèce est fortement déconseillée aux mineurs, aux personnes allergiques à tout type de piqûre d’insecte, aux personnes avec un terrain familiale allergique, aux personnes âgées de plus de 60 ans, aux femmes enceintes, aux arachnophobes/insectophobes, aux personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires (y compris l’asthme) et bien entendu, aux personnes vivants dans un foyer où l’un des membres à l’un des profils précédemment énumérés.
De nombreuse gynes en mauvaises santé, ayant essaimées l’année précédente, sont vendues en Europe pour un prix abordable entre Septembre et Février. Attention à ne pas acheter vos gynes durant cette période. Seuls les fournisseurs australiens sont aptes à vendre des individus en envoie directe et non en revente.

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Sources et crédits:

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Wikipedia

Photographie de couverture : J. Sayers.

Fiche rédigée par : Saber, One Ants, Florian B, Ju Ant et Raloufifa
Version 4.5 par One Ants

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