Camponotus barbaricus

Europe

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus barbaricus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Carlo Emery en 1905.
NOMS VERNACULAIRES : Fourmi ensanglantée ibérique
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus cruentatus (les deux espèces n’en formaient qu’une).

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : Le nom est une déclinaison du latin “barbaricus” qui est une déclinaison du latin signifiant “barbare/étranger”.

Taille gyne : 16 à 17,5 mm

Taille ouvrière : 7 à 13 mm 

Taille major :  11,5 à 15,5 mm   

Taille mâle : 9 à 10 mm   

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie. On observe ainsi de frêles minors et d’imposants majors.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus européennes, on notera cependant une exception : Camponotus cruentatus. Bien que ce critère ne soit pas la réelle synapomorphie, il semblerait que Camponotus barbaricus possède un gastre brillant et une cuticule lisse, tandis que Camponotus cruentatus possède un gastre mate et d’un aspect rugueux.

DESCRIPTION : Camponotus barbaricus est une très grande espèce de Camponotus européenne de couleur noir mat et, au dessous des pattes, rougeâtre voir orangée La pilosité (pubescence) est plutôt peu abondante au niveau du gastre. Elle possède 3 sous-castes ouvrières (major, média, minor). Les majors sont très imposants, mesurant presque la taille de la gyne et possédant de très puissantes mandibules. D’après les observations, les médias serviraient principalement de « pots de miel » et s’occuperaient de déplacer le couvain. C’est une Camponotus plutôt filiforme en comparaison aux autres r essortissantes endémiques du genre (Camponotus du complexe Herculeanus). Les ouvrières arborent une physogastrie développée en signe de bonne santé. 
Deux rares sous-espèces : Camponotus barbaricus. xanthomelas et Camponotus barbaricus. eubarbaricus ; sont répertoriées dans la faune algérienne. Nous n’aborderons pas leurs cas dans cette fiche, cependant il semblerait que ces populations soient marquées par une couleur différente.

Camponotus barbaricus. xanthomelas ; ants_netherlands20

BIOTOPE : Camponotus barbaricus se rencontre aisément en garrigue et zones bien exposées du bassin méditerranéen au sol calcaire. L’espèce se retrouve souvent dans les jardins, parc et terrasses en milieu urbain. Parfois sous les pierres ou au pied d’un arbre.
La densité de nids peut être, par endroits, très élevée. Malheureusement l’espèce subit un léger déclin depuis quelques années à cause de Linepithema humile. Les ouvrières peuvent parfois fourrager relativement loin du nid (environ 50 mètres). A noter qu’aucune colonie n’a été recensée au-delà de 800m d’altitude, les colonies dépassant 400 mètres sont en réalité très rares. 

Isabelle Blanchemain, La garrigue autours de Viols-le-Fort (Hérault)

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans une terre rocailleuse ou sous les pierres. On les retrouve rarement dans le bois vivant ou mort. Elles nichent près des plantes grasses, dans des zones bien exposées au soleil. Elles font de grandes salles (environ 12mm de haut) et les colonies peuvent être polydomiques (plusieurs entrées).

DÉMOGRAPHIE : Cette espèce fait des colonies d’environ 10 000 individus à taille adulte. Ce genre de colonie n’est que rarement observée.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumises à de fortes pressions, cette espèce est très dominante dans son milieu. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 30 mètres).

Chez Camponotus barbaricus , il existe une forme de cannibalisme assez prononcée au sein du stade larvaire. C’est une forme de sélection qui va réduire drastiquement le nombre de larves au fil des mues.

L’exploration au sol se fait à toute heure mais elle sort en particulier à la tombée du jour. Elles utilisent des pistes de phéromones, mais pratiquent également le portage social (une ouvrière en porte une autre) ou le tandem-running.

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de fin juin à la mi-août. Les essaimages ont souvent lieu en milieu de soirée ou en pleine nuit durant les nuits chaudes et humides.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de développement de Camponotus barbaricus est endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. Cependant, en l’absence de froid, le ralentissement métabolique n’est pas assuré, ce qui entraine des problèmes de santé à la colonie.

L’espèce est très présente dans le sud de la péninsule ibérique ainsi que sur la côte méditerranéenne espagnole. Elle s’observe également sur les côtes du Maghreb. Deux rares sous-espèces sont documentées dans la faune algérienne et coexistent avec l’espèce principale (zone verte).
Sa présence est supposée à Grande Canarie, Ténérife et Mayorque, comme en attestent des observations amateurs. Mais reste néanmoins non confirmée par une institution scientifique compétente.

Carte de l’aire de répartition de Camponotus cruentatus. cruentatus à environ 100 km près.

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 24 à 32 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment.
Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium. A noter que certains éleveurs préféreront laisser le choix à la gyne entre un tube sec et un tube humide et ajouteront parfois un peu de substrat naturel dans l’ADC. Ces petits détails en plus semblent augmenter le taux de réussite à la fondation. Attention, l’espèce grimpe au surface lisse et peut très occasionnellement sauter.
De mauvais retours sur les nids en plexiglas (PMMA) sont à signaler. Les perturbateurs mis en cause (sans preuves) sont les plastifiants (phtalates/bisphénols) et l’électricité statique.

HYGROMÉTRIE : Entre 25% et 50%, cette espèce tolère un gradient d’humidité faible et les habitats mésiques.

DIAPAUSE : Chez Camponotus barbaricus les larves hivernent avec la colonie. Elles stoppent leur croissance au deuxième ou au troisième stade larvaire et prennent une coloration jaunâtre due à une augmentation du taux de glycérol dans leur hémolymphe pour mieux résister au froid. Tous ces paramètres sont des signes qu’une vernalisation (période de mise au froid) est sur le point de commencer. Il sera alors nécessaire de leur faire effectuer une diapause de 3 mois entre 8 et 15°C. Une absence d’exposition aux températures fraîches les dérèglera complètement, pouvant entraîner un déclin, voire la mort de la gyne puis de la colonie.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes), des petits morceaux de fruit BIO et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes. Cette espèce a acquis la réputation d’être parfois difficile à nourrir car elle peut se lasser très vite. Veillez à varier régulièrement vos recettes en utilisant du miel, du sucre roux, de la fleur de coco, ou même du sirop d’agave pour les empêcher de se lasser de certains ingrédients.

FOREUSE ? : Oui, cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra a creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation (ou proposer 2 tubes comme expliqué précédemment). La première génération compte généralement 3 à 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés. La fondation est très délicate, si la colonie manque de protéine, elle tuera les premières ouvrières pour les manger.

La fondation est très longue, cette espèce ne sera donc recommandée qu’aux éleveurs patients.
Pour augmenter les chances de fondation, ajouter un peu de substrat à l’entrée du tube.

DETAILS ET DIFFICULTES : Une espèce géniale qui, par ses nombreuses qualités, ravira plus d’un éleveur. Une espèce géniale qui, par ses nombreuses qualités, ravira plus d’un éleveur. Malheureusement, cette dernière n’est arrivée que très tard sur le marché et demeure dans l’ombre de Camponotus cruentatus, plus attrayante pour les éleveurs.
Cette espèce, bien que très souvent conseillée aux éleveurs connaissant un peu les fourmis, requiert deux qualités importantes : la rigueur et la patience. Il est déconseillé d’acheter des colonies déjà établies chez des vendeurs de la péninsule ibérique car, ces dernières sont le plus souvent issues du braconnage (pillage).

Wikipedia
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Lebestiolarium.com de Yann Margollé
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Photographie de couverture : Loan Photo

Fiche rédigée par One_Ants

Edition Février 2024

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

FAMILLE : Formicidae
SOUS FAMILLE : Formicinae
TRIBU : Camponotini
GENRE : Camponotus
ESPÈCE : Camponotus barbaricus

TAXONOMISTE ET ANNÉE DE DESCRIPTION : Décrite par Carlo Emery en 1905.
NOMS VERNACULAIRES : Fourmi ensanglantée ibérique
SYNONYMES ET ANCIENS NOMS UTILISÉS : Camponotus cruentatus (les deux espèces n’en formaient qu’une).

Étymologie genre : “Campo” est une racine du grec “kampé”, signifiant “courbé” et “notus” une racine latine signifiant “dos“
Étymologie espèce : Le nom est une déclinaison du latin “barbaricus” qui est une déclinaison du latin signifiant “barbare/étranger”.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

Taille gyne : 16 à 17,5 mm

gailhampshire

Faluke

Taille ouvrière : 7 à 13 mm 

Alvaro Alemany

Taille major :  11,5 à 15,5 mm   

Dani Gutierrez

Taille mâle : 9 à 10 mm   

MORPHISME : Cette espèce est fortement polymorphe, avec des individus parfois 2 fois plus gros que d’autres au sein d’une même colonie. On observe ainsi de frêles minors et d’imposants majors.

FAISANT PARTIE D’UN GROUPE D’ESPÈCES CRYPTIQUES : Cette espèce se distingue aisément de toutes les autres Camponotus européennes, on notera cependant une exception : Camponotus cruentatus. Bien que ce critère ne soit pas la réelle synapomorphie, il semblerait que Camponotus barbaricus possède un gastre brillant et une cuticule lisse, tandis que Camponotus cruentatus possède un gastre mate et d’un aspect rugueux.

DESCRIPTION : Camponotus barbaricus est une très grande espèce de Camponotus européenne de couleur noir mat et, au dessous des pattes, rougeâtre voir orangée La pilosité (pubescence) est plutôt peu abondante au niveau du gastre. Elle possède 3 sous-castes ouvrières (major, média, minor). Les majors sont très imposants, mesurant presque la taille de la gyne et possédant de très puissantes mandibules. D’après les observations, les médias serviraient principalement de « pots de miel » et s’occuperaient de déplacer le couvain. C’est une Camponotus plutôt filiforme en comparaison aux autres r essortissantes endémiques du genre (Camponotus du complexe Herculeanus). Les ouvrières arborent une physogastrie développée en signe de bonne santé. 
Deux rares sous-espèces : Camponotus barbaricus. xanthomelas et Camponotus barbaricus. eubarbaricus ; sont répertoriées dans la faune algérienne. Nous n’aborderons pas leurs cas dans cette fiche, cependant il semblerait que ces populations soient marquées par une couleur différente.

Camponotus barbaricus. xanthomelas ; ants_netherlands20

3) BIOLOGIE :

BIOTOPE : Camponotus barbaricus se rencontre aisément en garrigue et zones bien exposées du bassin méditerranéen au sol calcaire. L’espèce se retrouve souvent dans les jardins, parc et terrasses en milieu urbain. Parfois sous les pierres ou au pied d’un arbre.
La densité de nids peut être, par endroits, très élevée. Malheureusement l’espèce subit un léger déclin depuis quelques années à cause de Linepithema humile. Les ouvrières peuvent parfois fourrager relativement loin du nid (environ 50 mètres). A noter qu’aucune colonie n’a été recensée au-delà de 800m d’altitude, les colonies dépassant 400 mètres sont en réalité très rares. 

Isabelle Blanchemain, La garrigue autours de Viols-le-Fort (Hérault)

NIDIFICATION : Les nids sont souvent à même le sol, dans une terre rocailleuse ou sous les pierres. On les retrouve rarement dans le bois vivant ou mort. Elles nichent près des plantes grasses, dans des zones bien exposées au soleil. Elles font de grandes salles (environ 12mm de haut) et les colonies peuvent être polydomiques (plusieurs entrées).

zighost

DÉMOGRAPHIE : Cette espèce fait des colonies d’environ 10 000 individus à taille adulte. Ce genre de colonie n’est que rarement observée.

PARTICULARITÉS COMPORTEMENTALES : Bien que les petites colonies se fassent très discrètes car soumises à de fortes pressions, cette espèce est très dominante dans son milieu. Elles sont capables de se défendre en déposant des gouttes d’acide formique sur leur proie/agresseur. Chez cette espèce, on observe un nombre important de rapports trophiques (trophallaxies). Les travailleurs peuvent être observés très loin de leur nid (plus de 30 mètres).

Chez Camponotus barbaricus , il existe une forme de cannibalisme assez prononcée au sein du stade larvaire. C’est une forme de sélection qui va réduire drastiquement le nombre de larves au fil des mues.

L’exploration au sol se fait à toute heure mais elle sort en particulier à la tombée du jour. Elles utilisent des pistes de phéromones, mais pratiquent également le portage social (une ouvrière en porte une autre) ou le tandem-running.

ALIMENTATION : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de miellat et de nectar provenant des pucerons qu’elle élève et des plantes grasses présentes dans son écosystème. Cette espèce est également frugivore, charognarde et se nourrira donc d’insectes ou plus rarement de viandes. C’est donc une espèce omnivore et plutôt opportuniste, bien qu’en captivité certaines colonies puissent devenir difficiles avec le temps. En captivité on nourrira cette espèce avec des liquides sucrés à base de miel, de lait, de sucre roux ou tout autre mélange, de quelques fruits BIO et d’insectes vivants (adapter les proies à la colonie), fraîchement tués ou congelés.

ESSAIMAGE : Les essaimages se font de fin juin à la mi-août. Les essaimages ont souvent lieu en milieu de soirée ou en pleine nuit durant les nuits chaudes et humides.

GYNIE : Cette espèce est strictement monogyne et ne pratique ni l’oligogynie, ni la pléométrose.

FONDATION : La fondation est indépendante et claustrale. La gyne ne sort pas de sa loge et nourrit ses larves avec ses réserves jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières. Cette fondation est très longue, il est donc fréquent que des gynes dérogent 1 ou 2 fois à la règle pendant la gestation pour apporter un complément alimentaire à leurs réserves.

CYCLE DE DÉVELOPPEMENT : Le cycle de développement de Camponotus barbaricus est endogène hétérodynamique, la diapause est déclenchée par l’horloge biologique de l’animal indépendamment des conditions extérieures. Cependant, en l’absence de froid, le ralentissement métabolique n’est pas assuré, ce qui entraine des problèmes de santé à la colonie.

4) RÉPARTITION :

L’espèce est très présente dans le sud de la péninsule ibérique ainsi que sur la côte méditerranéenne espagnole. Elle s’observe également sur les côtes du Maghreb. Deux rares sous-espèces sont documentées dans la faune algérienne et coexistent avec l’espèce principale (zone verte).
Sa présence est supposée à Grande Canarie, Ténérife et Mayorque, comme en attestent des observations amateurs. Mais reste néanmoins non confirmée par une institution scientifique compétente.

Carte de l’aire de répartition de Camponotus cruentatus. cruentatus à environ 100 km près.

5) ÉLEVAGE :

TEMPÉRATURE DE MAINTIEN : 24 à 32 °C. cette espèce est thermophile, la température influencera le temps de développement du couvain. D’environ un mois pour une ouvrière minor à la température idéale, il pourra aller jusqu’à deux mois et demi pour les majors. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.

SET UP : En élevage, on privilégiera le tube (18mm ou 20mm) pour la fondation, puis la majorité des éleveurs proposeront un nid en béton cellulaire ou en ciment.
Cependant, certains ont choisi avec succès une option plus naturelle : le terrarium. A noter que certains éleveurs préféreront laisser le choix à la gyne entre un tube sec et un tube humide et ajouteront parfois un peu de substrat naturel dans l’ADC. Ces petits détails en plus semblent augmenter le taux de réussite à la fondation. Attention, l’espèce grimpe au surface lisse et peut très occasionnellement sauter.
De mauvais retours sur les nids en plexiglas (PMMA) sont à signaler. Les perturbateurs mis en cause (sans preuves) sont les plastifiants (phtalates/bisphénols) et l’électricité statique.

Yann Margollé – Le Bestiolarium

Faluke

HYGROMÉTRIE : Entre 25% et 50%, cette espèce tolère un gradient d’humidité faible et les habitats mésiques.

DIAPAUSE : Chez Camponotus barbaricus les larves hivernent avec la colonie. Elles stoppent leur croissance au deuxième ou au troisième stade larvaire et prennent une coloration jaunâtre due à une augmentation du taux de glycérol dans leur hémolymphe pour mieux résister au froid. Tous ces paramètres sont des signes qu’une vernalisation (période de mise au froid) est sur le point de commencer. Il sera alors nécessaire de leur faire effectuer une diapause de 3 mois entre 8 et 15°C. Une absence d’exposition aux températures fraîches les dérèglera complètement, pouvant entraîner un déclin, voire la mort de la gyne puis de la colonie.

ALIMENTATION EN ÉLEVAGE : En élevage on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat (en variant régulièrement les recettes), des petits morceaux de fruit BIO et des insectes ou bouts de viandes crues. Elles sont omnivores et opportunistes. Cette espèce a acquis la réputation d’être parfois difficile à nourrir car elle peut se lasser très vite. Veillez à varier régulièrement vos recettes en utilisant du miel, du sucre roux, de la fleur de coco, ou même du sirop d’agave pour les empêcher de se lasser de certains ingrédients.

FOREUSE ? : Oui, cette espèce n’est pas foreuse mais se mettra a creuser si elle manque de place.

FONDATION : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation (ou proposer 2 tubes comme expliqué précédemment). La première génération compte généralement 3 à 6 ouvrières. Il faudra maintenir la gyne dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrir régulièrement avec des liquides sucrés. La fondation est très délicate, si la colonie manque de protéine, elle tuera les premières ouvrières pour les manger.

La fondation est très longue, cette espèce ne sera donc recommandée qu’aux éleveurs patients.
Pour augmenter les chances de fondation, ajouter un peu de substrat à l’entrée du tube.

DETAILS ET DIFFICULTES : Une espèce géniale qui, par ses nombreuses qualités, ravira plus d’un éleveur. Une espèce géniale qui, par ses nombreuses qualités, ravira plus d’un éleveur. Malheureusement, cette dernière n’est arrivée que très tard sur le marché et demeure dans l’ombre de Camponotus cruentatus, plus attrayante pour les éleveurs.
Cette espèce, bien que très souvent conseillée aux éleveurs connaissant un peu les fourmis, requiert deux qualités importantes : la rigueur et la patience. Il est déconseillé d’acheter des colonies déjà établies chez des vendeurs de la péninsule ibérique car, ces dernières sont le plus souvent issues du braconnage (pillage).

djbich

Sources et crédits :

Wikipedia
Antwiki
Antweb
GBIF
Antmaps
Lebestiolarium.com de Yann Margollé
iNaturalist
Instagram One_ants

Photographie de couverture : Loan Photo

Fiche rédigée par One_Ants

Edition Février 2024

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